Chapitre 9

309 25 6
                                    

Lévy s'avançait près du balcon de la terrasse pour rejoindre Briyanna, qui admirait la magnifique vue qui s'offrait à elle.

Son air innocent et sa belle chevelure lui faisaient de l'effet. Lévy se força à respirer calmement, déterminé à réprimer la réaction instantanée de sa libido.

Mais pour combien de temps ?

Il s'approcha d'elle à pas de loup et se tint derrière elle, plaçant ses mains sur le balcon qui les emprisonnait. Ils reflétaient l'image d'un couple parfait d'amants.

Briyanna ressentait des frissons parcourir tout son corps. Était-ce à cause du froid ? Ou simplement l'effet de cet homme si proche d'elle ? Briyanna ne savait pas combien de temps encore elle pourrait réprimer ces sensations qu'elle considérait dévastatrices.

Elle sentit une veste se poser sur ses épaules. Et à ce contact, elle baissa toutes ses armes, sachant qu'elle ne pourrait pas rester aussi ferme très longtemps.

- Tu vas attraper froid, cara, dit-il en la tutoyant maintenant d'une voix sensuelle.

- Merci, répondit-elle d'une voix à peine audible. Cet endroit est d'une beauté pure, laissa-t-elle tomber.

- C'est toi la pure beauté, répliqua-t-il en la tournant de sorte que leurs regards se rencontrent.

Les yeux ancrés l'un dans l'autre, le temps semblait s'être figé. Il caressait son visage et ne cessait de toucher ses cheveux.

Il caressa sa nuque. C'était comme s'il ne pouvait pas s'arrêter de la toucher, et elle ne voulait pas lui dire d'arrêter...

- Je pense qu'on devrait s'asseoir pour manger, articula-t-elle avec difficulté mais sans se dégager de son emprise.

- De quoi as-tu peur, cara ? Pourquoi tu me fuis ? demanda-t-il avec une voix rauque qu'il avait du mal à maîtriser.

- Je ne vous comprends pas. De quoi vous parlez ?

- Tu devrais manger maintenant. J'ai encore du travail à finir pour ce soir. Je serai dans mon bureau en cas de besoin, dit-il en s'éloignant au plus vite de cette tentation vivante tout en prononçant des jurons en italien. Il ne savait pas si partager le même lit qu'elle allait arranger la situation.

Il attrapa la première bouteille qui lui tomba sous la main et se servit un verre. Il se laissa tomber alors dans son siège en cuir avec son verre de bourbon. Il s'ordonna de se ressaisir.

Briyanna restait assise avec sa tasse de café encore fumante. Elle savourait chaque gorgée lentement, comme pour essayer de stopper le temps. L'odeur virile et raffinée de Lévy lui montait au cerveau, c'était une odeur enivrante. Elle n'arrivait pas à oublier son odeur quand il s'était approché d'elle.

Et lorsqu'il l'avait attirée vers lui, elle s'était laissée faire. Les bras puissants de Lévy autour d'elle, sa chaleur et sa force agissant comme un aphrodisiaque sur ses sens lui donnaient encore la chair de poule.

Elle décida d'appeler Scott pour oublier un peu son troublant compagnon de chambre.

- Salut mon chou.

- Alors Bri chérie, comment ça va ?

Ils parlaient de banalités, de la vie à Chicago et surtout de son nouveau patron. Cette conversation se termina sur une phrase qui torturait l'esprit de Briyanna.

"Si Lévy Monténégro désire quelque chose, il l'obtient. Fais attention à toi."

C'était sans doute des bêtises de Scott, songeait-elle. Elle partit se coucher et, à sa plus grande surprise, il n'était pas encore là. Elle espérait juste ne pas se coucher de son côté du lit.

His Favorite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant