Les quatre éléments

Chapitre 7-Crystal

Je courrai dans une ruelle sombre, poursuivie par un homme habillé en noir qui avait un couteau dans une main. Soudain, un double de l'assassin apparut, à côté de lui, double qui se multiplia en quatre, puis en dix. Ces doubles tenaient ma sœur, ma mère et mon père, un poignard devant la gorge de chacun d'eux.

"Non" !!! hurlai-je de désespoir. 

Mais les assassins enfoncèrent leur couteau dans la gorge de ma famille. Au lieu de mourir, mes parents et ma sœur se transformèrent en épées qui filèrent dans l'air vers mon cœur. Incrédule, je vis la première s'enfoncer dans mon cœur et...

 "AHHHHHHHHHHHHH !"

Je m'assis sur mon lit en hurlant et pleurant, le souffle court. J'arrêtai de crier et cessai de déverser des torrents de larmes. Ma respiration redevint normal.

Un rêve. Ce n'est rien d'autre qu'un malheureux rêve, voyons. Rien de plus. 

Je réussis à me calmer et m'apprêtai à me rendormir, épuisée, quand un bruit strident fit subir un calvaire à mes oreilles: mon réveil. J'appuyai sur le réveil pour qu'il s'éteigne et faillit me rendormir, mais la peur d'être absente au cours de Mme. Sévéchôve, réputée comme étant la professeur la plus sévère du collège -ses yeux perçante et sa tête chauve ne l'aident pas vraiment-, me fit me lever, tel un robot. Je m'habillai, mangeai, me brossai, allai au collège -la routine, quoi- et patientai dans l'établissement, le temps que la sonnerie se fasse entendre. J'aperçus des filles de ma classe et me dirigeai vers elles. Je leur dit d'une voix enjouée:

"Bonjour !"

Ces filles se retournèrent vers moi, me scannèrent de la tête aux pieds de leurs yeux et continuèrent leur conversation comme si de rien n'était. Déçue, je m'assis sur un banc. Oh ! Comme je détestai la solitude ! Cet immense sensation de vide, d'être seul au monde ! Comment peut-on l'apprécier ?

La sonnerie retentit et Mme. Sévéchôve nous mena à notre classe. Quand nous fûmes tous entrés, elle déclara sèchement:

"Gabriel, c'est de l'irrespect de s'asseoir avant que le professeur ne vous en donne l'autorisation. Veuillez vous lever. Même remarque, Zoé."

Les deux intéressés rougirent de la tête aux pieds et se levèrent dans une cacophonie indescriptible. 

"Vous pouvez vous asseoir," lança-t-elle.

Je m'empressai de m'asseoir et de sortir mon cahier. Une fois que l'appel fut fait, Mme Sévéchôve se leva et marcha de long en large devant les élèves terrifiés qui regardaient tous leur table afin de ne pas être réprimandé. 

"Aujourd'hui, vous aurez deux nouveaux élèves, commença la professeur de mathématiques. Une jeune fille et un jeune homme. Je vais les chercher. Tâchez d'être amicaux avec eux, sinon, les sanctions vont pleuvoir."

Elle toisa un élève désagréable avec les autre, Thiméo, qui soutint son regard un instant avant qu'il ne trouve un intérêt particulier à fixer le sol.

Intriguée, je vis Mme Sévéchôve sortir pour aller chercher les nouveaux élèves qui patientaient sûrement à l'extérieur de l'établissement. Il y aurait trois nouveaux dans cette classe cette année, moi et ces nouveaux. J'espérais réussir à me lier d'amitié avec la fille, puisque personne ne voulait de moi, dans cette classe. Enfin, la professeur revint, flanquée d'une fille blonde assez belle qui avait l'air extrêmement gênée et timide, et qui regardait ses pieds. Quant à l'autre, il... QUOI ? NON C'EST IMPOSSIBLE ! JE RÊVE OU QUOI ? MAIS QU'EST-CE QUI SE PASSE ? Le deuxième n'est pas un nouveau, il est même dans ce collège depuis la sixième et c'est BRAISE !!!!! OUI C'EST BRAISE !!! JE N'HALLUCINE PAS, C'EST LUI !