Rencontre n°2

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Acen

3 jours plus tard...

Ça fait trois jours.

Déjà trois putain de jours que j'arrive plus à dormir parce qu'une folle en panique tape sur les murs de la cave, à n'importe quelle heure.

Et cette nuit n'a pas fait exception.

Durant toute la nuit, les murs tremblaient et les cris de la folle résonnaient dans toute la baraque.

Je ne sais pas ce qui c'est passé, mais au bout de deux heures d'agitation, plus aucun bruit ne venait troubler le silence.

Je n'irai pas jusqu'à dire que je m'inquiétais mais cet arrêt soudain de bruit m'avait mis mal à l'aise.

J'essaie de m'habituer au fait qu'une femme soit dans ma maison.


La dernière n'est pas restée bien longtemps.


Ta gueule on t'a rien demandé, tocard.

Je secoue la tête, chassant les pensées qui m'assaillent et me lève de mon lit.

Aujourd'hui, je dois affronter la pétasse pour la première fois depuis son arrivée. Je n'ai pas peur, je n'ai juste pas envie de la voir.

Elle n'a rien fait mais elle m'énerve.

Après tout, c'est elle qui a cherché les problèmes en première. Personne ne lui avait demandé de fouiller dans mon sac et pourtant elle l'a fait. Alors elle ne peut sans vouloir qu'à elle même.

J'arrive dans le salon en m'étirant. Celui-ci est désert, les lumières sont éteintes et les volets sont encore baissés.

J'allume la lumière de la cuisine et lui prépare son plateau

Je laisse exprès le toast dans le grille-pain trop longtemps, pour qu'il soit sec lorsqu'elle le mangera.

Je ne prends pas la peine de lui mettre une garniture dessus et rempli un verre d'eau que je pose sur la plateau.

Tout sourire grâce à ma connerie, je me dirige vers la cave.

Arrivé à la porte, j'y colle mon oreille pour voir si j'entends un quelconque bruit, mais rien.

Mon sourire s'élargit en me disant qu'elle s'est pendue et que je n'aurais donc pas à m'occuper d'elle pendant les jours à venir.

Mais alors que j'entre dans la pièce, je la vois recroquevillée en boule dans le coin le plus sombre de la pièce.

Le menton entre les deux genoux, elle regarde le sol avec de grands yeux.

Quand elle m'entend arriver, elle relève immédiatement la tête.

Mon sourire s'élargit lorsque je vois la panique se dessiner sur son visage.

Elle se relève rapidement et se colle le plus possible au mur lorsque je m'avance.

Certes, c'est cruel, mais je prends un certain plaisir à la voir dans son malheur lorsque j'arrive. A voir la peur que je lui procure. Ça m'apporte une certaine confiance que j'accueille avec joie.

Je dépose le plateau juste devant elle alors qu'elle est encore debout.

Elle scrute chacun de mes mouvements, ce qui m'arrache de nouveau un sourire sarcastique.

— Je sais que je suis beau mais c'est pas la peine de me regarder comme ça, Amber.

J'appuie bien sur chaque lettre qui construisent son prénom.

The Drug Addict (Tome I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant