Un simple regard [En Pause]

• Chapitre 2 •

8h00.
[Anna].

La nuit précédente fut longue et extrêmement pénible pour moi. En effet durant ce charmant dîner avec ma belle-mère, j'ai eu le droit aux questions habituelles " à quand les enfants ? Tu te sens capable de soutenir mon fils ? Et le mariage ? Tu as déjà pensé à ta place au sein du journal ? Tu comptes rester dans la rubrique sport ou essayer d'évoluer afin d'être à la hauteur de mon fils ?".

Pour le coup Thomas a été relativement attentif à ce que sa mère me disait et lui a demandé de cesser de poser 500 questions. Mécontente et vexé, sa mère décida de leur pourrir la soirée à lui et son frère en les traitant d'incapable et de moins que rien.

Toute personne normalement constitué aurait réagi autrement en étant à ma place, mais n'ayant plus la force de me battre contre elle et ne voulant pas rajouter de l'huile sur le feu, je la laisse me pourrir une fois de plus ma soirée. En effet ce n'est toujours pas facile de se faire accepter dans ce genre de famille.

Thomas est jeune, intelligent et à don pour l'écriture, mais la seule différence qu'il existe entre lui et moi, ce sont nos origines. Mon fiancé vient d'une famille très aisée qui a fait fortune il y a déjà plusieurs décennies et désormais il dirige un empire médiatique à New York. Et puis il y a moi : Anna Giovanni, issue d'une famille modeste du sud de la France. Vous allez me dire que ce ne sont pas nos origines qui définissent notre avenir mais pour la mère de Thomas c'est quelque chose de crutial. Son fils ne peut épouser une fille telle que moi et pourtant ça fait plusieurs années que Thomas essaie de la convaincre.

Tandis que je pense à tout ça, je sens mon coeur se serrer petit à petit et je ne peux contrôler les quelques larmes qui coulent le long de mes joues.

- Ça va pas mon coeur ? Me demande mon compagnon à peine éveillé.

- Je suis juste fatiguée. Rendors toi. Lui dis-je avant de l'embrasser sur la joue.

- Je suis désolé pour ce que ma mère t'as dit hier soir.

- Ne t'en fais pas.

- Je sais que ça compte pour toi d'être accepté mais je crois que tu ne le seras jamais totalement. Marmonne-t-il entre deux bâillements.

- Si c'est comme ça que tu comptes me réconforter, merci Thomas. Lui dis-je sèchement avant de me lever du lit.

- Arrête un peu d'exagérer. Ce que je veux te dire, c'est qu'à partir du moment où tu ne viens pas d'une famille aisé c'est foutu avec ma mère.

- J'exagère ? Moi ? Allez arrête. Je vais prendre l'air. Soupiré-je avant de m'habiller rapidement et de sortir de la maison.

Je monte dans ma voiture et roule jusqu'à l'entrée d'une petite forêt non loin de chez nous. Une fois garé, je sors et craque.

- Putain de famille de merde. Murmuré-je avant d'essuyer les nombreuses larmes qui coulent sur le long de mes joues.

- Anna ? Me demande une voix au loin.

Lorsque je me retourne, je tombe sur Lewis et m'empresse de courir dans ses bras afin d'y trouver un peu de réconfort.

- Oh mon dieu tu m'as tellement manqué. Lui dis-je en me laissant aller.

- Toi aussi petite bouille. Mais dis-moi pourquoi tu pleures comme ça ?

- Ma belle-mère, Thomas, le boulot ... Tu veux que je continue ?

- Thomas ? Il a fait quoi encore ce blaireau ? Me demande le pilote avant de serrer des poings.

- Comme d'hab ...

- Allez vient on va marcher un coup. Me dit-il doucement avant de me prendre la main et d'emprunter un petit chemin de terre.

Pendant une bonne heure Lewis et moi marchons en plein milieu de la forêt. Ça me fait du bien de le voir car grâce à lui j'oublie peu à peu la raison pour laquelle je suis sortie en furie de la maison ce matin.

Vous vous demandez sûrement comment je le connais et bien c'est grâce à Thomas. Avant que Thomas ne soit en capacité de reprendre la tête de l'empire que son père lui a laissé après son décès, ce dernier travaillait dans la rubrique des sports (et oui comme moi aujourd'hui), et lors d'un gala typique british Thomas m'a supplié de l'accompagner afin que je puisse être son "soutien émotionnel si quelque chose ne se passe pas bien".

Quand il m'a proposé de venir avec lui à ce fameux gala, j'étais encore entrain de faire mes études sur Paris et nous n'étions même pas encore en couple et malgré tout, nous étions déjà fou l'un de l'autre. Il faut dire qu'il a énormément changer depuis qu'il a reçu d'énorme responsabilité. Mais pour en revenir à ma rencontre avec Lewis, je l'ai justement rencontré à cette fameuse soirée et je n'avais pas la moindre idée de qui il était avant qu'il me lâche en pleins milieu du repas qu'il était pilote de Formule 1.

D'ailleurs pour l'anecdote, il s'amuse à me le rappeler à chaque fois lorsqu'on a l'occasion de se voir ou d'échanger. Plusieurs années se sont passées depuis ce fameux gala et il est devenu un ami très proche, voir mon meilleur ami.

                               ***

- Tu sais qu'il ne te mérite pas. Finit-il par me lâcher avant de poser son bras sur mon épaule.

- Arrête un peu... J'aime Thomas et il m'aime.

- Il joue avec toi ma chérie. Ouvre les yeux... Je suis prêt à parier un billet que si tu venais à redevenir celib pleins de mecs bien voudrait sortir avec toi. Râle-t-il.

- Mais oui bien-sûr. Vous pensez que je vais vous croire Sir Hamilton ?

- Oh arrête, tu sais que j'aime pas quand tu m'appelles comme ça !

- Je sais. C'est pour ça que je le fais. Répondis-je avec un grand sourire.

Tandis que Lewis et moi rigolons sur plusieurs sujets à la fois, je sens mon téléphone vibrer plusieurs fois et lorsque je vois qui est la raison de tout cela je sens mon ventre se nouer.

- Je... Je vais devoir te laisser. Thomas est inquiet. Bafouillé-je.

- Il est inquiet inquiet ou inquiet jaloux possessif voir con ?

- Arrête s'il te plaît. C'est pas le moment, en plus cet aprèm je dois encore continuer mon interview chez Ferrari.

- Je sais. Me dit-il simplement.

- Comment ça ? Lui demandé-je avant de relever la tête vers lui.

- J'ai des contacts qui ont été ravis de t'avoir rencontré... D'ailleurs y'en a un qui m'a même demandé la durée de ton séjour avec eux... Répond-t-il avec un sourire en coin.

- Je ne veux aucun sous entendu de ta part.

- Ah oui ? Alors pourquoi tu rougis petite bouille ? Me demande-t-il avant de me pincer les joues pour rire.

- Aïe !

Alors que j'allais lui mettre une claque monumentale je reçois un énième coup de fil de la part de mon fiancé, et n'ayant pas trop le choix, je finis par décrocher et subir son humeur.

Après avoir échangé quelques mots avec Thomas, Lewis me raccompagna jusqu'à ma voiture puis dans la foulée (et après m'être changée évidemment) je suis partie rejoindre la Scuderia afin de finir une petite partie de mon article sur Ferrari.

•°•°•°•°•°
Chapitre 2 terminado !

Je le coupe un peu sur la fin mais c'est fait exprès ! Sinon vous alliez avoir un chap avec je sais pas combien de mots... Bref ! J'espère qu'il vous a plu ! Sur ce, bonne soirée ou bonne journée les enfants !

Elon 🌻

PS : d'ailleurs déso si y'a quelques fautes qui se sont glissées mais j'ai tellement hâte de vous le poster qu'il doit y avoir encore quelques fautes d'inattention !