Vivre ou mourir ?

Chapitre 14

NDA: Nouvelle scène de torture dans ce chapitre ! Elle sera, comme d'habitude, indiquée par ** au début et à la fin.
Bonne lecture !

Je ne dors presque pas cette nuit.
Depuis le début de ma carrière c'est la scène la plus choquante que j'ai pu voir.
Des images me reviennent en tête.
Ses yeux fixés vers le plafond et sa tête qui frôle le sol, sa gorge tranchée, et le sang qui coule et teint ses cheveux blonds.
Il pleure. Il hurle.

Je me réveille en sursaut, le front trempé.
Je descends les escaliers et me prépare un café.
Je fais rentrer le chat qui avait passé la nuit dehors. Il miaule et ronronne en se frottant à ma jambe. Je lui verse une portion de croquettes, il se jette directement dessus.
Je prends ma tasse de café et me pose devant la baie vitrée. Les arbres perdent leurs feuilles au fil du temps. Le vent s'affale sur les arbres les faisant danser. Les feuilles deviennent brillantes grâce à la pluie qui tombe depuis maintenant quelques minutes.

J'entends un bruit qui me fait sursauter. J'en perds presque ma tasse.
Je me retourne et observe le chat qui grimpe sur la cuisinière. Ce n'est rien, c'est juste le chat.
Je recentre mon attention sur le début de tempête. La pluie commence à tomber de plus en plus fort. Le vent commence à se faire entendre et le ciel gronde.
Je fixe la baie vitrée et aperçois une ombre derrière moi. Je me retourne mais la pièce est vide.
Je me fais des films à cause de cette affaire...

Je bois la dernière goutte de café qui reste dans le fond de ma tasse, face à la porte d'entrée qui se trouve en face de la baie vitrée, quand quelqu'un me passe une corde au cou. Je lâche ma tasse qui finit sa chute sur le sol pour venir exploser en milles morceaux.

Je suis entraînée vers l'arrière. Je vois le plafond et l'air commence à être absent.
Je pousse l'individu contre la baie vitrée mais celui-ci résiste.
Je n'ai pas d'armes sur moi, et les couteaux se trouvent à plusieurs mètres. Je passe quelques doigts entre ma gorge et la corde pour avoir un minimum d'air, mais l'individu tire sur la corde.
Je commence à étouffer. Je donne un coup de coude dans sa côte mais il résiste. Je lui donne un autre coup et en même temps je pose mon pied contre la baie vitrée et pousse sur ma jambe pour pouvoir me retourner.
L'individu est surpris de mon deuxième coup, il lâche légèrement la corde et j'en profite pour me tourner face à lui. Je suis maintenant face à lui. Face à cet homme.

Cet homme que j'ai faillis arrêter avec Allison. C'est bien lui. Et c'est sûrement lui qui a tué la sœur de Mark, Angelina.

Je ne réfléchis pas et lui donne un coup de tête. L'homme tombe et je retire la corde autour de mon cou. Je me mets dos à lui et je vais chercher un couteau dans un des tiroirs de la cuisine. Cela me prends moins de trente secondes, mais ces trente secondes étaient précieuses pour lui.
Il s'est enfuit. Je me dépêche de courir vers le téléphone qui se trouve dans le salon et compose le numéro de la police.
Pendant que je compose le numéro j'entends la porte claquer.

J'arrive au commissariat et je pars  faire ma déposition.
Je me trouve dans une salle blanche, assise sur une chaise, avec un café froid posé sur la table. Un miroir est juste en face de moi, et je sais bien que plusieurs policiers s'y trouvent juste derrière.
La porte s'ouvre et un homme rentre dans la pièce. Cet homme doit avoir la trentaine, il est assez grand et m'a l'air musclé.
Il porte un pantalon gris foncé, accordé à son costume et une chemise bleue claire très bien repassée, ainsi qu'une cravate noire.
Son teint est lumineux mais il exprime une expression glaciale et impassible.
Son regard ne fait ressentir presque aucune émotion. Je peux seulement apercevoir une profonde tristesse et une immense colère. Ses lèvres épaisses ne sourient pas. Ses yeux en amandes, laissent apparaître ses magnifiques pupilles bleus.
Il passe une main dans ses cheveux bruns ce qui dégage son front.
Il pose son regard sur moi et un léger sourire prend place sur ses lèvres.