• Chapitre 8 •

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[Anna]

Cela doit bien faire deux heures que Charles et moi sommes installés dans un petit café de mon village et que nous discutons de tout et de rien. Enfin je dois dire qu'au début c'était un peu gênant vu qu'aucun de nous deux ne savait quoi dire et qu'aucun n'osait pas parler, mais au final la discussion est venue naturellement.

- Donc tu as grandi ici ? Me demande Charles.

- Et oui ! Je connais une bonne partie des gens qui vivent ici, et ça m'a fait énormément de bien lorsque je suis revenue ici.

- Ça fait depuis combien de temps que tu es arrivé déjà ?

- Ça doit faire deux bonnes semaines je pense. Je dois dire que je ne prête plus attention au calendrier et que je me contente de vivre ma vie au jour le jour. Lui expliqué-je avant de reprendre une bouchée de mon succulant clafoutis.

- Tu as bien de la chance. Nous plus les jours passent, plus le Grand prix approche.

- Et ça va ? Pas trop stressé ?

- Je sais pas trop comment appréhender cela... D'un côté je suis excité que la compétition reprenne mais d'un autre j'ai peur qu'il y ai encore des problèmes techniques avec les voitures. M'explique-t-il.

- D'accord...

- D'ailleurs j'avais quelque chose à te demander Anna.

- Oui ?

- Tu voudrais bien... Enfin je te force pas hein... Mais tu voudrais bien m'accompagner à la course ?

- Comment ça ? Demandé-je dubitative.

- J'aimerai, non, je serais honoré que tu sois mon invité pour le GP. Me dit-il timidement.

- Oh Charles...

- Si tu ne veux pas je comprendrais tout à fait ! Tu es occupé, y'a l'autre incompétent qui essaie de te récupérer et y'a aussi ton boulot...

Alors qu'il commence à énumérer toutes les excuses que je pourrais lui sortir, je le regarde un instant et je ne peux pas contrôler le fou rire qui survient juste après. Charles marque une pause, me regarde étrangement puis se met à rire avec moi.

Nos regards se croisent un court instant et mon cœur loupe une énième fois un battement. Je ne sais pas quoi faire, je suis comme paralysé par de son regard.

Le jeune pilote de formule 1 ne se gêne pas pour me relooker et esquisse un petit sourire en coin, ce qui me fait rougir presque instantanément.

- Je suis désolé. Finit-il par me dire.

- Pour ?

- Si ça te semble un peu trop ambitieux de ma part... Je ne veux pas paraître forceur ou quoique ce soit.

- Mais tu ne l'es pas et en plus... Commencé-je.

- Et en plus ?

- Et en plus j'accepte volontiers votre invitation monsieur Leclerc. Lui dis-je simplement.

- C'est vrai ?! Enfin je veux dire, c'est un immense honneur mademoiselle Giovanni.

Nos regards se croisent une seconde fois et mes joues s'embrasent presque immédiatement, ce qui laisse apparaître sur son visage un énième petit sourire en coin.

À cet instant je suis comme sur un petit nuage. Je suis en paix chez moi dans le sud de la France avec ma famille, le temps est radieux, et maintenant je me retrouve à suivre Charles Leclerc à Bahreïn pour l'encourager lors de la course.

Un simple regard [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant