L'épée du désert

~Chapitre 38~

Pdv de ???:

Elle.

Encore elle, toujours elle.

Elle m'a tout volé cette fille.
Le pire ? C'est qu'elle n'a jamais voulu de tout ça ! Elle n'a jamais essayé d'attirer son attention alors que moi si.

Moi j'ai tout fais pour qu'il me remarque mais il m'a ignoré.

Et maintenant à cause d'eux mon père n'est plus roi, on va devoir partir loin d'ici, en exil.

À cause d'elle.

Je n'étais pas au courant pour ce que mon père a fait à Badr. Je ne savais pas qu'il était l'auteur de sa presque mort ! Si je le savais je ne l'aurais pas laisser faire ou du moins j'aurais essayé de m'interposer.

Car je ne veux pas le perdre.
Je l'aime beaucoup trop pour ça, je préfère encore le voir avec elle que ne pas le voir du tout.

Mais lui ne m'aime pas.
Il l'aime elle.

Et encore une fois aujourd'hui, ils sont tous les deux devant moi.

L'un à côté de l'autre.

-Yesmine. Répétais-je d'une voix plus basse.

-Que fais-tu ici Amira ? Me répond-elle d'une voix douce, comme à son habitude.

-Je suis venue te parler, vous parler.

-De quoi tu veux parler ? Dit cette fois-ci Badr de sa voix rauque.

-De tout ce qui s'est passé dernièrement. Dis-je en marquant une pause. Tout d'abord je tiens à m'excuser à la place de mon père, il n'aurait pas dû faire ça. Il est parti bien loin et je n'étais pas au courant de tout ça. Et je viens te dire adieu Yesmine.

-Comment ça ?

-On va quitter le pays. Et moi aussi je vais partir loin. Très loin.

-Ou ça ?

-Je t'ai aimé de tout mon cœur Badr. Dis-je en ignorant sa question. Mais tu n'as jamais répondu à mes sentiments. Ils n'étaient pas réciproque. Mais je t'aime toujours autant car tu as été mon premier amour depuis des années maintenant. Et te voir aimer une autre femme qui de plus est ma cousine m'a mis dans une rage folle. Et je vous en ai voulu à tous les deux. Surtout à toi Yesmine.

-Amira écoute ... Dit-elle avant que je ne la coupe dans son élan.

-C'est bon je sais, ce n'est pas la peine d'en rajouter plus. Je viens juste te dire que tu n'y es pour rien finalement, ce n'est pas de ta faute de l'avoir aimé, comment ne pas l'aimer après tout.

-On en a assez entendu sors d'ici. Tonne fermement la voix de Badr.

-Non, je tiens à m'exprimer une dernière fois avant de partir. Je ne veux avoir aucun regret.

-Amira s'il te plaît, restons en bon terme. Me dit-elle en essayant de s'approcher un peu de moi mais le bras de Badr l'en empêche.

-Ne t'approche pas, sinon il ne sera pas content. Dis-je en riant. Enfin bon, tout ça pour te dire que je ne te déteste pas ... pas tant que ça en tout cas, mais je suis jalouse de toi. Car sans effort tu obtiens tout ceux pour quoi moi je dois faire tellement d'efforts et de sacrifices, et ça m'a toujours mit hors de moi mais c'est la vie, je pense.

-Amira, s'il te plaît ne parle pas comme ça. Je t'ai toujours considéré comme ma sœur, on a grandi ensemble et on a tout fait ensemble !

-Mais je ne suis pas comme toi.

-Car tu n'es pas moi ! Mais ça ne fait pas de toi quelqu'un de mauvais. Tu es bien comme tu es ! Tu as tes qualités et tes défauts et on en a tous !

-Oui mais ...

-Il n'y a pas de mais Amira, ait confiance en toi. Il faut d'abord que tu commences à t'aimer toi même pour que les autres puissent le faire.

Ses mots m'ont fait l'effet d'une foudre mais...

-Oui. Était la seule chose que j'ai pu dire. Mais il est trop tard maintenant.

-Pourquoi tu dis ça ? Il n'est jamais trop tard ! Tant que tu es encore ici et en vie, il n'est jamais trop tard.

-Justement. Dis-je alors que ses sourcils se fronçaient.

Quant à Badr, il me regardait sans rien dire, ses yeux étaient plissé et attendaient la moindre faute de ma part afin de m'abattre.

Après tout il a tous les droits, il est maintenant roi de ce pays.

-Car je ne ferais plus partie de ce monde. Dis-je en sortant un poignard avant de me l'enfoncer dans l'estomac.

J'appuie dessus pour le faire rentrer le plus profondément possible et tout devient petit à petit noir.

Le cri de Yesmine est la dernière chose que j'entends avant de bousculer dans un sommeil profond et éternel.