Agression

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Amber

Lundi matin - 8h24 - UCLA

Le son de sa voix me glace le sang. Mon rythme cardiaque s'accélère et ma respiration se fait irrégulière.

Je me retourne et essaye de cacher mon angoisse par un sourire froid.

— Tient, un connard, dis-je avec un ton sarcastique. Ça fait longtemps.

Son sourire s'élargit alors qu'il s'approche de moi. A chaque pas, un frisson me secoue. Je reste impassible lorsque son souffle chatouille mon oreille. Notre proximité me fait peur mais je suis tétanisée, je n'arrive plus à faire un geste.

Il se penche un peu plus vers mon oreille et me chuchote.

— Ok, maintenant tu vas m'écouter.  Tu vas me suivre et on va parler de ce que tu as vu la dernière fois. On va remettre les choses au clair.

Mon sang ne fait qu'un tour lorsque ses doigts froids s'enroulent autour de mon poignet.

Les souvenirs remontent.

Chut. Pas maintenant.

Blond, blond, blond, il est blond.

Je déglutis. Personne ne fait attention à nous. Personne ne nous regarde.

J'ai envie de hurler et de leur dire que je vais me faire buter mais je sais pertinemment que ça ne fera qu'empirer la situation.

Connard n°1 m'emmène dans une impasse entre deux bâtiments de dortoir.

J'ai à peine le temps de prendre conscience de notre position qu'il me plaque violement contre le mur.

Ma tête heurte la brique dans un bruit sourd et une douleur atroce fulgure dans mon crâne.

Je gémis de douleur alors que je glisse le long du mur.

C'est quoi son problème à lui ? J'ai rien demandé moi.

Son corps massif me fait face alors que je suis au sol. Il s'accroupit pour se mettre à ma hauteur et penche la tête sur le côté.

Je n'ose pas croiser son regard de braise. Il me fait peur, je ne peux le nier.

J'ai pas l'habitude d'utiliser ce genre de méthode pour qu'on m'écoute. Mais avec toi j'en avais particulièrement envie.

Je me redresse difficilement. Ma tête me lance quand je la relève pour croiser son regard.

Qu'est-ce que tu me veux ?

Je prononce à peine ces mots que son poing arrive directement dans mon ventre. Mon souffle se coupe. La douleur qui m'assaille est horrible, j'ai comme l'impression que mon ventre est déchiré et que l'air de mes poumons est aspiré.

Je crie alors que sa main empoigne mes cheveux et les tire vers le haut.

— C'est moi qui pose les questions, me crache-t-il au visage. Donc tu la fermes.

Il me relâche violemment et je m'écroule contre le sol goudronné.

Ma tête tourne et ma vue se trouble alors qu'il continue à me parler. Je n'entends rien de ce qu'il me dit, un sifflement aigu perce mes oreilles.

Je grimace en me regardant.

...te tuer...tu la fermes...Compris ?

Ce sont les seules paroles que je capte. Je ne réponds rien.

Je reprends peu à peu ma respiration, aspirant de grandes goulées d'air.

Alors que je reprends peu à peu conscience, sa main s'abat sur ma joue dans un bruit de claquement.

The Drug Addict (Tome I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant