• soixante-douze •

2.5K 138 11
                                    

𝕹𝖔𝖚𝖗
DÉCEMBRE 2027

Au dernier moment, je retenais la main de Nahéma qui s'apprêtait à retirer la tétine de la bouche de sa sœur

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Au dernier moment, je retenais la main de Nahéma qui s'apprêtait à retirer la tétine de la bouche de sa sœur.

- T'as pas fini d'embêter ta sœur toi. rigolais-je en pinçant le menton de ma fille qui partait en crise de rire, tapant dans ses mains toutes potelées. Tu trouves ça drôle en plus ?

- Bababa ! répétait Nana avant de se laisser tomber en arrière sur son tapis de jeu, tenant ses pieds avec ses doigts.

- Mamamamama. c'était au tour d'Ibtissam de babiller des mots incompréhensibles, pour m'interpeller. Mamama.

- Maman va bientôt vous donner à manger. assurais-je à mes deux petits amours en massant leur ventre à tour de rôle, accroupie devant elles.

Aujourd'hui, j'étais toute seule pour m'occuper des filles puisqu'Hakim avait des obligations à son siège et, de ce fait, je recevais des messages de sa part toutes les trente minutes. C'était la première fois où je me retrouvais seule à l'appartement avec les jumelles et j'avais carrément dû pousser mon mari dehors pour qu'il me laisse tranquille.

Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir en réalité, j'avais eu la même réaction en retournant au travail pour la première fois après mon accouchement, ça avait été dur pour moi de regarder mes bébés et de partir. Hakim avait également été harcelé d'appels de ma part.

- Allez mes amours, c'est l'heure pour le goûter ? je souriais en suivant des yeux les petites qui piaillaient de joie dans leur parc, n'ayant sûrement pas compris ce que je venais de leur dire. Ibtissam tu restes calme, je vais attacher ta sœur dans sa chaise et je reviens pour toi après. De toute façon, tu es toujours calme, pas comme ce petit monstre.

Je pouffais de rire avant de mordre faussement le cou de Nahéma après l'avoir récupéré de son petit enclos à jouets, sous les yeux grands ouverts de sa frangine qui tendait ses bras vers moi, son visage se dégradant progressivement dans une grimace de pleurs imminents.

- Maman arrive, ma puce. je me dépêchais de poser correctement ma première fille dans sa chaise, avant de repartir vers la deuxième qui tapait son caca boudin dans son petit parc.

C'était ça le "problème" d'avoir deux enfants du même âge et, surtout, deux filles. Elles étaient étonnamment très jalouse l'une de l'autre et, quand on apportait de l'amour à l'une, il fallait directement faire la même chose pour la deuxième, dans les dix secondes qui arrivaient sinon ça pleurait. Le pire, c'était bien avec Hakim, j'avais mis au monde deux petites à leur papa qui ne supportaient pas de recevoir moins d'attention de la part de leur père par rapport à l'autre.

Ça plaisait bien à Hakim, il se sentait désiré et c'était comme s'il jubilait presque de cette compétition entre deux gamines de dix mois à peine.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant