~Chapitre 15~

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Pdv de Badr:

Dire que j'étais en colère ne suffit pas.

J'étais en rage.

Je voulais tous les faire payer un à un pour le malheur qu'ils lui ont causé et les larmes qu'elle a versé par leur faute.

Mais que pouvais je bien faire ?

Pour le moment rien.

Pas devant sa famille et la mienne.

Je ferais de Yesmine ma femme coûte que coûte, même si je dois me sacrifier pour elle ou sacrifier la moitié de la planète. Je le  ferais volontiers si cela veut dire que je la retrouverai.

Pour le moment, c'est partie remise.
Rien ne sert de crier et de s'énerver et de se défier entre nous, je dois agir intelligemment.

Et si cette petite fillette crois m'avoir berné alors elle peut se mettre les doigts dans les yeux, je ne suis pas connu pour rien, et elle le comprendra bientôt.

Très bientôt.

Elle entendra parler de moi.

Je deviendrai son pire cauchemar.

Si Yesmine est tellement pure et gentille qu'elle n'a jusqu'ici jamais eu le cœur de remettre correctement sa cousine à sa place, alors je le ferai moi même. Car je ne suis ni pur, ni gentil.

Et encore moins lorsque cela touche aux gens que j'aime.

Elle le payera. Et je m'en fais la promesse silencieuse en ce moment même alors que je quittais la demeure des Al Mahrane pour rejoindre la mienne.

Lorsqu'elle est sortie les yeux remplis de larmes, je n'avais qu'une seule envie et c'était de la suivre, la consoler, la rassurer.

Mais je ne pouvais pas le faire, ce qui me comprima d'avantage le cœur.

Je me dirige vers mon bureau et m'installe alors que mon ami faisait de même.

-Quelle journée. Souffle Majid en s'étirant.

-La réunion de demain est toujours aussi secrète ?

-Pas d'informations, rien.

-C'est quoi cette ânerie. Pestai-je en m'allongeant un peu plus sur ma chaise.

-Je suis tout aussi perdu, c'est la première fois que cela arrive.

Je ne répond rien et bascule ma tête en arrière et ferme mes yeux alors que le visage de Yesmine vint immédiatement hanter mon esprit.

-Tu es encore tourmenté par rapport à ce qui s'est passé tout à l'heure ? Me dit Majid en s'allongeant un peu plus sur le fauteuil en face de mon bureau.

Je ne répond rien, à la place je me lève arpenter la pièce.

-C'est bon détend toi mon frère, comme on dit une de perdue et ~

Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que je l'avais pris par le col et propulsé contre le mur sur lequel je le maintien.

Ma pression se faisait de plus en plus forte et il perdit immédiatement son sourire.

-Ose finir ta phrase et tu rejoindras tes ancêtres. Dis-je d'une voix profonde.

-Mon frère, tu es donc réellement épris d'elle ? Prononça enfin Majid en fronçant ses sourcils.

-Tais-toi ! Répondis-je en le relâchant brutalement.

-Je ne pensais pas que c'était si sérieux. Dit-il alors que j'étais désormais dos à lui.

-Et bien si, ça l'est ! Lui répondis-je sur un ton qui ne masquait pas mon agacement.

...

Pdv de Yesmine:

Cela fait maintenant une heure, ou deux, je ne sais plus à vrai dire, que je suis enfermée dans ma chambre.

Les larmes n'ont cessés de couler et j'ai atrocement mal à la tête.

Je fais de la peine à voir, mes yeux sont gonflés et mes sanglots ne cessent toujours pas.

Je suis recroquevillée sur moi-même dans mon lit, sous un drap fin qui camoufle mon visage.

À ma plus grande surprise, quelqu'un toque à ma porte et je me redresse en essuyant mes larmes. 

-Oui ? Dis-je d'une voix que j'espérais calme.

La porte s'ouvre et révèle, Amira.

S'en est trop pour moi.

-Que veux-tu ?

-Je viens m'assurer que ma cousine chérie est en forme. Me dit-elle en s'installant sur mon lit.

-Je vais super bien. Dis-je en affichant un sourire faux, comme elle.

-Oui, je n'en doute pas. Dit-elle en riant.

-Sors d'ici. Je n'ai pas envie de te parler. Dis-je en m'allongeant.

-Tu m'étonnes, c'était bien gênant tout à l'heure, mais au moins l'histoire est finie et on peut tous passer à autre chose.

-C'est ce que tu crois ma pauvre ? Dis-je en me redressant de nouveau.

-Oui, et c'est ce qui se passera ne t'inquiète pas.

-Tu n'est qu'une garce en manque d'attention. Tu es tellement mauvaise et méchante que tu attaques les défauts et les faiblesses des gens pour te donner un peu d'importance et de valeurs. Mais sache que tu as très mauvais caractère et qu'un jour tu le payeras Amira. Crachais-je d'un ton que je ne me connaissais pas.

-Pardon ? Dit-elle incrédule face à mes paroles.

-Oui, tu m'as très bien entendu. Maintenant sors de ma chambre, aller du vent. Dis-je en ne prenant pas la peine de bouger ne serait-ce qu'un doigt.

-Pour qui tu te prends ? N'oublie pas à qui tu t'adresses !

-Et toi n'oublie pas que c'était ma mère qui devait succéder à notre grand-père et devenir reine mais qu'elle a céder la place à ton père lorsqu'elle a rencontré mon père. Alors considère ton titre comme un cadeau de moi à toi.

-Mais tu... pour qui tu te prends ?!

-Je t'ai dis de sortir il me semble, tu es sourde ?

-Tu vas me le payer !

-Cause toujours.

Elle était devenue rouge de colère, et elle n'a tardé pas à m'insulter de tous les noms.

Je commençais à perdre patience et à voir flou.
La colère prend le dessus, je me lève d'un coup et la pris par le bras avant de la sortir de ma chambre et de fermer la porte à clé.

Je retourne dans mon lit alors que ma respiration se faisait de plus en plus erratique.

Mon regard se dirige vers la terrasse et mon cœur se comprime.

Où est-il ? Qu'est-il entrain de faire ? Va-t-il m'abandonner ?

Toutes ses questions trottent dans ma tête et malheureusement je n'ai aucune réponse.

Je suis tellement épuisée que je tombe dans les bras de Morphée et sombre dans un sommeil profond.

L'épée du désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant