Chapitre 12 : Mémoire

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Je n'avais pas envie de bouger... Je voulais rester pour le restant de ma vie emmitouflée dans ce plaid. Puis le fauteuil était si confortable, si moelleux, si parfait et combiné à la chaleur s'échappant de la cheminée, c'était le combo parfait...

- Mademoiselle ? Me rappela Rosalia, qui m'attendait patiemment avec un petit sourire timide. Je jurais dans ma tête pourquoi personne ne pouvait me laisser tranquille. Je n'avais rien contre Rosalia évidemment, elle n'était que la messagère, mais le gros cul pompeux de Konrad ne pouvait-il pas se déplacer tout seul ?

- Merci, j'arrive. Fis-je d'un air morose, ne voulant pas m'attirer plus d'ennui que ce que j'en avais déjà. 

Je me levais à contre-cœur de mon merveilleux fauteuil et me dirigeais vers la direction du bureau à Konrad d'un pas pressé, histoire d'en finir le plus rapidement possible.

Le chemin fut alors rapide et je me retrouvais vite devant son bureau en train de toquer.

- Entrez. Déclara soigneusement Konrad.

Je poussais un soupir et entrais d'un pas las.

- Tu m'as appelé ! Fis-je essayer de paraître la plus normale possible, paraître étant le mot-clé. Une telle proximité avec Konrad m'intimidait plus qu'autres choses. Je n'aimais pas être seul avec lui. Je ne savais comment le décrire, c'était juste étouffant.

- En effet, assieds-toi Anastasia. Invita Konrad d'un geste élégant de sa main.

Je me dirigeais anxieusement vers le siège indiqué. L'ambiance de son bureau était toujours étrange, j'avais toujours l'impression, que d'une minute à l'autre, quelque chose allait me tomber dessus.

- Il y en a plusieurs dont je devais te parler. commença-t-il sereinement en se calant plus confortablement dans son fauteuil. Je déglutissais sèchement, j'essayais de me remémorer les règles que j'avais enfreintes et plus particulièrement celles qui aurait été susceptible d'atteindre les oreilles de Konrad, mais avant de trop m'attarder sur cela, un mouvement de Konrad attira mon attention.

Il poussa dans ma direction des documents ranger minutieusement dans une pochette en cuir "Tout d'abord voici les horaires des séances auxquels tu devras assister pour rencontrer t'as psychologue."

Je pris délicatement la pochette, et regardais attentivement les documents où se trouvait mon emploi du temps. J'avais un rendez-vous pratiquement toutes les semaines, ce qui était à la fois rassurant et légèrement stressant.

D'un côté, cela me soulageait. J'avais enfin l'opportunité de me confier librement à quelqu'un. Depuis l'accident, je vivais comme dans un monde parallèle, tout avait changé si rapidement que j'avais perdu le fil. Je vivais, mais à moitié, à chaque fois que je ressentais une émotion trop intense liée à l'accident, je paniquais et l'enterrais au plus profond de moi. Je n'étais pas stupide, je savais que parler de ce que je ressentais était la meilleure solution d'avançer, mais comme le disait dicton populaire, il est plus facile de dire que de faire.

Je sortis de mes pensées et mis de côté, en entendant Konrad commencer à parler.

- Ensuite, j'aimerais reparler de ce qui c'est passé au lycée. Je ne vais pas m'attarder sur cette situation, car j'estime que j'y ai consacré assez de temps" commença Konrad d'un ton réprobateur " cependant, je dois te mettre en garde Anastasia, la prochaine fois que je reçois un appel du Lycée concernant ton comportement, je ne serais pas si indulgent. Déclara Konrad en me regardant avec avertissement.

Quel culot ! Indulgent ? Il avait été indulgent, je lui lançais un regard abasourdi. Deux semaines de travaux d'intérêt général étaient considérées comme de l'indulgence ?

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 15 ⏰

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