Mabinty
Mabinty s'est levé tôt ce matin là , cela faisait des mois qu'elle attendait ce moment. Il faisait frais mais le soleil était au rendez-vous, tout comme dans ses visions. C'était aujourd'hui, elle le sentait.
Elle a réveillé son fils Ndoko, qui dormait dans le même lit qu'elle, ses sœurs dormaient encore profondément dans les lits à côté. Sans les réveiller, avec son fils ils sont descendu dans la cuisine pour prendre des provisions.
Alors que son seul enfant qui était déjà un grand garçon l'attendait en bas, Mabinty est allée dire à sa mère que le jour était arrivé, c'était aujourd'hui.Mère et fils ont dû marcher environ trois heures dans le chemin qui menait vers le marché de la ville. Le petit commençait à se plaindre et Mabinty commençait à douter de la vision qu'elle avait eu, elle n'était plus sûr d'être sur le bon chemin. Avait-elle réellement vu cet arbre ? Tout se ressemblait, elle se croyait perdu.
Tout d'un coup, un cheval au galop se dirigeai vers eux, de suite elle mis le petit derrière elle l'écartant de la route afin de le protéger. Mais le chevalier tourna à droite juste avant de les dépasser. Curieuse et sentant son cœur s'emballer, avec son fils ils ont suivit ce chevalier. En quelques minutes de marche passant sous les grandes arbres aux allures sinistres ils ont commencé à entendre des voix. Elle était pressé d'arriver où elles allaient les mener, mais en même temps elle avait peur, peut être qu'il s'agissait de brigands, d'hommes qui avaient fuit la guerre...
S'est alors que Mabinty s'est souvenu les mots de sa mère qui ne cessait de lui demander de faire attention car les visions étaient incertaines et trompeuses. Pour ne pas mettre le petit en danger, Mabinty lui a demander de l'attendre entre des haïes et elle est aller vérifier de qui ils s'agissait.
Son fils avait l'air inquiet, s'il se trouvait que ces hommes étaient dangereux, alors il allait devoir courir le plus vite possible. En marchand en direction de la veille maison qui se dressait devant elle, Mabinty s'est soudainement sentit coupable de l'avoir amené, mais c'était ainsi que cela devait se passer. Non? C'était ainsi qu'elle avait vu les choses, pendants des mois.
Fort heureusement, ce n'étaient pas des brigands, la femme a aperçu le drapeau du Roi, du nouveau Roi Juba Voucou le fils de l'ancien Gouverneur Voucou.
- Hey vous la ! Cria un homme a l'entrée de la petite maison.
Mabinty fait signe à son fils de venir et il couru vers moi.
- Arrêtez-vous net ! Il n'y a rien à mendier ici.
- Je ne suis pas venu mendier de la nourriture. dit-elle à l'homme.Plusieurs autres étaient avec lui, et quand elle regarda autour d'elle, encore d'autres, et encore et encore. Allongés sur la paille, à moitié vêtus, à moitié armurés, leurs armes posés à terre, il y avait aussi des chevaux au loin.
- Je suis venu m'entretenir avec le Gouverneur Songa.
Très vite ils l'ont dit de dégager et d'aller voir ailleurs. Mabinty insista en montrant sa marque de noblesse qu'elle portait gravée à même la peau à l'arrière de sa nuque.
Un des hommes l'a amené à l'intérieur de la bâtisse, il leur a demandé d'attendre dans une sorte de salon ou pas loin, des hommes et des femmes s'adonnaient à des pratiques aux vues de tous. Elle détourna le regard de son jeune fils qui était bien trop curieux par cette proximité entre hommes et femmes.- Gouverneur Songa, une femme voudrait s'entretenir avec vous.
- Je n'ai pas le temps ! Cria le Gouverneur.
- Excusez-moi, c'est une noble, elle a son titre de noblesse avec elle.
- Une noble de qui s'agit-il ?
- Je ne sais pas...En entendant ça, Mabinty est entrée dans la pièce tenant son fils par la main.
- Mabinty Bahvi Mon frère. Dit elle d'une voix douce mais portante.Cela faisait des années qu'elle ne l'avait pas vu, mais elle se souvenait très bien de son visage. Lui, il l'a regardé avec un mélange de curiosité et de mépris. Elle n'attendais pas moins de son demi-frère Djibril le Gouverneur Songa.
- Ne vous agenouillez-vous pas devant votre Roi ? Lui a-t-il demandé.
En effet à coté de lui se tenait un jeune homme en armure, le visage ferme, il la dévisageait. De suite elle s'est pressé de s'agenouiller et s'est excusé de ne pas avoir reconnu le roi. Elle ne l'avait jamais vu auparavant, juste entendu des choses sur lui, des mauvaises choses ...
Voyant que son fils était encore debout, elle tira légèrement sur la manche de sa cape l'obligeant ainsi à plier le genou. Ce qu'il fit avec une certaine difficulté, pendant des mois et des mois il n'avait cessez d'entendre dans la bouche de tous que le roi avait tué son père. Ce même roi qui était devant lui.
- Votre Sœur ? demande le roi
- Demi-sœur ... répond le gouverneur à contre cœur.
- Oui ... Nous avons évoqué ce sujet. Dit le roi.
Le nouveau Roi s'est avancé vers elle d'un pas lent sans la quitter ses yeux, alors qu'elle fuyait les siens. Mabinty avait conscience qu'elle était en terrain ennemie, mais elle n'avait pas le choix. Il lui a demandé de se lever, sa voix était grave et amusante à la fois, comme s'il chantait, surement du à son accent provençale. Mabinty et son fils se sont donc levés.
Elle ne s'attendait pas à ce que le roi soit là, elle était juste censé rencontrer son frère et lui implorer pitié. Il venait de perdre son fils et peut-être que la vue de son neveu allait ramollir son cœur.
- Vous êtes venus me souhaiter bonne chance ? demande le roi.
- Je suis venu pour une requête votre Majesté. Les terres de mon fils ont été prises, nous nous sommes retrouvés à la rue, sans revenu, sans rien...
- Si votre fils s'est retrouvé déposséder de ses terres. Dit le Gouverneur Songa en l'interrompant . C'est dû au fait que son père était un commandant de l'archerie qui se battait pour le camps de la sorcière Kana. Lui et ses hommes ont presque tuée le Roi lors d'une bataille avec un coup de flèche.
- Il n'a fait que ce qu'il pensait être son devoir, il a été un homme fidèle. Dit-elle pour se défendre. Votre majesté, mon fils est innocents dans cette guerre.
Le Roi regarda l'enfant et demanda si c'était bien son fils. Intrigué et perplexe par cette question, Mabinty répondu que oui, qu'il était la chose la plus précieuse qui lui était arrivée. Alors que le Roi essaya de caresser les cheveux du jeune garçon , celui-ci recula d'un pas. Perdant patience, le Gouverneur Songa lui dit qu'ils n'avaient pas de temps à perdre avec cette femme. A vrai dire le plan de Mabinty avait échouée. Djibril ne ressentait aucune pitié envers elle, il ne ressentait aucune affection, ni même pour quand ils étaient enfants ou ils avaient passé du temps ensemble.
- Vous habitez pres d'ici Madame ? Demanda le Roi.
- Oui, ce n'est pas loin du tout. répondu la jeune veuve timidement.
Le Roi s'est tourné vers son oncle et lui dit de préparer les hommes.
- Je vais accompagner Votre sœur chez elle, vous me retrouverez la bas pour continuer la marche. Quel roi serais-je si je laisse une femme vaguer seule en ces temps de guerre ?
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Les trois reines
Historická literatura« votre loyauté est avec le clan Lamvu, dois-je vous rappeler que vous vivez dans un royaume déchiré ? Vous ne pouvez pas aimer l'héritier du clan Voucou sans que cet amour ne vous rapporte quelque chose en retour. » On est tous des méchants dans un...