Chapitre 9

7.8K 545 8
                                    

Salem, nous devons attaquer Salem.

"Je ne veux pas"

C'est ce que je voulais lui dire, au seigneur des ténèbres, prendre ma baguette et finir le travail que Potter avait laissé inachevé, me tourner du bon côté, mieux vaut tard que jamais, puis les autres mangemorts derrière m'auraient tué, ma mère aurait pleuré quelques temps, mais elle aurait finit par vivre heureuse. Sans leur maître, ils seront faible et les gens bien qui reste les élimineront, Granger sera libéré et moi, je serais mort, dignement.

Cela semblait si accessible, si facile, peut être trop pour que cela soit réel. Non, je sais que c'est réal, je pourrais le faire, mais je suis trop lâche et égoïste pour faire cela.
Je me souviens de ce que Granger me disait tous le temps, c'était exactement ça, oui c'était ça, elle me disait en me criant dessus
"Malfoy tu n'es qu'un lâche ! Tu ferais n'importe quoi pour sauver ta petite personne ! Tu n'es qu'un égoïste ! Et tu passe avant tous le monde".
J'aimerais retourner à cette époque, l'époque où le bien et le mal essayait de coexister, cette époque-là est malheureusement si lointaine.
-Alors Draco ? Tu es prêt ?
"Il est encore temps Draco ! Tu peux montrer a Granger que tu n'es pas un lâche"
-Oui Maître ...
"Vas y Draco ! Retourne toi ! Lève ta baguette et achève le !"
-Bien ! Allez y, et rapportez moi de bonne nouvelle
"Draco ! C'est simple ! Juste deux mots, deux petits mots et tous changera ! Et tu ne sera plus un lâche, mais un héro"
-Bien maître.
Les mangemorts s'approchèrent de moi et prirent mes bras. Je n'eu le temps d'ouvrir ma bouche que
Nous avions déjà transplanaient à Salem.
Il faisait toujours aussi sombre depuis le retour du seigneur des ténèbres, le ciel toujours plus noir, semblait s'assombrir encore plus a chaque fois que Voldemort prenait de la puissance.
Un homme sortit soudainement d'une belle petite maison blanche et cria
-Ils sont là ! Les mangemorts sont là !
Il n'eut le temps de prendre sa baguette et courir vers le reste des villageois que Rosiers, l'un des mangemorts les plus proches de Voldemort cria
-AVADA KEDAVRA ! Et l'homme s'écroula sur le sol les yeux exorbités et la bouche ouverte. C'était une scène horrible. Après cela une fille de mon âge sortit de la petite maison et cria a son tour en pleurant
-Non père ! Oh père non pas vous ! Et elle s'accroupit a côté de son père en espérant un quelconque geste qui prouverait qu'il était en vie, mais rien, il était mort.
Puis la jeune fille se tourna vers moi. Je la connais, c'est une Serdaigle, Maïlys Sarlange, une belle femme avec des yeux bleus azur et de long cheveux bruns et soyeux. Oui, cette fille, je la connais, Blaise l'a toujours aimé, il était amoureux d'elle depuis notre première année.
-Comment avez vous osez ?! Bande de déterré ! POURQUOI VOULEZ VOUS NOUS TUER !? POURQUOI !?
J'ouvris la bouche pour essayer de la faire taire, mais Rosiers fut plus rapide que moi.
Elle aussi, elle était morte.
Son crie résonna quelques instant dans mon crâne, un crie déchirant qui montrait sa peur, sa tristesse et sa haine, comment allais-je annoncer a Blaise, mon meilleur ami, que j'avais vue l'amour de sa vie mourir devant mes yeux mais que je n'avais rien fait ? Je ne pourrais plus jamais le regarder dans les yeux.
Plusieurs autres villageois sortir de leur maison. L'on pouvait voir, parmi les villageois, une femme portant son nourrisson, plus loin un petit garçon tenant la main de sa grande soeur a peine plus âgée.
Cette scène me déchirait, il y avait tout un village, tout un peuple pour essayer de nous combattre, pour essayer de ramener la paix, même si leurs vies en dépendaient, ils n'abandonneraient pas.
Eux, ils étaient courageux, moi, oui, je suis un lâche. Je ne voulais l'admettre avant, mais il est aujourd'hui trop vrai pour que je puisse continuer de fermer les yeux pour ne pas voir cela en face, oui, j'étais un lâche ...
Et ces paroles, sortant de ma bouche, me déchiraient la gorge.
Un mangemorts s'approcha du village et cria
-Il est encore temps ! Vous pouvez nous rejoindre ! Vous battre avec nous ! Ainsi vous serez sauvés !
Après ces quelques mots, un vieille homme du village s'approcha et dit avec le même ton
-Non ! Nous préférons mourir ici dignement ! Plutôt que vous suivre lâchement !
-Bien ... Dit le mangemort, ils reculèrent tous deux, puis Rosiers leva sa baguette et hurla
-Alors battez vous jusqu'à la mort !
Et des rayons verts et jaunes se reperdèrent dans tous les côtés du village. Des Doloris et des Avada Kedavra fusaient dans tous les sens.
-Draco ! Cours au centre du village et attaque les !
Je regardait le mangemort qui venait de parler un instant, puis, je me mis à courir le plus vite possible a la place centrale. Je devais leur obéir, je devais faire se qu'il me disait de faire.
Je finit par arriver, ici c'était très calme, il n'y avait personne, du moins personne de vivants à part moi car la seul chose qui m'entourait était des cadavres, d'hommes, de femmes et d'enfants.
C'était catastrophique. Les ruines des belles petites maisons blanches brulaient encore. Tachées de sang, ces maisons représentées la fin de Salem. J'entendis soudainement un pleure, je me tournais vers les sanglots et vis une petite fille, de cinq ans environ, avec des cheveux bruns, la peau mâte et des yeux verts émeraudes. Oui, elle ressemblait a la fille de mes souvenirs, la fille moldu que mon père m'avait fais tuer plus jeune. Je m'effondrais, et commençais à paniquer, jamais je ne pourrais oublier cette petite. Je commençais a sangloter mais Rosiers intervint et me dit occupé
-Tu attends quoi Draco ?! Tue la !
Je ne pouvais pas bouger, j'étais paralysé, je ne voulais pas la tuer.
-Tue la Draco ! Sinon je me chargerais de la tuer puis toi ensuite !
Je ne voulais pas la tuer, mais les mots de Rosiers me firent bondir, je finit par lever la baguette, et en un souffle, un rayon vert, aussi vert que les yeux de la petite, se dirigea vers elle et elle tomba sur d'autre cadavres jonchants le sol.

J'avais encore tué une innocente.
Je venais de tuer une ombre, une ombre qui apparaissait depuis des années dans mes cauchemars, et aujourd'hui, ma vie, était devenu ce cauchemar.

Le Printemps refleurira Où les histoires vivent. Découvrez maintenant