Chapitre 11

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Un long silence s'installa dans la pièce. Eli continuait de les fixer, la bouche grande ouverte et un regard perturbé. Mike commença rapidement à paniquer, pensant que sa vie venait de prendre fin. Qu'allait-il se passer désormais ? Allait-il changer d'école à cause de ses parents ? Était-il la dernière soirée qu'il passait avec Willy ? Un nombre infini de questions tourmentait ses pensées.

A côté de lui, Willy ne savait pas quoi dire, même si une partie de lui ressentait un certain soulagement.

- Bon vous venez ! hurla Arthur depuis la cuisine. Les pizzas sont chaudes.

Après quelques secondes sans aucune réponse, Eli lui répondit comme s'il ne s'était rien passé.

- C'est bon je les ai trouvés. On descend tout de suite !

Mike la regardait anxieusement.

- Ne dit rien s'il te plaît.

Eli resta muette et s'avança vers les escaliers.

- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? demanda Willy en se retournant vers Mike qui était resté devant la porte de la chambre.

- On doit seulement espérer qu'elle ne le dise à personne. Si mes parents venaient à le savoir, ça serait la fin pour moi.

Mike retourna ensuite dans le salon et rejoignit les autres qui étaient assis autour de la table et des pizzas. Eli s'était assise seule sur une chaise et regardait le sol sans dire un mot. Willy alla s'asseoir près d'elle.

- Je préfère ne pas en parler ce soir, chuchota Eli. C'est génial si vous êtes heureux. Vraiment je suis contente pour vous.

- Tu le penses vraiment ?

- Evidemment ! J'étais juste un peu surprise sur le moment mais je suis contente que Mike ait enfin trouvé quelqu'un. Et je sais pourquoi il ne veut pas nous le dire.

- Comment ça ?

- J'ai rencontré ses parents l'an dernier. Et je sais qu'ils n'accepteraient pas votre relation. C'est pour ça que je ne dirai rien.

- Je compte sur toi, répondit Willy. Ce secret doit absolument rester entre nous.

Eli acquiesça d'un simple hochement de la tête.

- Vous êtes tous prêts ? demanda Hazel. Arrêtez de vous murmurer des mots à l'oreille vous deux. On veut savoir de quoi vous parler.

- C'est rien. Willy s'excusait seulement de ne pas avoir apporté de cadeau.

- T'en fais pas, amigo, intervint Arthur. Mi cadeau es tu cadeau. On partagera c'est pas grave.

- Le voilà. Arthur nous sort son accent espagnol.

- Bon on peut commencer ou vous comptez encore parler dans le vide longtemps ?

- Toujours aussi sympa Hazel, reprit Arthur.

- Je crois qu'on peut commencer, confirma Jen.

- Alors jouons ! 

Un coupable parmi nous (en autoédition sur Amazon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant