Chapitre 2

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(Mutilation/violence)

Bonne lecture !!!

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1 h du matin

Los Angeles

Je m'engage dans une ruelle étroite, car mon père m'avait prévenu qu'il n'aurait certainement pas que ça à faire que de venir me chercher à minuit passé.

Après ma chute dans le restaurant, j'ai continué mon travail avec la veste de Juan sur les épaules. À la fin de mon service, autour de minuit, je suis restée encore près d'une heure au travail afin de nettoyer les dégâts que j'avais causés.

Sur le chemin de chez moi, j'ai le temps de passer en revu toute la soirée. La fille qui m'avait prise dans les bras dans les vestiaires, les 3 garçons, le plateau, Kaiden...

"Yo siempre estare aquí princesa"

Cette simple phrase me retourne aussi bien le cœur que la tête. J'ignore sa signification, j'ignore qui sont ses hommes et j'ignore pourquoi ils ont pris ma défense.

Il ne peut pas parler comme tout le monde ?

Toute la soirée j'avais lu dans ces yeux que de la haine et voilà que ça a été le premier à tenir tête à Carl !

D'ailleurs, mon patron ne m'a pas pardonné pour la gaffe et je comprends.

J'ai peur qu'il me déteste pour toujours, j'ai besoin de ce salaire alors je vais devoir me surpasser pour être à la hauteur de ses attentes.

2h du matin,

Los Angles

J'ai pris une heure à atteindre ma maison, je me suis perdu 2 fois en 30 minutes. Mais j'ai enfin trouvé la porte de ma maison.

Mon père doit sûrement dormir à cette heure tardive ? Ou bien il s'est encore bourré la gueule et est défoncé sur le canapé. Je prends une grande respiration comme pour faire de l'apnée avant d'ouvrir lentement la porte.

À peine suis-je entrée que j'aperçois mon père complètement défoncé sur sa chaise, autour de la table du salon.

Je prends soin de fermer la porte sans faire de bruit. Un léger sifflement me fait savoir qu'il dort et je ne veux le réveiller pour rien au monde. Je retire mes chaussures et avance très très lentement vers les escaliers.

C'est seulement à ce moment que je m'autorise à respirer. Arrivé à la première marche, je cours silencieusement jusqu'à ma chambre et m'y réfugie.

Le simple fait d'être passé devant mon sinistre père a fortement augmenté ma tension. Je ferme la porte derrière moi très lentement, toujours dans le but de laisser mon père dormir le plus longtemps possible.

J'aurais aimé pouvoir fermer la porte à clef, mais mon père a cassé la serrure à l'âge de mes 13 ans, car j'avais voulu lui échapper. Ce jour-là j'avais vécu un véritable cauchemar. J'ai la chaire de poule rien qu'en songeant à cette soirée, j'en tremble encore.

L'adrénaline que mon corps gardait en lui depuis le début de soirée redescend lentement.

Je m'empresse de retirer ma jupe et mon chemisier qui empestent encore le whisky. Je n'enlève jamais mes sous-vêtements pour dormir. Je ne saurais dire pourquoi, c'est certainement plus confortable de dormir sans mais j'imagine que comme ça, je me sens plus protégée des agressions de mon père ?

Je sais, c'est stupide, ce n'est certainement pas un bout de tissu qui va repousser ses envies de moi, mais psychologiquement ça me rassure. J'enfile ma chemise de nuit, nous sommes mis décembre et honnêtement j'aurais préféré avoir un pyjama chaud, mais ce n'est pas comme si j'allais demander à mon père de m'en acheter...

Dernière Danse ( EN PAUSE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant