• trente-et-un •

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𝕹𝖔𝖚𝖗
AOÛT 2023

La chaleur extérieure me bouffait les joues à peine je sortais de la voiture et je soupirais doucement pour me refroidir

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La chaleur extérieure me bouffait les joues à peine je sortais de la voiture et je soupirais doucement pour me refroidir. Ce mois d'août était vraiment caniculaire et je me demandais sérieusement comment j'allais faire pour survivre aux températures plus chaudes de jour en jour.

- Tu penses qu'elle va nous engueuler ? je tournais ma tête vers ma sœur qui marchait à mes côtés alors qu'on rejoignait le bâtiment face à nous.

- Y a des chances, ça fait un bout de temps qu'on n'a plus pris de nouvelles d'elle. ricanais-je, faisant sourire Cora. Après c'était pas notre faute, on avait des trucs à faire chacun de notre côté.

- Pas sûre qu'elle accepte nos excuses.

Je riais doucement en approuvant ses dires et la laissais entrer en première dans l'EHPAD qui était pas mal calme pour un mois de vacances scolaires. Je souriais furtivement à quelques aides-soignantes que je connaissais et qui étaient gentilles, il n'y en avait pas une masse non plus et m'empressais de refuser l'appel d'Hakim.

Habituellement, on venait ici avec Cora environ une fois toutes les deux semaines, même pour faire un simple coucou à notre Jida qui habitait ici depuis presque un an, sous les recommandations de notre tante. En effet, notre mamie commençait à avoir de plus en plus de mal à se débrouiller toute seule et il avait suffi juste d'un jour, pour qu'on décide tous de lui proposer une petite maison de retraite.

Sans nouvelle d'elle depuis trois jours, Cora s'était rendue au domicile de notre grand-mère et l'avait retrouvé au sol, ayant fait une chute qui l'avait empêché d'appeler qui que ce soit. J'avais eu la peur de ma vie ce soir-là.

- Ça va faire plaisir à Doria de vous voir. affirmait sympathiquement une infirmière que j'appréciais, venant à notre rencontre à peine on passait le pas des portes coulissantes.

- Elle est de quelle humeur ? demandait Cora en remplissant nos noms sur le petit cahier de présence à l'entrée de la maison de retraite.

- Un peu comme tous les jours, gronchon. riait Mélissa en haussant des épaules. Mais on ne la change pas, c'est comme ça qu'on l'aime votre grand-mère.

- Ouais. souriais-je en refusant un nouvel appel d'Hakim. Elle est dans sa chambre ?

- Oui, la plupart des résidents ont organisé un tournoi de jeu de cartes mais elle n'a pas voulu participer.

- Ça ne m'étonne pas. ricanait Cora avant de me prendre par le bras. Merci Mélissa en tout cas, à tout à l'heure.

- Passez lui le bonjour !

- On n'y manquera pas. assurais-je en traînant ma sœur vers la cabine d'ascenseur qui venait de s'ouvrir à quelques mètres de nous. Et c'est quand que tu vas lui proposer d'aller boire un verre ? questionnais-je ma frangine une fois que l'on se retrouvait seules.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant