Chapter 46

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Une progéniture vouée à être détestée

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Une progéniture vouée à être détestée .


Que ressens t-on lorsqu'on met au monde l'enfant de l'être que l'on déteste le plus au monde ?

La réponse à cette question, tu ne l'as connaissait que trop bien. Tout ce mal que tu ressens à cet instant où tu poussais comme jamais tu ne l'avais fais auparavant.
D'ailleurs, jamais tu n'as poussé pour que de toi ressorte une tête humaine. La douleur était associée à ce sentiment de haine qui faisait bouillir ton sang. Tu étais en colère, comme presque toutes les femmes lors de ce processus. Ces femmes avaient le luxe de détester pour quelqu'un instant leurs maris. Elles lui lançaient des injures qui les amusaient pour certains, et qui pour d'autres les stressaient. Cependant toi, tu n'avais personne sur qui déverser ta colère. Alors tu l'accumulais. Tu l'as gardais pour toi.

Au bout d'un moment, tu te sentais libérée :
Elle était là.
Elle était bien là.

Tu l'entendais pousser son premier cris, comme si elle savait toute la souffrance qu'elle allait endurer tout au long de sa vie sur terre, en commençant par le sentiment d'être rejeté par sa propre mère.

" Oh ... c'est une jolie petite fille que voilà."! La sage femme la ramène à toi.

La vue de son visage recouvert de substances blanches, et visqueuses et de sang te dégoûta un peu à la première approche. Cependant son visage reflétait une si belle pureté, associé à la souillure qu'elle portait au fond d'elle. Sans trop savoir comment, tu voyais en elle un avenir tournant autour du sang.

La sage femme ne fut pas très surprise. Elle avait l'habitude avec ce genre de réaction. Elle passa le bébé à ses collègues et celle-ci firent le nécessaire, afin de la ramener propre et en bon état.

Tu te sentais partir, tu te disais que c'était la fatigue et ferma lentement les yeux. Alors que tu vis tout le monde paniquer, tu commençais à craindre le pire, ne pouvant pas lutter avec ce qui se passait.

" Elle a perdu beaucoup de sang..." déclare une des sages femmes.

Se fut la seule chose que tu pouvais entendre, avant de n'entendre que des bruits sourds aux alentours. C'est alors que ferma les yeux.

****

" Mademoiselle... mademoiselle ?" Une voix douce t'interpelle.

Tu ouvres doucement les yeux dans une pièce blanche. L'odeur des médicaments et de la mort te frappa les narines.

L'hôpital.

Tu ne vis pas bien qui se tenait devant toi. C'était sans doute une des sages femmes. Elle ne te dit pas plus que ça, et sortie de ta chambre.

À ton bras une perfusion était branchée. Près de toi, le petit berceau de ta fille, et elle même, couchée à l'intérieur . Elle avait l'air en bonne santé, malgré qu'elle ne souriait pas.

Elle gardait les yeux fermés et remuait ses mains et bouche d'une façon si mignonne que cela fit presque fondre ton cœur. Malgré toutes ces atrocités que tu avais dîtes, tu ne pouvais t'empêcher de l'aimer.

Le cœur plein d'hésitation, tu te levas, et la pris doucement pour la garder dans tes bras.
Elle avait l'air si fragile.
Tu avais su peur de la briser.
Tu l'admirais tant elle était belle. Tu pris lentement sa main, et tourna ton doigt dans le creux de sa jolie main rosée , et d'un trait, elle le saisie et le serra très fort.

" Tu as une sacrée poigne." Tu ris doucement.

C'est alors qu'un choc électrique te parcouru le dos, lorsqu'elle se mit pleurer. Ses sanglots étaient si mignons, l'entendre pleurer t'étaient presque agréable, même si pas vraiment. Tu avais l'impression qu'elle souffrait.

Au bout d'un moment, tu compris qu'elle avait juste faim. Alors tu fais comme toutes mamans, tu lui donna le sein.
La première rencontre entre ses lèvres et le bout de tes tétons était vraiment douloureuse. Tu fermes les yeux, voulant faire abstraction de la douleur.

C'est alors qu'une sage femme entra, suivit de la sœur principale. Les deux furent agréablement surprises de te voir porter ton enfant.

" Je me disais qu'elle devait sûrement avoir faim... alors." Dis-tu.

La sœur principale se rapprocha de toi, une sourire chaleureux au bout des lèvres. Elle regardait tendrement le bout de femme que tu tenais entre tes mains, lui caressant la joue, ce qui la fit bouger un peu, comme un petit verre de terre.

" Comment veux-tu l'appeler ?" Elle te demande.

" Je ne sais pas vraiment. J'y ai pas pensé en réalité..." tu l'as dépose entre les bras de la sœur. " À vous l'honneur."

Elle encra son regard dans celui du joli petit bébé. " Reiko, parce que tu es le plus beau des bébés. Alors ça te plais ?"

Tu hoches simplement la tête, commençant à te sentir de moins en moins concernée. Tu te recroquevilles sur toi même, et les regardes sans rien dire de plus.

" Mademoiselle évitez de vous asseoir de la sorte..." dit la sage femme, avec un sourire aimable.

Tu ne te fis pas prier et t'allongeas correctement. C'est à ce moment que tu te souvenues qu'après l'accouchement tu avais fais un malaise. Tu voulais lui demander ce qui n'allait pas, mais en même temps, pas vraiment.

Tu l'as regardais t'ausculter sans rien dire. Tu étais un peu fatiguée et finis par t'endormir.

Comme au bout de la première fois, la sage femme de mit à paniquer lorsqu'elle te vit t'assoupir. Elle te força à rester éveillée, sans succès. Tes muscles devenaient lourds, tout comme tes paupières. Tu n'arrivais plus à ouvrir les yeux, ni même à bouger.

En effet, lors de l'accouchement il y avait eut quelques complications, sachant que tu n'as eu aucun suivi, et au bout de ton quatrième mois avant que tu ne rencontres la sœur principale,tu vivais assez mal, et ne mangeait pas assez. Les médicaments qu'ont te prescrivaient alors que tu étais encore interné dans l'hôpital où était Draken, tu ne les prenait pas. Enfaite tu vivais en fonction de tes humeurs, et celles-ci n'étaient pas toujours bonnes. Tu vivais, oubliant que tu n'étais plus seule. Tout ceci a donc créé une sorte d'anomalie, qui n'a pas pu affecter Reiko , mais seulement toi.

Peut-être le karma ? Pourtant tu n'as rien fais de mal. Ainsi va la vie comme on le dit souvent.

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