Le lendemain matin, Megumi se réveillait doucement, les rayons du soleil traversant les rideaux. Il sentait la place du fléau totalement vide et refroidie.
Il se levait, ouvrait les rideaux et aérait la chambre. Il sortit de la pièce en se frottant les yeux et aperçut une vue d'ensemble sur la cuisine et juste à côté, le salon.
C'était un appartement. Rien n'était séparé à part les chambres et la salle de bain.Directement, il assistait à son ancien professeur et son ami dans la cuisine. Le plus grand assis à la table, les couverts aux mains, entrain d'attendre patiemment à manger.
Le plus jeune, entrain de faire un plat chaud, un tablier autour de lui. Il avait appris à se débrouiller seul depuis toujours. Puisqu'il ne vivait autrefois qu'avec son grand-père.
La nourriture parvenait aux narines du noiraud.
Gojo aperçut son ancien élève, debout, toujours dans le brouillard.- Bonjour, Fushiguro. Bien dormi ?
Le susnommé hocha positivement la tête. À vrai dire, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas aussi bien dormi.
Megumi posait ses yeux sur l'horloge. Elle annonçait midi.Ensuite, il basculait sa tête à droite, à gauche répétitivement.
Yuji eut un rictus positif aux lèvres.- Si tu cherches Sukuna, il est allé faire les courses.
Ça se voyait tant que ça, qu'il le cherchait ?
- Ah, d'accord...
Il se dirigea vers la salle de bain et prit en même temps, des vêtements.
En ressortant, il entendit des légères paroles qui se trouvaient dans la cuisine, c'étaient les voix du rosé et du blanc.- J'adore tes yeux... Dit une voix plus aiguë.
Megumi ne fit aucun bruit et se cachait derrière un mur mais se penchait délicatement pour avoir une vue sur la cuisine.
Il aperçut Gojo toujours sur sa chaise mais, en face de lui, son ami. Ce dernier était assis sur ses genoux. Il avait un bras autour de son cou et son autre main jouait avec les cheveux blancs. Satoru avait une main posée sur la joue du rosé et l'autre sur sa hanche.Le noiraud fut assez troublé. Il savait qu'il y avait quelque chose entre les deux, mais de là à imaginer une relation amoureuse..
Soudain, il entendit la porte d'entrée claquée.C'était Sukuna avec un sachet plastique qui était rempli, à la main. Quand il finit d'enlever ses chaussures, il découvrit son compagnon collé au mur.
Celui-ci lui faisait un 'chut' de la bouche à l'aide de son index qu'il mettait devant.Le fléau fronça les sourcils.
Il s'avança doucement et regarda la cuisine. Contrairement, à Fushiguro, le Roi n'était pas du tout caché. Les deux autres hommes pouvaient le voir sans aucun problème mais ils étaient trop concentrés à se... contempler ?Ryomen avait la bouche entrouverte, assez confu par ce spectacle. Mais il prit la parole.
- Ceux qui se ressemblent s'assemblent. Dit-il simplement.
Les deux hommes eurent un sursaut.
- S-sukuna ?! Cria Yuji en tombant au sol.
- En effet, c'est mon nom.Megumi se dévoila à son tour. Itadori eut à présent le visage en surchauffe et tentait bien que mal de mettre ses mains devant.
Le noiraud avait haussé les sourcils mais aucune autre réaction s'affichait.- Sinon, il y a une fête foraine dans le quartier d'à côté. Annonçait le Roi.
Comme si rien ne s'était passé, le rosé se releva immédiatement à la suite de l'annonce du tatoué. Des étoiles flamboyantes apparurent dans ses yeux noisettes, il afficha un grand sourire et couru autour de la table.
- Trop génial !!! On y va !!
Le noiraud se révéla à son tour, comme s'il n'avait rien vu de la précédente scène, il déclina les paroles de son camarade.
- Moi, je n'y vais pas.
Celui-ci lui répondit avec un regard noir.
- Ce n'était pas une question, en fait.
Le jeune homme aux cheveux de jais n'avait pas vraiment le choix apparemment et ne voulait surtout pas énerver son ami.
Il baissa les yeux, assez déçu de ne pas faire ce qu'il veut, quand soudainement il sentit un bras passé autour de ses épaules. C'était le bras tatoué du fléau.- Ne boude pas, on s'amusera bien. Dit-il avec un petit sourire doux.
- D'accord..Megumi sentait la température de son corps montée en flèche.
Arrivés à la fête foraine, Yuji et Satoru couraient partout. Ils observaient les attractions avec de grands yeux pleins d'étoiles. Ils se précipitaient d'acheter des jetons pour jouer à divers jeux. Il y avait différentes musiques autour d'eux, des manèges en marche ou arrêtés à perte de vue et il y avait beaucoup de monde, des sourires affichés sur toutes les personnes présentes.
Sukuna, les mains dans les poches, avait un petit sourire à l'aise, c'était la seule chose qu'il aimait chez les humains.
Megumi se tenait à côté de lui, mais pas du tout aussi serein que le fléau. Il regardait partout autour de lui. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas vu autant de monde au même endroit.- Hé, lâche prise. Tu es tellement tendu ! Dit le tatoué en lui faisant une tape sur le bras.
Le noiraud avait peur. Oui, il avait peur. Pourtant, il voulait absolument guérir et de nouveau s'amuser avec ses amis. Il savait comment se rétablir mais ne parvenait pas à obtenir le courage. Il faut qu'il se connecte avec lui-même, mais également avec les autres. Mais Megumi n'avait pas confiance en lui. Tout tournait en boucle dans son cerveau, il était perdu et sans possibilité de trouver l'issue de secours.
Une main se posa sur son épaule ce qui le réveilla dans un sursaut, il poussa un petit cri par la même occasion. C'était son ancien ennemi.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Il tremblait, paralysé sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche.
- Calme toi. Il y a pas de quoi s'inquiéter, c'est pour s'amuser qu'on est là. Dit-il d'une voix douce, tout en lui caressant son dos.
Ce dernier parvint à tourner ses yeux grands ouverts vers ceux couleur sang du Roi.
- Toute façon, s'il y a un problème, les gars et moi sommes là.
Sukuna le savait, il n'avait plus autant de pouvoir qu'avant mais il possédait toujours son incroyable force physique. Et il n'hésitera pas à faire souffrir celui qui touche à Megumi.
Souffrir ?
Oui, évidemment.
C'est un fléau, il est sadique.
Un côté protecteur ? Non, impossible.
C'est un fléau.
Le Fushiguro se sentait rassuré. Il se redressa un peu.
- Mais.. Il y a tellement de monde.
Ryomen se mit à rigoler et l'autre fut assez étonné de cette réaction, il fronça les sourcils.
- Et alors ? Tu t'en fous du regard des autres ! Il n'y a que toi qui compte, c'est ta vie et ne laisse personne la gâcher !
Le jeune homme ne tremblait plus. Le fléau avait raison. Pourquoi s'occuper des autres quand on possède tout pour s'amuser ? Le noiraud releva ses épaules.
Il afficha un sourire.
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Sentiment de vide intérieur.
FanfictionAttention cette histoire contient un spoil du manga ⚠️ Et si ça s'était passé autrement ? : Après la guerre de Shibuya, les exorcistes se sont tirés gagnants. Il n'existe plus aucun fléau sur Terre, mis à part le terrible Roi des fléaux, Ryomen Suku...