La mort assurée

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J'étais assise sur le fauteil roulant de l'hôpital, mes vêtements remplies de larmes, qui continuent à couler les long de mes joues. Je me dirige vers la salle ou repose ma mère.
Elle est allongée sur un lit, recouverte d'un drap blanc. Sa gorge à été recousue pour que je puisse lui faire mes aux revoirs.
La voir dans cet état ... est inexplicable ! Pour elle, j'ai parlé véritablement pour la première fois depuis 6 ans :
"Je t'aime maman ! Comment ont-ils pu faire ça ? Pourquoi avec toi ..."
Je pleurais à en vider mon corps. Toutes mes larmes tombaient sur le corps sans vie froid de ma mère.
Je devais me faire à l'idée que je ne la reverrai que dans le second monde, de l'autre côté. Peut-être bientôt, ou dans longtemps.
"Je te promet ... je te promet de rester maman ... pour toi je le ferai ... je surviverais !"
Se sont les derniers mots que j'ai prononcé avant de sortir de cette pièce en roulant le plus vite possible.

De nouveau dans ma chambre, je faisais mes valises. Aymeric devait venir me chercher avec son père Romain.
Le pauvre. Je ne l'imagine pas. Il avait réussi à rendre ma mère heureuse, il avait retrouvé l'amour et voilà qu'elle meurt. La terre lui en veut mais pourquoi ? Pourquoi s'acharner sur Romain alors qu'il y a d'autre gens tel que "mon père" qui existent. Romain mérite d'être aimé, pas l'homme qui me sert de père.
Maintenet je devais m'y faire ... ma mère, Stéphanie, était à présent, pour l'état et le monde, un simple cadavre. Pour moi elle est et restera ma mère peu importe les circonstances. Même si elle m'a caché des choses de son vivant je ne pourrais plus jamais lui en vouloir. Elle est partie ... et moi je dois finir ma vie, et la sienne ! Je devais finir ses projets, et surtout ... je devais partir. Partir loin d'ici, loin de tout malgré les dangers et la peur.

Quelques jours plus tard avait lieu l'enterrement. Mes amis, les amis de ma mère, ses collègues ... bref tout le monde était présent. Le noir régnait devant le tombe et les larmes ondulaient le long des joues des plus proches.
En rentrant à la maison j'avais froid.
- Aymeric tu peux allumer le chauffage s'il te plait il fait super froid.
En regardant le thermomètre il me répondit étonné :
- Tu ... as froid ! Il fait 26*C ! Tu dois avoir de la fièvre. Tu devrais aller te reposer.

Il avait peut être raison. Je venais de passer une journée éprouvante.
Ma chambre me semblait inanimée malgré les nombreuses décorations que maman avait accroché. Des photos de nous deux ornaient les murs. Son souvenir était douloureux. J'avais mal.

Le sommeil gagnait du terrain, mes paupières se faisaient lourdes, ma tête me faisait mal ... je n'étais plus moi. J'étais mon rêve.

- Ma chérie ! Comment te sens tu ?
- Maman !
- Oui ...je suis la ...
- ... Mais ... tu ... pourquoi ?
- Je dois te protéger ... c'est mon devoir de te prévenir.
- Mais de quoi ? Je suis en sécurité ici.
- Beaucoup moins que ce que tu penses mon cœur.
- ... Mais ...
- Tu dois partir ... partir loin d'ici
- Pourquoi ?!
- Parts vite !!! Il va venir !!! Je t'en pris ....

Ding ding ding
Mon réveil venait de sonner me tirant de ce drôle de message. Que devais-je penser ?
- AAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!! STACY PARTS !!!!!!!

À ces paroles je fit un bon en arrière. Alors je ne rêvais pas. C'était bien maman qui me parlait. Je venais de l'entendre. Et puis pourquoi avait-elle crié ? Qui lui avait fait du mal ? Étais-ce de lui qu'elle voulait me protéger ?

Je devais partir ... elle me l'avait dit.
Un sac à dos remplie de provision et le strict minimum je partis en silence sans que personne ne m'entende.
Juste en passant l'entrebaillement de la porte, je regardais l'heure. 1h34.
Pourquoi mon réveil avait sonné aussi tôt !

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 24, 2015 ⏰

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Un idylle mortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant