Chapitre 5

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Je prend les béquilles dans le coffre de la voiture de Sandra. Elle me grogne dessus en me répétant que je devais l'attendre dans la voiture. Je lève les yeux au ciel, tout de même contente qu'elle ne m'en veuille pas pour mes paroles froides à l'hôpital.

Elle m'a expliqué en route qu'elle a du laissé mon chiot à la maison tout seul. Je rentre donc dans la maison après Sandra, qui m'a ouvert la porte. Mon compagnon trottine jusqu'à moi en remuant la queue. Je me met à genoux, lâchant mes béquilles, avant de caresser mon compagnon. En attendant, Sandra me fait réchauffer quelque chose à manger et m'apporte mon courrier qu'elle pose sur la table de la cuisine.

- Je repasserais dans l'après midi. A tout à l'heure Kate. S'il y a le moindre problème, tu peux m'appeler.

J'opine de la tête avant de me relever pour m'assoir devant mon assiette. Je ne m'en était pas rendu compte, mais je meurs de faim. J'avale en quelques bouchées mon repas. Quand j'ai finis, je regarde le tas de lettres sans oser en toucher une seule. Et si Alex avait écrit d'autres lettres ? Et si au contraire il ne m'en avait fait qu'une seule ?

- Allez, ce ne sont que des lettres.

Je m'encourage à voix haute sous le regard innocent de mon compagnon. J'attrape les lettres une par une. Je commence à perdre espoir au bout de la sixième enveloppes, jusqu'à ce que j'attrape le septième. Comme la lettre d'il y a deux jours, aucun nom n'est inscrit dessus, hormis le mien. J'effleure mon prénom écrit de la main de mon fiancé. Étrangement, je n'ai aucune envie de pleurer. J'appréhende seulement d'ouvrir cette lettre.

Après plusieurs minutes perdue dans mes pensées, à me demander si je dois l'ouvrir ou non, je me décide. Je dois l'ouvrir. Si Alex m'a fait ces lettres, ce n'est pas pour que je regarde seulement mon nom écrit sur l'enveloppe. J'ouvre l'enveloppe avant d'attraper le papier à l'intérieur. Quand je le déplie, une photo tombe. Je la ramasse, tremblante.

C'est une photo de nous en Chine, à Lhassa. Nous n'étions absolument pas croyant mais beaucoup de monde nous présentaient cette ville comme incontournable. C'était notre premier voyage ensemble. On peut apercevoir sur la photo le Palais de Potala. Nous étions au premier plan, le bras d'Alex autour de ma taille et le mien autour de ses épaules. Je souris tristement en voyant mon sourire timide mais profondément heureux. Quand à celui d'Alex, il est tout simplement rayonnant.

En cet instant je reverrais de revoir son sourire, rien qu'une fois. Entendre une de ses blagues pourries et son rire amusé. Mais je ne pourrais plus jamais. Plus tôt je l'accepterais, mieux je me porterais. Je pose la photo sur la table en essuyant les larmes qui ont coulées sur mes joues sans même que je ne m'en rende compte. Je commence donc la lecture de la lettre.

« Pour toi Kate, une belle photo de notre premier voyage. J'espère que tu souriras en la voyant et en te remémorant nos souvenirs. En tout cas c'est ce qui c'est passé pour moi. Tu te souviens de nos six jours à Lhassa ? C'est une des meilleures villes que nous ayons visités. Et j'adore le nom de cette ville, tout comme leurs sushis. Je pensais que je t'écrirais seulement une lettre, que je ne serais jamais capable d'en écrire une autre, mais j'en suis incapable. Ce n'est pas en une seule lettre que je pourrais exprimé tout mon amour pour toi. Mais tu sais quoi ? J'espère de tout cœur que tu ne liras jamais mes lettres. Je préférerais te dire ce que je ressens plutôt que tu le lises. Parce que je t'aime plus que tout Kathleen Olson. Ma mère m'avais prévenu que tu allais me rendre complètement fou. Elle m'avait dis que les femmes contrôlent leur mari du bout des doigts. J'en ai toujours rigolé, jusqu'à ce que je te rencontre. Je n'ai pas eu besoin de t'épouser pour t'appartenir. Je suis tout à toi, et ce même après la mort. Je serais toujours à tes côtés, ne baisse pas les bras.
Mon amour pour toi est éternel.
Alex »

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