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Le lendemain, le jeune homme et le Roi étaient devant la porte de l'appartement de Yuji. Ils restaient planter là. Megumi attendait que Sukuna se calme face à l'anxiété. Oui, le fléau avouait tout à son humain.
Megumi toqua finalement et Yuji ouvrit la porte en souriant.

- Salut ! Vous pouvez entrer !

C'est ce qu'ils fient. Directement, devant eux se trouvait Gojo. Debout, les bras croisés, toujours avec ses lunettes. Mais ils n'avaient pas une once de sympathie. Il était méfiant.

D'abord, il serra la main de Megumi, il s'obligea à sourire pour le réconforter.

- Bonjour Fushiguro, ravi de te revoir.
- Moi... de même.

Ensuite, il dévisagea le fléau et celui-ci lui répondit en le prenant de haut. Gojo se rapprocha de lui pour le regarder dans les yeux, malgré que Sukuna soit plus grand.

- Toi, maudit fléau, tu ne pouvais pas crever ?
- Toi, tête de con, parle mieux à ton supérieur.

Gojo se moqua ouvertement de son ennemi avec un rire abusif.

- Mon supérieur ?! Tu as eu la trouille de la Lisière du Supplice et tu t'es barré ! Tu crois vraiment que tu es plus fort que moi ?!

Les deux jeunes amis regardaient les deux adultes se disputer. Ils étaient totalement désespérés.

- Non mais c'est pas possible... Ils étaient venus pour se réconcilier ! Fit Yuji complètement dépité.
- C'est normal. Ils n'ont jamais été sur la même longueur d'onde.
- C'est sûr que deux narcissiques ensemble... Ça fait pas long feu.

Itadori s'avança de près et fit un grand geste des bras.

- Oh vous deux ! C'est pas bientôt fini ? C'était pas ça le but de votre rencontre de base !
- Oh gamin, tu vois pas que je suis entrain de négocier là ? Fit Sukuna confu.

Le gamin en question montra du doigt une porte qui menait sûrement sur une autre pièce, avec un ton autoritaire, il ordonna aux deux zigotos de vraiment discuter sérieusement tous les deux.

Les deux hommes ne ronchonnaient pas et obéir -Megumi était même surpris- et ils partirent dans l'autre pièce en refermant la porte.

Fushiguro était très anxieux. Seul Sukuna pouvait combler son vide. Si son ancien professeur n'avait une once de gentillesse envers le fléau, c'était mort. Mais ça, Fushiguro ne l'avait même pas remarqué. Il voulait ignorer toutes ces genres de pensées sur le Roi, par simple fierté.

L'exorciste et le fléau se retrouvaient tous les deux dans la salle de bain.

- Comment tu peux me convaincre de te garder en vie ? Dit le blanc, agacé.
- Je ne cherche plus la guerre. J'ai su m'adapter au mode de vie des humains et plus que tout, je veux être là pour Megumi.

Satoru réfléchissait en faisant les cent pas dans la pièce, deux doigts au menton.

- Il y n'a même pas cinq ans, tu voulais tous nous tuer et tu me demandes de te croire ?

Sukuna avait toujours son regard déterminé et narcissique, c'est à cause de ça qu'il était difficile de le croire. Mais il pensait à Megumi, quand il lui avait dit quelques heures plus tôt de mettre sa fierté de côté, juste pour cette fois.

- Laisse-moi te le prouver, s'il te... plaît.

L'égo de Gojo montait en flèche, un Roi lui avait dit "s'il te plaît" surtout le Sukuna Ryomen.

- Bon d'accord, tu as deux semaines. Si tu ne réussis pas à me convaincre...

Il présenta le petit cube dans sa main.

-...tu y passeras.

Le Roi était sous l'effet du stress pour la deuxième fois de sa vie.
La première, quand il s'était échappé de justesse au cube à Shibuya.
Ryomen ressentit un profond mal-être et se sentait totalement inférieur aux mains de Gojo, il détestait ça.

Les deux hommes ressortirent de la salle de bain et aperçurent un magnifique spectacle.
Itadori entrain de faire le pitre pour essayer de faire rire son ami, mais sans aucun résultat évidemment.
Il était dans une position assez bizarre et le noiraud était entrain d'observer assis sur une chaise de la cuisine, sans aucune expression au visage.

Cette scène amusa Satoru qui mit ses mains sur le ventre tellement il rigolait. Sukuna n'était pas de cet avis.

Fushiguro posa ses yeux sur le fléau. Gojo ne l'avait pas exorcisé ! Il se leva doucement et se dirigea vers lui. Sukuna avait un sourire fier mais doux. Il posa une main sur la joue de l'humain.

- J'ai deux semaines pour prouver que je ne suis pas un danger.

Les deux jeunes hommes furent soulagés.
Yuji, gamin qu'il l'est, sautillait partout.

- Trop bien ! Merci Satoru !

Il se précipita vers la joue du susnommé et l'embrassa.
Megumi et Sukuna faisaient exactement la même tête : bouche-bée.

Depuis quand on avait le droit d'appeler son professeur par son prénom et de lui faire, par la suite, un bisou sur la joue ?

Le rosé poussa des cris de joie, les mains au ciel.

Megumi s'en doutait. S'il n'y avait pas quelque chose entre ces deux là...

- Maintenant, soirée pyjama !!! Hurla Itadori.

Alors que les trois autres hommes n'avaient même pas dit leur réponse -ils n'avaient définitivement pas le choix- Yuji commençait déjà à préparer les pop-corns, les leds, les films et les pyjamas.

Le fléau tapa son front.

- Alors là, c'est le comble.

Le tatoué essaya de l'arrêter.

- Yuji ! On n'est pas des gamins !

Mais il ne semblait pas écouter un seul mot.

- YOUPI ! ÇA VA ÊTRE GÉNIAL !

Le Roi poussa un long soupire. Il tourna la tête vers les deux autres.

- J'crois on n'a pas le choix..
- On n'a pas nos pyjamas, Itadori ! Tentait Megumi.
- C'est pas grave, je vous en prête !

Ensuite, il balança deux pyjamas vers eux.

- C'est pour vous, Fushiguro et Satoru !
- Et moi ? Demanda Sukuna.
- Ta corpulence est trop grande pour que je prête un pyjama.
- Sympa.

Le rosé éteigna les lumières et metta les leds accrochées aux coins du plafond, pour que ça fasse arc-en-ciel. Il installa des coussins devant la télévision ainsi que de la nourriture et des boissons.

- Voilà c'est prêt !

Ce que Yuji ne savait pas. C'est que c'était toujours l'après-midi et qu'il était encore trop tôt pour faire une soirée pyjama.

Sentiment de vide intérieur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant