Je te protégerais. Je t'aimerais.

Planque.

- Pourquoi tu l'as pas buté Bakugo ?

La jeune femme scrute avec colère le cendré. Pourquoi diable ce crétin a t-il amené avec lui ce simple vendeur ?

- Calme toi Kyoka, cette prise fera un formidable otage, réplique lassement le bigleux avant de lever les yeux au ciel. Et puis en attendant son prince charmant, on va pouvoir faire mumuse avec ce buisson, finit-il avec un sourire mauvais.

Bâillonné, Izuku observe avec horreur ses assaillants. Quelques larmes séchées au coin de ses joues, il espère l'arrivée de Toya et de ses hommes. La douleur de son épaule ensanglantée, mais également de son torse troué où deux balles sont logées, il s'évanouit par manque de liquide rougeâtre, devenant ainsi la proie affaiblie retenue par ses prédateurs pervertis et assoiffés de richesse.

. . . . . . . .

– Je veux tout savoir Kai. Leur nombre, le nom de leur clan, et surtout qui sont exactement ces enfoirés.

Les portes claquent derrière le passage du chef Todoroki. Ses hommes courant un peu partout derrière lui, il écoute avec attention chaque mot prononcé par son ami d'enfance. Son regard ancré devant lui s'assombrit un peu plus chaque seconde tandis que ses pas résonnent dans la demeure traditionnelle. À ses côtés, Tomura et Himiko s'agitent, semblant donner des ordres par l'intermédiaire d'oreillettes à leurs hommes respectifs. Leurs regards croisent de temps à autres leur chef et ami avant de revenir au calepin qu'ils tiennent fermement.

Kai, quand à lui, énumère les informations sans marquer de pause.

– Ils sont peu nombreux, quatre ou cinq, et ne semblent pas attendre de renforts. Il s'agit d'anciens chefs qui ont vu leur clan respectif démantelé par nos soins.

– Un désir de vengeance, bien évidemment. Toya serra la mâchoire. Il resserre sa cravate et bifurque sur un énième couloir. De qui s'agit-il ?

– Le clan Jirou et le clan Iida semblent être les cerveaux de cette opération, commence Kai hésitant. La dissolution de leur clan semble s'être produit quelques années avant ton ascension. Ils se sont établis dans un hôpital désaffecté, à la sortie de la ville.

Le représentant du clan Chisaki percute brutalement son chef qui, à l'entente des noms cités, s'étaient brusquement arrêté. Surpris de connaître leur identité, la colère revint néanmoins frapper à la porte fébrile des émotions du brun.

– Eh merde.

Toya fait demi-tour et, sans un regard en arrière, ordonne à ses bras droits de préparer leur départ. La guerre est déclarée.

– Partez avant moi, je vous rejoindrais. Je vais devoir avoir une sérieuse discussion avec Enji Todoroki, annonce-t-il sèchement en claquant la porte coulissante.