« Si seulement j'avais compris plutôt que faire reposer mon bonheur sur les épaules d'autrui ne pouvait que me briser le cœur. »
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Point de vue (Y/n)
J'ouvrais les yeux, me souvenant à peine de ce qui venait de se passer. Je ressentais de légers picotements au niveau de la joue. J'eu pour premier réflexe de bouger mes mains, mais étrangement je sentis comme une étreinte autour de mes poignets. Je repris mes esprits et vis enfin où je me trouvais. Enfin d'une certaine manière. La pièce était noire, j'en voyais à peine le bout. Mes jambes étaient ligotées sur les pieds d'une chaise, et mes mains juste sur le dos de l'objet. Je bougeais dans l'optique de me libérer, mais rien.
" Ça ne sert à rien de gigoter comme ça. Cela te rend plus ridicule que tu ne l'es déjà." Une vois que je connaissais retentissait dans la pièce.
L'écho de sa voix me donnait des hauts le cœur. Il se rapproche de moi et ne fais face. Un sourire narquois se forma sur ses lèvres. Il me regardait de haut en bas.
" Relâche moi espèce d'ordure ?!" Crachais-je .
Il perd son sourire et se met accroupi. Il penche la tête et touche délicatement mes jambes à moitiés nues. Ce contact me donna des frissons de gêne. Ses doigts longs étaient aussi froids que sa personnalité.
" Je ne peux pas te relâcher ma belle. Tu sais beaucoup de chose sur nous. Par exemple où on vit, les endroits qu'on fréquente. Ça serait assez con que je te laisse toi, une immense source d'information te promener tranquillement dans les rues de Tokyo. Non non..." il encra son sombre regard dans le mien.
Il se redresse et fais le tour de la chaise. Il s'arrête juste derrière mon dos afin de toucher mes cheveux et de déposer son menton sur le sommet de mon crâne. Il caresse lentement mon oreille et y rapproche ses lèvres.
" Si tu savais ô combien je suis en colère contre toi. J'aimerai tant te tuer sur le champ, mais je ne peux pas. Enfin pas pour le moment. " il me mord le lobe.
Malgré le côté téméraire que je montrais, quelques larmes perlaient sous mes yeux. J'avais comme un mauvais présentement et il était fondé. Je l'ai su lorsqu'il embrassa mon cou.
" Qu'est-ce que tu fais ?!" Hurlais-je.
Il s'arrête un instant. " Tu es beaucoup trop bruyante. Tais toi."
Son ton prit une autre forme. À cet instant il ne cachait même plus le fait qu'il était véritablement en colère.
" J'ai appris que Kakucho t'avait aidé ?" Il prit une chaise s'assit juste devant moi, de sorte déposer le devant de son corps sur le dos de la chaise.
Je le regardais sans détourner les yeux. " C'est faux... il ne m'a pas aidé. J'imagine que Sanzu t'a raconté de la merde juste pour se faire mousser." Je lui souri.
Il fit de même. " Qui t'as parlé de Sanzu ? C'est Kakucho lui même qui m'a tout raconté."
Mon visage se décompose. Il se moquait de moi , car je faisais la maline il y'a quelques secondes.
" Qu'est ce que tu lui as fais ?" Demandais-je.
Il hoche les épaules. " Va savoir. Qu'est-ce que tu imagines venant de moi ? "
Alors il l'avait tué. Je me sentais terriblement mal quand me vint la révélation. Je ne voulais faire du mal à personne. Je voulais juste m'en aller. Alors il faisait simplement partie des dégâts collatéraux de mes erreurs. Une pluie de larmes arrivait de mes yeux.
" Sale lâche ! Enflure ! Tu me répugnes, je t'exècre au plus au point." Je criais à en perdre ma voix.
Il affichait un mine sérieuse. " Ferme la sinon je perdrais patience."
Je plisse les yeux, le regard plein de mépris. " Tu vas faire quoi ? Me tuer ? De toute évidence tu ne sais faire que ça. Tu n'as rien dans le pantalon."
Un rire outré sortie de sa bouche. Il se leva tel un dramaturge en déposant ses mains sur son torse.
" Moi ? Rien dans le pantalon ? Alors là tu as atteint mon intégrité. Mais ce n'est pas grave. Je vais te montrer."
Il fit un aller-retour entre la commode et ma chaise. Il se mit dos à moi et planta quelque chose dans mon cou. Je sursautais sur le coup. Il se mit de nouveau face à moi.
" Qu'est-ce que tu m'as fais ?" Ma tête tournait légèrement, et ma vue devenais un peu floue.
Je voyais à peine son visage. Il me détachait et me tira jusqu'à ce qui semblait être un lit. Il m'y poussa et je rebondis aussitôt, cause des ressorts. Il se mit à califourchon sur moi et là je compris ce qui allait se passer. Mes membres étaient engourdis je ne pouvais rien faire à part regarder. Je bougeais à peine mais ça n'avait pas l'air de le déranger plus que ça.
J'avais mal... mal partout. Dans ma chair, dans mon âme, mon cœur et mon esprit. La douleur que je ressentais était indescriptible. Il assouvissait ses désirs sur ma personne sans se soucier des miens. Depuis ma capture, ça avait été comme ça. Il me droguait et faisait ce qu'il voulait de moi, tout en m'injuriant. Quelque fois après l'acte il me balançait des liasses d'argent.
" C'est à cause de ça que t'en es là n'es ce pas ?" Me disait-il toujours.
J'amassais chaque jour de la haine, de la rancoeur, du dégoût envers moi-même, car il avait raison... même si ma vie a flanché d'une partie à cause d'eux, cela reste aussi de ma faute. J'ai accepté de suivre des inconnus. Vous connaissez cet citation qui dit: « On attire que ce que l'on est. »? Aujourd'hui je viens de la comprendre. En réalité je ne suis pas si blanche que je ne le croyais. Peut-être que tout est de ma faute ? Suis-je une si mauvaise personne ? Apparemment... alors si c'est le cas. Je vais devoir agir comme tel.
Ils vont mourir... je les tuerais tous. Je vengerai Draken, Kakucho. Je vous vengerai. Et je vengerai ma dignité.
