Chapitre 9

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Point de vue de Martha :

Je claquais la porte d'entrée derrière moi, la rage prenant le dessus sur la situation.

-Le petit dort. Faire moins de bruit c'est trop te demander ? Dit-elle, les bras croisés, m'attendant assise sur le canapé.

-Elio n'a pas le sommeil léger, Wanda. Tu devrais le savoir. Répondis-je, allant me chercher une bière dans le frigo.

-Tu crois vraiment que c'est l'heure pour boire une bière, à 3h au matin ?

-Parce qu'il y a une heure pour boire une bière ?

-Oui, et surtout quand on est la mère d'un enfant de 9 ans qui a besoin de sa mère, pas d'une fuillarde depuis des semaines Martha. Dit-elle se levant. Tu vas m'expliquer ce qu'il t'arrives ? Ou je dois le sucer de mon pouce comme pour une enfant ? Quoi qu'Elio met des mots lui. Dit-elle m'arrachant la bière des mains. Tu me rends dingue Martha, tu es ma femme, j'ai le droit de savoir.

-Elle m'a virée. Dis-je, en posant mes mains sur le plans de travail, serrant les dents pour ne pas craquer sous la pression.

-Quoi ?

-Lila. Dis-je en relevant les yeux. Elle m'a virée, je ne fais plus partie de la mafia.

-Bordel... Dit-elle en posant sa main dans le bas de mon dos. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Quelqu'un veut la détruire. Quelqu'un veut lui faire du mal.

-Qu'est-ce que tu racontes ? Ce n'est pas parce qu'elle t'a virée, que quelqu'un veut lui faire du mal chérie.

-Non Wanda tu ne comprends pas. C'est plus grave que ça en a l'air, quelqu'un veut la voir au fond du trou, quelqu'un veut la voir morte.

-Ne te fais pas de film Martha, tu ne vas plus dormir après. Personne ne vous en veut, vous êtes sorti de là.

-Putain Wanda. Dis-je en tapant du poing sur la table. J'ai du casser la gueule à Romanoff, tu te rends compte deux petites secondes ?

-Calme toi s'il te plaît.

-Me calmer ? Comment est-ce que tu veux que je calme putain ? Quelqu'un veut tuer ma soeur. Il doit faire pression sur Natasha, et sur ses enfants. Natasha ne l'aurait jamais trompée, elle n'aurait jamais posée ses mains sur quelqu'un d'autre que Lila. Dis-je en la regardant dans les yeux. Et je jure que jamais, au grand jamais, je n'ai volée un dossier. Quelqu'un la manipule en se servant de Natasha. Je vais trouvée cet enfoiré, et je vais le buter, de mes propres mains.

-D'accord, faisons comme si absolument tout ce que tu dis est vrai. Dit-elle en posant ses mains sur mes joues. Tu as une famille Martha, tu ne peux plus agir de cette façon, comme si tu pouvais tuer tout le monde. Alors on va gérer ça ensemble, on va trouver cet enfoiré ensemble, je vais t'aider. Je suis là. Tu n'es plus seule, tu ne seras plus jamais seule.

-Je t'aime. Dis-je, entourant sa taille de mes bras.

-Je t'aime aussi. Tu veux bien qu'on aille se coucher, il est tard, on parlera de ça demain ?

Je pris sa main, me dirigeant vers notre chambre. Il ne fallut que quelques minutes pour que nous nous changions, et nous allongions dans le lit.

-Tu sais que tu peux pleurer dans mes bras ? Dit-elle, de l'autre côté du lit.

-Je ne pleure pas.

-Tu ne te couches jamais aussi loin de moi, apart quand ça ne va pas.

-Je vais bien. Dis-je, la gorge nouée.

-Je suis ta femme, tu n'as pas avoir honte avec moi. Tu ne dois même pas avoir honte de ce que tu ressens, tu es humaine. Dit-elle en se mettant sur son côté, pour me voir. Je sais ce qu'ils t'ont fait, je sais qu'ils ont essayés de faire que tu ne ressentes plus rien, mais ils n'ont pas réussi. Alors crois-moi, tu peux être fière, fière d'encore ressentir quelque chose après tout ça.

-Je ne ressentais plus rien Wanda. Dis-je en me retournant vers elle. Jusqu'à ce que je tombe follement amoureuse de toi.

-Tu mens. Il y a Lila.

-J'ai continuais à ressentir des choses pour Lila parce que je la connaissais avant qu'ils me retirent mes sentiments, et j'ai aimée Charles parce qu'il était une partie d'elle. Alors que toi, tu es arrivée bien après, tu n'avais aucun lien avec Lila. Je n'avais absolument aucune raison de t'apprécier. Et pourtant je fais bien plus que ça, je t'aime. Expliquais-je, une larme coulant le long de ma joue.

-Allez viens là. Dit-elle en m'ouvrant ses bras, dans lesquels je m'y mis immédiatement. C'est ça qui te fait mal, c'est que tu es entrain de perdre la seule personne qui te rappelle la personne que tu étais avant tout ça ?

-Comment est-ce que tu peux savoir ça ? Dis-je, la regardant.

-C'est ce que j'ai ressentie, lorsque j'ai perdu Pietro.

-C'est qui ça Pietro ? Un ami ?

-Mon frère, mon frère jumeau.

-Je suis désolée, je suis tellement désolée. Pourquoi est-ce que tu ne m'en as pas parlée ?

-Je n'y arrive pas, je l'ai perdue il y a des années, mais j'ai l'impression de le reperdre chaque fois que j'ouvre les yeux.

-Je suis certaine qu'il serait très fier de toi, et je suis sure qu'il l'est. Dis-je en posant ma main sur sa joue.

-Il t'aurait beaucoup aimée, vous vous ressemblez beaucoup.

-Alors s'il me ressemble, tu peux en être certaine, il est terriblement fier de la femme que tu es.

-Je ne veux pas que tu ressentes ça, je ne veux pas que tu perdre la seule personne qui te rappelle qui tu étais avant tout ça. Dit-elle, un léger sourire sur ses lèvres.

-Je ne veux pas le vivre, mais tu ne devais pas le vivre non plus.

-On va se battre pour que tu la gardes, tu peux me croire.

-Je l'ai déjà perdue, je crois.

-On ne perd jamais quelqu'un, ou en tout cas, pas entièrement. On ne peut pas supprimer quelqu'un de notre vie, on ne peut pas réellement oublier quelqu'un réellement.

-Bien-sûr que si on peut. Dis-je, rigolant doucement.

-Tu sais, il y a une légende. Deux femmes qui se sont beaucoup beaucoup aimées, elles n'ont pas toujours été réunis, mais leurs coeurs ont toujours continuer de battre à l'unisson. Malheureusement, des dizaines d'années après, une des deux est décédée d'un arrêt cardiaque. Et l'autre est tombée, elle a eu l'alzheimer, et la seule personne qu'elle n'a jamais oubliée, c'est sa femme, elle l'a toujours cru en vie. Dit-elle, en me serrant encore plus fort contre elle. Alors si même les alés de la vie, la mort et la maladie n'ont pas réussie à les séparer, je ne vois pas pourquoi est-ce que toi, tu perdrais ta meilleure amie.

-Tu arrives toujours à trouver les bons mots. Dis-je, le sourire aux lèvres, malgré la larme qui était entrain de couler le long de ma joue.

-Je serais toujours là. Dit-elle en essuyant la larme. Tu ne seras jamais seule, je t'en fais promesse. 

Ma veuve noire... (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant