Chapitre 5 : Londres

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Je fus réveillé par le bruit strident de mon réveil. Agacée, j'abattu mollement mon poignet sur son sommet. J'avais ce réveil depuis des années et je n'avais jamais eu le courage de changer la mélodie, à chaque fois la flemme avait eu raison de moi, et j'avais reporté à plus tard.

Je m'étirais tout en baillant. Ma bouche était pâteuse et j'étais sûr que de la bave se trouvait au coin de ma bouche, encore une fois... C'est vrai, je l'avoue,  je ne pouvais m'empêcher de baver dans mon sommeil.

Hier soir, avant de me coucher, j'avais mis mon réveil un à neuf heures précises, car je devais aller faire les boutiques avec Tristan.

Enhardis par cette idée, je me levais rapidement, pris une douche et me postais devant mon placard, main accrochée au menton, tout en réfléchissant à ce que j'allais porter.

Le temps était-il froid ou chaud ?

Je me rendis devant les grandes fenêtres de ma chambre, ouvris l'une d'elles, et testais la température. Il faisait froid, très froid. Je pris alors la décision de mettre quelque chose de joli et chaud. Je savais que Tristan allait bien s'habiller alors il fallait que je fasse de même.

En regardant mon armoire, je remarquais que je n'avais pas beaucoup d'habits chics. J'avais en général l'habitude de m'habiller simplement. Mais il m'était arrivé d'assister à des événements formels, donc j'avais quelques habits qui pouvait convenir pour la sortie. Je pris donc un joli pantalon en jeans, avec des petites échancrures au bout et une jolie petite chemise, effet plissé, bleu marine, j'ajoutai à cela une petite paire de boucle d'oreille, assez, mignonne qu'une de mes camarades m'avait offert lors d'un anniversaire. Ensuite, je pris deux mèches de mes cheveux, pour les attacher élégamment à l'arrière de ma tête. Avec ça, je me recourbai les cils et mis un peu de baume à lèvres.

Étant assez satisfaite de mon apparence, dans l'ensemble du moins, je jugeais que la journée pouvait commencer.

Je descendis alors énergiquement les escaliers pour me rendre dans le salon et trouver Tristan. 

- On ne court pas dans les escaliers ! marmonna une voix à ma droite. Je me retournai et croisais le regard nonchalant de Tyler, celui-ci descendait les escaliers calmement, dans une démarche décontractée... Comme à son habitude remarquai-je aigrement.

Je ne répondis pas et roulai des yeux quand il me dépassa. Je ne voulais pas recevoir une leçon de 20 min sur l'importance de respecter ses aînés, c'est pour cela que je pris le soin de le faire derrière son dos.

Je marchais rapidement vers la cuisine.

Ne trouvant personne, je me dirigeais vers le salon. Et vu Tristan accompagné de Hayden en train de prendre le petit-déjeuner sur la grande table à manger. Il discutait tous les deux, avec une tasse de café à la main. Ils cessèrent de le faire quand ils me virent rentrer.

Tristan me fit un petit sourire, en m'apercevant, son expression témoignant de sa satisfaction quant à ma tenue. Hayden n'eu aucune réaction, mais je compris, qu'il apprécier plus cet accoutrement, que celui avec lequel je l'avais accompagnée au médecin.

Aelita arriva.

- Mademoiselle, que voulez-vous pour le petit-déjeuner ? Elle ne me laissa pas le temps de répondre et me proposa de suite une liste d'aliments, très longue... Trop longue....

- J'ai des œufs, du lard, des pancakes, des crêpes, des tartines, des... Je la coupais gentiment dans son énumération.

- Honnêtement, je n'ai pas très faim, je pense que je vais juste boire du jus d'orange.
Pour accompagner mon propos, je me servis du jus. Malheureusement dans mon mouvement, deux ou trois gouttes tombèrent sur la table, sous l'œil critique d'Hayden. Légèrement embarrassé, je m'empressais de prendre du sopalin pour essuyer le tout.

- Anastasia, tu devras manger un peu, on va beaucoup marcher aujourd'hui. Me demanda gentiment mais fermement Tristan. Voyant dans son expression, qu'il ne céderait pas, je me creusai le crâne pour trouver une bonne excuse.

- Mais j'ai mal au ventre. Dis-je, si j'avais pu, je me serais tapé la main contre le front sérieusement, quelle excuse était moins crédible que celle-ci ? Mais je devais avouer que je n'avais vraiment pas faim, la nourriture me dégoûtait le matin. Mais Tristan n'était pas du même avis.

- Hum, je suppose que si tu as mal au ventre, on doit annuler la sortie ? Demanda-t-il en levant un sourcil. Un silence passa entre nous deux. Moi qui le regardais implorante dans l'attente qu'il accepte de me laisser partir sans manger et lui me regardant avec sévérité et fermeté , me laissant bien savoir qu'il ne ferait aucune concession.

- Non, je vais bien, pourrais-je avoir des tartines Aelita s'il vous plaît. Demandais-je gentiment et poliment. Sous le regard moqueur de Hayden et désapprobateur de Tristan.

ANASTASIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant