The Red

38 4 5
                                    

«Ses mains sur mon corps... Ses cheveux blonds...»

Mercredi soir - 18h37 - Appartement de Amber

Plusieurs choses tournent dans ma tête en ce moment.

Le fait que Chelsea est insultée ouvertement April et moi par la même occasion m'énerve.

Elle n'a fait que m'aider et "madame" n'ai pas contente.

«c'est la plus grosse pute que tu peux trouver dans ce bahut»

Vraiment, elle est bien culottée elle.

Je suis assise sur mon lit, regardant mon appartement encore vide.

Les cartons devaient arriver avant moi mais ça n'a pas l'air de s'être passé comme prévu.

Donc je n'ai que les valises de vêtements et de magasines.

Je n'ai ni de vaisselle, ni de meuble, ni de draps.

Je suis venue en touriste quoi.

Après tout ça, il fallait aussi que je pense à trouver un travail pour avoir une source de revenue pour payer la chambre que je me suis prise en plus.

Ma mère a bien été claire sur le sujet. Elle ne paiera pas à ma place, pour cause de non organisation de ma part.

Je trouve pourtant que je suis très bien organisée et que le fait d'avoir prit une chambre en supplément de mon appartement est une très bonne initiative.

Ça peut servir d'alternative à tout problème.

Je me rappelle que, quand mon père est parti de la maison, il avait acheté deux appartements pour lui.

Un à Chicago et un à Manhattan, sous prétexte que s'il avait envie de changement d'air rapide, il n'avait qu'à prendre l'avion.

Sa méthode était bonne mais il fallait en avoir les moyens.

Ce que je n'ai pas pour l'instant.

Je dégaine mon ordinateur portable d'un de mon sac à dos et commence à regarder les magasins alentours.

Les plus proches sont dans ma rue, mais il fait déjà avoir de l'expérience en tant que caissière, ce que je n'ai pas.

Je cherche encore un peu mais il n'y a rien à la clé.

Mercredi soir - 22h36 - campus

J'avais décidé, après mes longues recherches, se retourner sur le campus pour me détendre et prendre l'air.

Une fois sur place, je me suis assise dans l'herbe et ai profité de l'air frais du soir sur la peau.

Après plusieurs heures à rester dans cette position, je décide de me lever et de marcher dans les allés en cailloux.

J'ai toujours aimé le bruit de mes pas dans les petites pierres, il me rappelle l'époque où mon père me prennait dans ses bras lorsque je m'endormais en voiture, et qu'il me portait jusque dans mon lit.

Le vent caresse mes cheveux alors que ce souvenir remonte dans ma tête.

Ah, la belle époque, comme on dit. N'est-ce pas, cocotte ?

Arrête d'essayer de me faire penser à ça.

Ce n'est pas un évènement qu'on oublie facilement.

Les larmes me montent aux yeux.

Ses mains sur mon corps.

Ses cheveux blonds.

The Drug Addict (Tome I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant