Chapitre 5

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Les jours ont passée et je craignait qu'à n'importe quel moment les gardes viennent me chercher pour m'emprisonner, mais il ne fut rien. Tout comme la supposé lettre disant officiellement que mon fils pouvait disposé de ses terres de nouveau, rien...

- Ne vous inquiétez pas ma fille. Dit ma mère . La bataille aura bientôt lieu et si le Roi Shema gagne, alors peut importe ce que Juba pense de vous car il sera mort et enterré.

- Oui mais mère, s'il venait à perdre la vie alors je vais le regretter pour le reste de mes jours.

J'ai pris une profonde inspiration avant d'avouer dans un ton remplit de regrès qu'il m'avait demandée de me donner à lui, mais que par fierté et pour préserver mon honneur j'avais refusée.

- Je ne cesse de rêver de lui mère. 

-Ecoutez moi bien, tu es affilié au clan Lamvu, les Bahvi servent les Lamvu notre pays est divisé et en guerre. Tu ne peux pas tomber amoureuse d'un Voucou sauf si tu as quelque chose à y gagner.

C'est vrai, ma mère avait raison elle le savais. Mais les terres de mon fils n'étaient pas un prétexte suffisant ? Par la suite, elle me dit quelque chose qui m'a énormément intriguée.

- Je t'ai vu parcourir des chemins ensanglantés et je t'ai vu pleurer dans différentes saisons de l'année et sous différents aspect, tu subira la perte ma fille... Tu devra être plus forte que ça et ne pas laisser tes émotions te dominer.

Inquiète par ces révélations, j'ai demande à ma mère quand est-ce qu'elle avait vu cela ? Quand est-ce que ma mère avait eu ces vision ? Elle me dit que cela n'avait aucune importance, mais elle ne serait pas toujours là pour me guider alors il fallait apprendre.

- Cela est impossible mère. J'ai soupiré en me rabattant sur le mur de la cuisine. Je n'ai pas le même don que vous.

- Ton sang coule dans mes veines Mabinty et je sens le pouvoir en toi, mais tu dois calmer la tempête qui rugis dans ton cœur. Tu peux avoir absolument tout ce que tu veux, mais seulement si tu en acceptes les conséquences.

Ces derniers mots ne me sortaient plus de la tête, tout comme le toucher des lèvres de Juba sur mon cou. Alors, la nuit venue, je me suis rendu au buisson comme je le faisait déjà depuis deux mois. Agacée par le fait que le buisson ne me révélait rien. J'ai arraché une toile au hasard,mais rien... Encore une fois...

Oubliant complètement les conseils que ma mère m'avait donné j'ai pris toutes les toiles d'araignée qui étaient sur le buisson. En même temps un vent fort s'est levé et balançait les arbres, le grincement des branches faisaient un bruit sinistre. Une personne sensée aurait pris cela comme un avertissement, comme l'esprit des anciens qui parlaient et qui se mettaient en colère. Mais je ne me suis arrêté que quand un des rochers non loin s'est brisé en deux, c'est à ce moment que j'ai eu peur.

À genoux devant le buisson, autour de moi sur le sol un tas de toiles d'araignées. Mon cœur battait de façon incontrôlable . C'était l'esprit des anciens, c'étaient eux... Pourquoi essayaient-ils de m'empêcher de faire cela ? Mes mains sont devenus toute froides, voir même gelés, par la peur de ce que je venait de voir. Alors que je s'apprêtait à partir regrettant de ne pas avoir respecté les directives de ma mère,mon cœur me disait de rester.

Tout doucement d'un geste incertain j'ai arrache une énième toile sans ôter les yeux du rocher. Quelque chose tombe à terre juste a côtés de mes genoux.

J'ai ramassé le petit objet qui était un bracelet, un bracelet en or que l'ont donnait aux nouveaux nées afin de les protéger contre le mauvais œil.

Qu'est-ce que cela pouvait bien dire ? Un enfant ? Ndoko était déjà grand et avait déjà son propre bracelet reçu le jour de sa naissance. Quel nouveau née allait hériter ce bracelet ? 

- Oh Nzambe ! Je me suis exclamé.

Encore un mystère, sans aucune réponse. 

Les trois reinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant