Chapitre 7

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Quelques jours plus tard...

Je me promenais, la capuche sur la tête, les écouteurs dans les oreilles, les mains dans les poches, la tête regardant le sol défiler devant mes yeux après chaque pas.

La pluie frappant sur mon gilet, transperçant l'épaisseur du tissus, agressant ma peau de cette pluie acide.

Il n'y avait pas que la pluie qui m'agressait en ce moment même. Il y avait le manque, et les souvenirs. Tout se mélangeait dans ma tête, et mon coeur se briser un peu plus à chaque fois.

Natasha, ce prénom résonner dans ma tête, il faisait écho, comme si ma boîte cranienne était vide. Même si en réalité, ce n'était pas faux, j'étais vide depuis qu'elle n'était plus là, il manquait une pièce du puzzle. Et qu'est-ce qu'un puzzle manquant ? Rien, il n'a plus aucune valeur.

Soudain, ce fut à mon prénom de résonner.

-Lila... Entendis-je.

Je me retournais doucement, abaissant ma capuche, comme si elle allait réduire mon chagrin.

-Je ne veux pas te parler.

-Je t'en supplie, on peut arranger les choses, je t'aime Lila.

-Moi aussi je t'aime.

-Alors pardonne moi. Dit-elle en s'approchant de moi.

-Je ne peux pas, je ne suis pas capable de te pardonner.

-Je ne suis pas capable de te perdre, je ne peux pas accepter le fait de te perdre.

-Tu as été capable, tu as acceptée de me perdre le jour où tu as couchée avec une autre femme Natasha.

-Je t'en supplie Lila. Dit-elle, sa voix tremblante.

Nos poitrines n'était qu'à quelques centimètres, cela faisait des semaines que nous n'avions pas été aussi proche. Cela me bouleverser, mes émotions me submergeaient, je n'arrivais pas à gérer tout ce qu'elle me faisait ressentir.

-Tu me fais tellement de mal.

-Je suis désolée, je n'ai jamais voulu te faire souffrir comme je le fais. Si tu savais à quel point je m'en veux.

-Et si tu savais à quel point je t'en veux. Dis-je, la gorge serrée. Il m'a fallut des semaines, si pas des mois avant d'accepter tes mains sur mon corps. Et toi ? Il t'a fallut combien de temps pour poser tes mains sur une autre ?

Je savais que je lui faisais mal en lui crachant tout ça au visage. Mais j'avais besoin que ça sorte, j'avais besoin qu'elle le sache.

-Ne crois pas que je peux prendre quelconque plaisir à ne serait-ce qu'effleurer une autre femme que toi.

-J'en ai strictement rien à foutre du plaisir que tu as pu ressentir Natasha. La seule chose qui compte c'est que tu l'as fais, et que tu me l'as crachée au visage telle une vipère.

-S'il te plaît... Dit-elle en posant ses mains sur mes joues. Laisse moi t'embrasser.

-Ce n'est pas un baiser qui va changer la donne Natasha.

-Quand les mots ne suffisaient plus, tu me laisser t'embrasser pour réparer nos maux.

-Ce n'est pas un problème de couple là, tu as été infidèle.

-Une fois. Dit-elle, bougeant son pouce sur ma joue. Ou au moins, une dernière fois.

J'hésitais, j'en avais envie, terriblement envie même, mais j'avais terriblement peur de retomber dans ses bras si j'acceptais de l'embrasser.

Et malheureusement, je ne su dominer mes envies.

-Une dernière fois. Murmurais-je, déposant ma main derrière sa nuque.

Je l'attira contre moi, elle, et ses lèvres, déposant mes lèvres sur les siennes. Ce fut un feu d'artifice en moi, un feu d'artifice qui attendait depuis si longtemps d'être rallumer.

Ses lèvres se mouvaient contre les miennes, ma main tirant le plus sa tête contre moi tandis que l'autre se balader le long de son dos. Les siennes, elles, tenaient mes joues, comme si elle était terrifiée à l'idée que je m'enfuisse.

Au bout de quelques minutes, le manque d'oxygène se fit ressentir, et je m'écarta doucement de ses lèvres.

C'est là que je me rendis compte, j'avais beau l'embrasser, j'avais beau sentir chaque cellule de mon corps lorsque je l'embrassais, cela ne suffisait pas. Cela ne suffisait pas à panser mes maux.

-Je suis désolée, ça n'a pas suffit. Dis-je, tremblante.

Une larme se mit à couler le long de son visage, elle tremblait de tout son corps, la détresse présente en elle transpercer son regard, et me transpercer à la même occasion.

-Alors c'est terminer ?

-Oui.

Je me remis à marcher, la laissant planter là, sans lui adresser aucune attention.

Seulement, je sentis une main glisser le longde mon bras.

-Je t'aime. Entendis-je.

Je me retournais doucement, les yeux lourds, la gorge serrée. Afin de lui adresser, un dernier regard.

-Arrête de me dire ça Natasha, et accepte le, c'est terminer. Dis-je doucement, avant de repartir.

Ma veuve noire... (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant