Chapitre 1

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Los Angeles :


pdv june :


Je suis dans les bras de maman, ses mains massent tendrement mon dos. Je pose ma tête dans le creux de son cou et me sens partir, peu à peu, mes muscles se relâchent sous ses caresses, je voudrais rester ainsi le plus longtemps possible. Je ne saurais pas l'expliquer mais le contact de son corps contre le mien me rassure, elle a le pouvoir de faire fuir mes angoisses, le pouvoir de me faire oublier mes traumatismes ainsi que tous ce qui m'entoure. Mon cœur se serre en pensant à tout ce que j'ai perdu, tout ce que sa mort a entraîné. Je la serre plus fermement dans mes bras dans l'espoir de ne jamais la quitter. J'aurais voulu la suivre jusqu'au bout du monde, dans toutes les aventures plus dangereuses les une que les autres, car avec elle je n'ai jamais peur. Elle fait briller l'espoir en moi. J'aurais aimé la suivre...

Jusque dans la mort.

J'aurais voulu m'enfuir avec elle. Je sais au fond de moi qu'elle est heureuse là-haut, car la mort était sûrement la seule issue de secours à ces danses incessantes. Elle s'est enfuie et moi j'espère la rejoindre bientôt. C'est la seule chose que je m'autorise à espérer.

Alors j'attends,

J'attends impatiemment mon dernier souffle...

Le court de mes pensées fut interrompue par une main saisissent ma hanche avec brutalité, un hoquet de terreur s'échappe de ma bouche avant d'être étouffé par une autre main. Je tends les bras essayant de m'accrocher à ma mère, mais elle reste immobile, posté devant moi, le regard vide. C'est comme si elle ne pouvait rien faire, car la mort nous sépare. Une larme glisse le long de sa joue, un nouveau sanglot passe la barrière de ma bouche, mon visage est mouillé par mes larmes et ma gorge reste nouée. Des dizaines de mains me tirent en arrière me faisant trébucher et tomber à terre. Les mains se jettent sur moi et des cris presque animaux retentissent tout autour de moi me noyant dans ma propre peur. Je plaque mes mains sur mes oreilles pour calmer mes angoisses et ferme mes yeux. Quand je les ouvre à nouveau, un visage me terrifie, un visage froid. Ses yeux me transpercent dans un regard glacial. Je sens l'air sur ma peau m'indiquant que mes vêtements sont déchirés, mais je suis comme sortie de mon corps mon esprit est occupé que d'une seule chose.

Lui.

Je suis réveillé par une pression douloureuse sur mon poignet. Je suis tiré brusquement hors de mon lit et je pousse un léger cri de protestation. Une de mes mains se presse sur celle de mon père, comme d'habitude mon poignet portera sûrement les marques de ses doigts pendant plusieurs jours.

Mon père relève mon menton dans un geste qui est loin d'être doux. Mes yeux se lèvent instinctivement et je plonge dans son regard gris. Il ne me regarde pas et semble être sous l'effet de la drogue. Ses yeux larmoyants et ses pupilles dilatés confirme mon hypothèse.

Je l'observe comme une souris prise dans les serres d'un rapace, mes yeux sont écarquillés, mon cœur résonne dans ma cage thoracique et ma respiration est saccadée. Il tire sur mon bras et m'éloigne de lui. Il ne me regarde toujours pas et garde ses yeux rivés sur le sol poussiéreux de ma chambre. J'entrepris de masser mon poignet. Comme je l'avais prévu, la trace de ses doigts se dessine doucement dans un hématome sur ma peau. Mon père relève les yeux et fixe un point derrière mon épaule. Avant de se diriger dans ma direction avec détermination. Je recouvre mon visage de mes bras. Mes jambes fléchissent et je me recroqueville par terre. Je m'attends à un choc, mais rien ne se passe j'ouvre alors lentement les paupières et le voit passer à côté de moi. Je me retourne pour le regarder. Il est posté devant un de mes tiroirs, il ne fait aucun mouvement et je n'ai rien d'autre à faire que d'attendre,

Dernière Danse ( EN PAUSE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant