Myrtille (histoire lesbienne)

Viens, on s'enfuit ! (2)

Arrive enfin le moment fatidique. Elle me demande de m'assoir sur le canapé et me bande les yeux. J'entends la toile blanche être tiré et le projecteur être allumé. « Okay, tu peux retirer le bandana. » dit-elle. Quand j'ouvre les yeux, je découvre une présentation Power Point. « Notre fuite. » lis-je à voix haute. Je la regarde avec surprise. J'attends qu'elle m'explique avant de l'assaillir de questions. « Okay, avant de paniquer, écoute-moi jusqu'au bout. » dit-elle. Elle respire un bon coup avant de continuer. « J'ai discuté avec ton frère et il m'a dit que tu avais un mois de vacances en décembre, donc le mois prochain. En parallèle, comme je te l'ai dit, j'ai eu un rendez-vous ce matin pour montrer un de mes tableaux à un représentant d'un centre culturel. Ce que je t'ai pas dis c'est que ce centre est en Australie et que je dois y être pendant 1 mois, le mois de décembre. Donc ma proposition c'est : est-ce tu acceptes de partir à l'aventure avec moi au chaud en Australie ? » explique-t-elle. Je la regarde, elle est tellement stressée mais je ne comprends pas pourquoi. A la voir, on dirait qu'elle va me demander en mariage. « Mais bien sûr ! » acceptais-je. « Pourquoi je dirais non à un mois au soleil avec ma copine ? » continuais-je. Elle se détends enfin. Elle sourit de toutes ses dents et se jette sur moi. « J'ai demandé à ton frère de nous laisser quelques heures seules pour fêter ça. » Je la soulève et la jette tendrement sur le canapé. Je commence à l'embrasser dans le cou. « Merci encore pour cette belle surprise. » murmurais-je dans son oreille.

Le lendemain, je suis motivé pour travailler. Je me dis que je dois fournir des efforts pour avoir un bon réconfort à la fin du mois. Quand Myrtille se réveille, elle me rejoint dans la cuisine. Elle me fait un bisou sur le front et va se faire un café. « Faudrait qu'on organise le voyage. » dit-elle. « Tu travailles pas aujourd'hui ? » demandais-je. « Non, on est mercredi donc pas d'école ! » annonce-t-elle. « Okay, entre midi et deux on commence nos recherches ! » proposais-je. Elle acquiesce. Elle s'étire et son ventre se découvre. « Oh la la, tu vas me faire craquer ! » dis-je. « Mademoiselle Steinfield, vous êtes toujours avec nous ? » entendais-je. Le son vient de mon ordinateur. Je panique et me rends compte que j'ai oublié d'éteindre le micro. Je regarde Myrtille qui se retient de rire. « Je suis désolé, veuillez m'excusez. » dis-je à mon chef. J'ai envie de me cacher sous le canapé tellement j'ai honte. Myrtille, qui profite de la situation, se plante devant moi et commence un strip tease. J'essaie de ne pas la regarder mais son corps se tortille devant mes yeux. Je me mors la lèvre. Mes yeux passent de l'écran à Myrtille toutes les secondes. Quand elle enlève sa culotte, ma réunion se termine. Je ferme mon ordi et me jette sur elle. Je la porte jusqu'à la chambre et la jette sur le lit.

Quand je retourne dans la cuisine, mon frère est assis sur le canapé. Quand il m'entend sortir, il se retourne. Je remarque qu'il a la culotte de Myrtille dans la main et qu'il la fait tourner autour de son doigt. « Je vois qu'on a passé du bon temps » me taquine-t-il. Je deviens rouge et cours vers lui pour attraper la culotte. Je la cache derrière mon dos. « Je sens qu'il est temps pour moi de déménager. » annonce-t-il. « Quoi ? Mais je vais pas m'installer avec elle ! » m'exclamais-je. « En tout cas, pas tout de suite. » continuais-je. « Je sais, mais j'ai 22 ans et j'habite toujours avec toi. Maintenant que ma position est stable au boulot, je sens qu'il est temps pour moi de me trouver un appart. » dit-il. Je suis attristé par cette nouvelle. Même si je le comprends, j'aime bien l'avoir près de moi. « Je vais pas te quitter tout de suite, ne pleure pas. » se moque-t-il. « Pff, je vais pas pleurer ! » affirmais-je. Comme s'il me connaissait pas cœur, il penche la tête et me fixe avec arrogance. « Bon okay, peut-être que je vais un peu pleurer. Mais c'est un secret ! » avouais-je. Il rigole et se lève pour aller dans sa chambre. Je prends sa place sur le canapé. Je m'imagine l'appart dans lui. Je crois que je n'ai jamais vécu seule. Je suis arraché de mes pensées par Myrtille. « Bon, faut que tu me laisse travailler, sinon à cause des tes conneries je vais me faire virer ! » lançais-je. Elle sourit et m'embrasse. « Je vais rester bien sagement dans le lit et corriger des copies. » dit-elle. J'acquiesce et me concentre sur ma tâche.

Vers midi, Myrtille sort de ma chambre et pose un plan en papier sur le clavier de mon ordinateur. « Notre voyage. » est marqué en gros dessus. « Tu t'es inspiré de tes élèves ? » la taquinais-je. Elle lève les yeux au ciel et s'assoit en tailleur à côté de moi. « J'arrivais pas à me concentrer alors j'ai commencé à organiser. » dit-elle. Je la regarde m'expliquer chaque détail de notre voyage. Elle est si passionnée. Je n'écoute pas un mot, je suis absorbé par son enthousiasme. « Tu m'écoute au moins ? » dit-elle. « Oui, oui ! » affirmais-je. « Mouais. » se méfie-t-elle. « Mais t'es tellement mignonne que c'est dur de rester concentré. »