Je tourne en rond autour de la table en attendant que mon patron daigne décrocher.
- Allo ?
- Bonsoir monsieur Freeman, c'est Kathleen.
- Oh, bonsoir Kathleen. Toutes mes condoléances, j'espère que vous allez allez mieux très vite. En tout cas prenez votre temps pour vous remettre. Si jamais vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à m'appeler.
- Je vous remercie monsieur Freeman.
- Je vous en pris. A bientôt Kathleen.
Mon patron raccroche et je m'affale sur une chaise. Ça fais trois jours que je n'ai pas été travailler. Contrairement à Alex qui était ingénieur, mon métier n'a rien de passionnant. Je suis juste salariée dans une entreprise qui vend des marchandises partout dans le monde. Et mon rôle, ainsi que le rôle de beaucoup d'autres, est de classer tout un tas de documents dans un ordinateur.
- Je ne pourrais jamais garder cette maison.
Je soupire en repensant à tous les souvenirs que j'ai ici. Au mieux je pourrais garder la maison quelques mois, mais je serais forcée de la vendre à un moment donné. Je décide d'aller voir mon chiot qui est toujours allongé sur sa couverture, apeuré. Je m'accroupis devant lui avant de le caresser.
- Ne t'en fais pas. Je vais prendre soin de toi, je te le promet. Ça va aller... ça va aller.
Alors que mon compagnon commence enfin à se détendre, la sonnette de la maison retentit. Il gémit en tremblant de nouveau et je soupire avant d'aller ouvrir. Je ne suis pas surprise de voir Sandra à la porte, les bras remplis d'affaires qui serviront à mon chien. Elle pose le tout sur la table de ma cuisine avant d'aller voir mon compagnon en lui parlant calmement. Je n'ai pas le courage d'écouter ses dorlotements alors je fouille dans ce qu'elle a ramené. Croquette, laisse, gamelles, jouets. Il y a de tout. Quand ma meilleure amie a enfin finit de cajoler mon compagnon, elle s'approche de moi.
- Dis moi combien je te dois pour tout ça.
- Rien du tout. Ça me fait plaisir que tu essaie de passer à autre chose. Et si cet adorable petit chien peut t'y aider alors je suis contente.
Elle me prend dans ses bras. Je la serre en me disant que j'ai vraiment une amie en or. Nous passons le reste de la soirée à discuter de tout et de rien. Je vois bien qu'elle essaie de me faire oublier la mort d'Alex mais ça ne marchera pas. Tout n'iras pas mieux en quelques jours, c'est impossible. Néanmoins, je joue le jeu et parle de tout sauf de mon fiancé décédé.
Quand Sandra s'en va enfin, je file me coucher. Je prend mon compagnon, qui n'a toujours pas de nom, avec moi. Nous dormons ensembles, collés comme pour s'apporter du réconfort.
Quand je me lève, réveillée par la sonnerie de mon téléphone, le soleil est déjà haut dans le ciel. Je m'étonne de ne pas avoir remarqué qu'il faisait déjà jour. J'attrape maladroitement mon téléphone avant de décrocher. Qui pouvait bien m'appeler un samedi matin ?
- Allo ?
- Madame Olson ? C'est le général Shaw.
- Je vous ai déjà dis de ne pas m'appeler madame. Quelle est la raison de votre appel général ?
- C'est à propos des affaires que nous avons réquisitionnées.
Je m'assois au bord du lit en me passant une main sur le visage. Mon chiot est toujours endormis sur le lit, ronflant légèrement. Je soupire avant de poser la question qu'il attend sûrement que je pose.
- Qu'est ce qu'elles ont les affaires d'Alex ?
- La question qu'il faudrait se poser est plutôt qu'est ce qu'elles n'ont pas. C'est à dire tout les dossier sur un projet top secret qu'il a gardé nous ne savons où.
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D'amour et de lettres
General FictionKathleen a vu sa vie basculer un soir comme un autre. Que feriez vous si votre fiancé mourait dans une explosion causée par des terroristes ? Les premières réactions sont les pleurs et la colère contre les meurtriers. C'est ce que ressent Kathleen...