98. Le plan

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Son regard devenait de plus en plus sombre et sa main tapait contre le bois marbré de la table

— JE PUTAIN

— Hazra, l’aimer ne va pas te tuer. Je te promets que l’amour, c’est magnifique.

— Bah bien sûr, tu dis ça parce que toi, tu es avec Izian et que tout est beau et rose. Toi, tu n’as pas une addiction à la drogue ni...

— Wow, wow, je t’arrête tout de suite, Hazra. L'areta, Izian ne nous compare pas à toi. C’est toi qui as choisi ton destin et ta vie, alors maintenant, tu vas lever ton cul de cette chaise et aller lui dire que tu veux être avec elle, en renonçant à ta putain de fierté.

— Je ne peux pas, Izian, je te le jure. Nous fréquenter entraîne tellement de problèmes.

— Et alors ? Votre amour est bien plus fort que tout. La preuve, elle n’est même pas capable d’être avec ton cousin sans revenir vers toi.

— D’ailleurs, je ne comprends toujours pas comment tu as pu tuer ton cousin en lui faisant croire qu’il était vraiment mort, ralai-je en l’interrompant.

— Tu veux savoir pourquoi ? Parce que ce putain de Lucifer n’était pas censé entrer. Kyle et Miriel savaient les intentions de Lucifer. Si Kyle n’avait pas été là, Cataleya serait remontée à temps et je n’aurais pas eu besoin de le tuer, je...

— Tu quoi, continue.

Il avait du mal à finir sa phrase et son visage afficher une tristesse qui lui brise le cœur.

— Je sais à quel point Cataleya aime Kyle et qu’elle n’aurait pas su faire un choix entre nous deux, donc j’ai sacrifié mon cousin pour que je puisse monter au portail.

— Wow, Hazra, je rêve ou tu pleures ?

— Pff, n’importe quoi, je ne pleure pas, réponda-il bouleversé. La seule fois de ma vie où j’ai pleuré, c’est lorsque j’ai appris la mort de ma mère. Depuis ce jour-là, je me suis juré que plus jamais je n’aimerais aucune femme.

— Elle te manque, demandai-je en caressant sa main.

— Dégage ta main ! Non, elle ne me manque pas, je la déteste.

— Hazra...

— Je ne veux plus parler de ma Cataleya, laisser moi.

Mohhh, il venait de dire « ma Cataleya .

— Tu l’aimes à en mourir, ça se voit même un aveugle le verrait.

— Plutôt mourir que d’avouer que je l’aime.

— Pourtant, tu viens de le faire et tu lui as déjà dit « je t’aime .

— C’était simplement mes émotions qui parlaient,  pour la rassurer. Allez, maintenant, la ferme.

Je le regardais avant de tourner mon regard vers Zaïr qui enchaînait en disant d'une voix calme et posée.

— Tu veux bien nous expliquer le plan maintenant que tu t'es libéré ? 

— Libéré ? Libéré de quoi ? Tu penses que je souffre, c'est ça ? s'écria-t-il. 

— Je pense que tu souffres beaucoup de ne pas pouvoir l'aider pleinement, et sincèrement, je ne sais pas ce que ta mère t'a fait, Hazra, mais même morte, elle est en train de te détruire. Retroqua Zaïr.

— Exactement comme Cataleya avec son ex. Hazra a eu un traumatisme avec les femmes, et elle, avec les hommes, m'exprimai-je en regardant Zaïr.

— C'est pour ça qu'il n'arrive pas à s'entendre. Elle aime se faire désirer, et lui aime sauter toutes les belles filles qu'il croise. 

— Donc elle fait pareil avec les garçons pour le rendre jaloux. 

— Sauf que non, nous interrompa Izian, vous avez oublié qu'avant ça, Cataleya et Hazra vivaient le parfait amour. 

— Je ne vivais pas le parfait amour, Izian, je t'ai menti. J'ai certes été avec elle, mais ça n'était pas aussi beau et magique que je te l'ai raconté, avoua mon cousin. 

— Ah bah voilà, merci hein. 

— Vous êtes mes amis et je vous aime de tout mon cœur, mais je suis horrible. Il y a tellement de choses que je ne peux pas raconter au risque de me faire détester encore plus. 

— Hazra, on ne te déteste pas, le rassura Izian. 

— Qui a dit que moi, je ne le détestais pas, hein ? 

— Tu peux me détester, Chiara, tu as tous les droits.

Il me fesait vraiment de la peine

— Mais qui es-tu vraiment ? 

— Un monstre, Chiara, je suis le diable en personne. 

— Hazra, arrête, je vais pleurer.

— Comment est-ce qu'elle fait pour aimer un homme comme moi ? 

— Et toi, comment est-ce que tu fais pour qu'elle t'aime ? C'est la question que je me pose, demandai-je en rigolant pour un peu détendre l'atmosphère. 

— Putain, je...

Il voulait, il voulait vraiment parler, mais quelque chose ou quelqu'un l'en empêchait.

— Parle-nous, Hazra, je vois que tu souffres. 

— Je ne peux pas. 

— Qui est au courant, est-ce que c'est toi ou des soi-disant personnes que tu engages ? 

—  Je... aaa... je ne peux pas, putain, je ne peux pas vous dire la vérité, vous mettriez tous en danger. Chiara, je vais finir par tous vous effacer la mémoire, gueula-t-il en tapant ses deux poings sur la table. 

—  Hazra, regarde-moi.dit-je en prenant son visage

Il m'observait, le visage rongé par la haine, et répondait en hurlant.

— QUOI

Son crie m'avait fait frisonner il me briser le coeur

— Ne la lâche pas, ne la lâche pas, Cataléya, je t'en supplie, elle a terriblement besoin de toi.

— Elle souffre, Chiara, elle souffre.

— Mais elle souffrer déjà avant.

— Elle et alors, tu veux que je la fasse encore plus souffrir, c'est ça ?

— Elle tiendra le coup, c'est une Diaz.

— Mais est-ce que moi, je tiendrai le coup, tu y as pensé ?

— Je ne comprends pas qu'est-ce que tu veux dire par là.

— Je ne veux pas la voir avec un autre , mais je ne peux pas l'avoir, comment est-ce que je suis censé vivre ?

— Tu ? Mais pourquoi ?

— Je crois que vous avez oublié que je travailler pour son père, père que j'ai tué.

— Et alors, qu'est-ce que ça fait ?

— Chiara, tu ne comprends rien.

— C'est toi qui ne comprends rien, Hazra, il faut que tu nous dises la vérité.

— La vérité, Chiara, est trop dure.

— Mais parle alors, dis-nous la vérité.

Il se levait de la chaise et ouvrait son costard pour en sortir un micro qu'il nous montrait

Nous nous regardions tous et la peur m'envahissait. Qui était-il et pour qui est-ce qu'il travaillait ? 
Il redressait son costume avant de s'asseoir sur la chaise et d'ouvrir un tiroir pour en sortir un plan. 
Je rêvais, là. Il n'allait pas nous dire la vérité, il était vraiment en train de continuer sa conversation comme si rien ne venait de se passer. À coup sûr, il mentait. Je suis sûr que ce micro était faux.

— Bon, voilà le plan.

Les épines de ta rose EN PAUSE EN RÉÉCRITURE ET CORRECTION Où les histoires vivent. Découvrez maintenant