Chapitre 4

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NDA : Il y a la suite de la scène de torture, elle sera une nouvelle fois indiquée grâce à : **
Ce symbole marquera le début et la fin de la scène.
Bonne lecture !

Je n'ai pas envie de discuter mais je me sens un peu obligée. Je suis sur le perron qui mène à l'intérieur du bâtiment et lui se trouve en face dans ma voiture. Il me fixe et me fait un léger sourire. Je souris à mon tour et je décide de monter dans cette voiture.

Je monte dans la voiture et il ne parle pas. Nous restons silencieux pendant quelques minutes quand il prit la parole.

-Je sais ce que ça te fait. Je sais ce que ça fait de revoir des choses que l'on souhaite oublier. Je sais ce que ça fait de revenir au mauvais endroit et d'avoir ses mauvais souvenirs qui te hantent et qui te reviennent en mémoire.
Je sais ce que ça fait puisque je l'ai vécu moi aussi, annonce-t'il d'une voix douce.

-Mark, toi et moi nous n'avons pas vécu la même chose.

-Peut-être mais je te comprends et je suis désolé. John m'a demandé d'emmener ce gars ici, au même endroit où tu as fais ton épreuve. L'a t-il fait exprès ? J'en sais rien.
Mais ce que je sais c'est que j'aurais pu changer de lieu, changer le plan pour toi mais j'ai été incapable, déclare t'il en baissant son regard vers le volant.

A la fin de sa phrase, il se tourne vers moi, prend mon menton et rapproche ses lèvres doucement vers moi. Son souffle chaud vint sur mon visage. Nos lèvres finissent par s'enlacer dans un doux baiser.

Il était quinze heures quand nous décidions de revenir au commissariat.
J'avais rendez-vous dans une heure avec Smith. Je n'avais rien préparé...

-Quelque chose te tracasse ? me demande t'il d'un air inquiet.

-Non, c'est juste que je dois aller voir Smith. Il veut que je lui raconte ce qui s'est passé la semaine dernière mais je ne sais pas quoi dire.

-Tu veux que je t'aide ?

-Si cela ne te dérange pas, j'aimerais bien, je finis par annoncer.

Nous arrivons au parking. Il gare la voiture, toujours au même endroit, et nous descendons de la voiture. Il me rend mes clés et passe son bras au dessus de mon épaule.
Il ne montre pas souvent ses sentiments, mais je pense qu'il essaie de faire des efforts. Il sait ce qui se passe dans ma tête, tous ses mauvais souvenirs...

Je pleure. Je n'arrive plus à bouger. Je regarde le chronomètre qui affiche une minute et vingt-quatre secondes. L'homme hurle de douleur. Je peux peut-être l'aider.
Il a fait des choses horribles mais il ne mérite pas de mourir.
Je m'avance vers lui le plus vite. Ma plaie me fait terriblement mal. Une main sur la hanche, j'essaie avec l'autre de lui faire une incision.

**La douleur est tellement forte avec les barres de fer qu'il n'arrive pas à rester immobile. Je l'ouvre mais je ne sens pas la clé.
Il ne reste que quarante secondes. Je donne plusieurs coups de scalpel mais je ne sens rien. Je décide donc d'y plonger mes doigts. L'homme hurle, je ne sais pas comment il fait pour rester conscient. Je fouille mais ne trouve rien. Plus que dix secondes.
Je réfléchis et me dis que peut-être la clé se trouve de l'autre côté de son corps. Je l'ouvre. Plus que cinq secondes. Je donne plusieurs coups de scalpel le plus vite que je peux et je sens quelque chose au bout.
Plus que deux secondes. Je fais une dernière incision et je plonge mes doigts. Mais à ce moment là, les barres de fer posées sur ses tempes commencent à se mettre en route pour venir s'enfoncer dans son crâne.**

J'ai été tellement bête. J'aurais dû m'en douter que nous étions l'inverse. Il est délinquant et je suis flic. Nous sommes donc l'inverse et donc les clés n'étaient pas du même côté.
J'avance vers le milieu de la pièce et je m'écroule sur le sol.

Vivre ou mourir ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant