Chapitre 36

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Samedi

11h02

Interrogatoire de Linda Gardner, la mère d'un des trois adolescents tués lors d'une soirée dans une des maisons de Bolinas la nuit dernière.

- Bonjour madame Gardner, fit le Shérif. Installez-vous je vous prie. Encore désolé pour votre fils, je vous promets qu'on trouvera qui est le coupable qui lui a enlevé la vie. Pour cela, je vais avoir besoin que vous me disiez tout ce que vous savez sur cette soirée et sur les adolescents encore en vie. Vous pensez en être capable ?

- Oui, je crois. Je ferai de mon mieux pour vous aider.

- Bien. Tout d'abord je voudrais savoir si vous savez des choses sur l'origine de cette soirée. Pourquoi sont-ils partis aussi loin alors qu'ils auraient très bien pu rester à San Francisco ?

- Je crois que c'était l'idée d'Arthur et d'une de ses amies d'aller là-bas. A vrai dire, on a acheté cette maison il y a quelques années mais il n'a jamais vraiment eu l'occasion d'y aller. C'était la première fois qu'il y passait la nuit.

- Cette amie dont vous me parlez c'est Jennifer Sanchez ?

- Non, l'autre. Celle qui est un peu en surpoids. Je crois qu'elle était la meilleure amie d'Eli. C'est pour ça qu'elle voulait lui préparer une surprise.

- D'accord je vois. Vous savez d'autres choses sur cette fille ?

- Non pas grand-chose. Je sais juste qu'elle a eu un drame familial quand elle était plus jeune mais elle n'a jamais voulu le dire à personne. Excepté cela, c'est une fille très gentille et très polie. J'ai fait sa connaissance tout juste hier quand je les ai emmenés.

On voyait les larmes de Linda couler tout le long de ses explications. Dès qu'elle s'imaginait vivre sans son fils, la tristesse sur son visage s'amplifiait.

- Je sais que c'est très dur mais si vous me dîtes tout ce que vous savez, vous serez très vite libérée et vous pourrez rentrer chez vous.

- Qu'est-ce que vous voulez savoir d'autre ?

- Parlez-moi de Jennifer Sanchez. Vous la connaissiez avant ?

- Oui évidemment. C'était la meilleure amie de mon fils. Elle venait souvent chez nous à San Francisco. On aimait bien se moquer d'Arthur quand on voyait ses chaussettes sales traîner partout dans la maison.

- Est-ce qu'il y avait quoi que ce soit qui pouvait lui donner envie d'en vouloir à Arthur ? Peut-être une jalousie ?

- Non ! Je ne pense pas. Ils s'entendaient tellement bien. Les gens pensaient même qu'ils étaient ensemble. Mais jamais elle n'aurait eu des envies de le tuer !

- Très bien. J'aimerais en savoir plus sur ces messages que vous vous êtes envoyés avec Arthur pendant la soirée. Il vous a dit quoi exactement ?

- Il m'a d'abord envoyé un premier message vers une heure du matin qui disait "HE". J'ai tout de suite compris qu'il y avait un problème. Mais à partir de là, je n'ai plus rien reçu. Pendant plus de trois heures, c'était silence radio. Vers quatre heures du matin, alors qu'on se rendait à Bolinas en voiture, j'ai reçu un second message qui me disait "Au secours, on a besoin d'aide" ou quelque chose qui ressemble.

- Quelle heure vous avez dit ?

- Quatre ou cinq heures du matin je dirais.

- C'est étrange, déclara le shérif. Les scientifiques m'ont pourtant assurés qu'il était déjà mort à ce moment-là. Vous êtes sûr de ce que vous dites ?

- Oui je suis sûre.

- Je crois bien que ces jeunes ne nous disent pas toute la vérité sur ce qui s'est passé hier soir. Une dernière question puis je vous laisse tranquille. Vous connaissiez leur ami Willy ? Celui qui s'est enfui.

- Non, je n'ai jamais entendu parler de lui.

- Pourtant il cotoiait votre fils quand il était plus jeune. Je crois qu'ils étaient dans la même classe.

- Attendez ! Vous parlez bien de Willy Adams ? Celui qui se faisait frapper par son père quand il était plus petit ! 


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Salut tout le monde ! j'espère que ce chapitre vous aura plu.

 Comme d'habitude n'hésitez pas à liker et commenter ça me ferait très plaisir :)

Un coupable parmi nous (en autoédition sur Amazon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant