Dernière Danse ( EN PAUSE )

Chapitre 6

1h30

Mexique
juarez

pdv Kaiden :

Alors que Into it de chasse atlantique résonnait dans la McLaren, je ne pensais qu'a deux choses : où j'allais et ce que j'allai y faire. Seule la présence de Juan à mes coté me retenait de doubler ma vitesse sur l'auto route. Je voulais arriver le plus vite possible. J'avais besoin de la voir, de vérifier qu'elle aille bien. Elle était ma faiblesse et ma force. Nous étions pratiquement seuls sur la route, mon pied appuya plus fort sur l'accélérateur et l'adrénaline remplace vite la fureur et le stress. Je fonçais droit vers le lieu qui finirait par me tuer. J'ai monté le son et j'ai à nouveau accéléré. Nous roulions à présent à plus de 200 Km/h. J'ai quitté l'auto route et lorsque que j'ai vu le bâtiment noir en forme de pyramide et l'enseigne couleur rouge sang indiquant « killer's place » j'ai resserré les mains sur le volant jusqu'à laisser les traces de mes ongles dans le cuir. Je pouvais sentir mon cœur se lacérer comme pris dans des ronces. Mon souffle s'est saccadé alors j'ai encore augmenté le volume pour cacher mon état déplorable à Juan.

J'ai stoppé la voiture et sans vérifier si mon coéquipier me suivait. Je m'avançai en direction du bâtiment.

Quelques heures plus tard...

Comme chaque soir de pleine lune, cette nuit fut terrible pour moi. J'avais laissé Juan rentrer avec ma voiture après le combat tandis que moi, incapable d'effacer son corps vide d'émotion, j'avais décidé comme à chaque fois de me bourrer la gueule jusqu'au levé du soleil. Maintenant, je tentais avec acharnement de ne pas m'endormir dans la voiture de mon chauffeur. Ma tête me tournait et je crains que mes jambes ne soient plus capables de me soutenir. Malgré toutes les conséquences de l'alcool et de la drogue, moi, j'y trouve un réconfort des plus efficace. Quel meilleur moyen que de ne plus pouvoir penser pour oublier ce qui nous terrasse de l'intérieur ? Malheureusement l'alcool ne fait que les repousser au lendemain. Les meilleures choses sont éphémères. La vie est éphémère, la jeunesse est éphémère, l'amour...

Au lieu d'entrer me mettre à l'abri de l'averse quand le chauffeur fini par me déposer devant chez moi, je m'assis par terre sans vraiment prêter attention au goudron jonché de grandes flaques d'eau. Je laissais mon corps se reposer et je tournais le visage vers le ciel et fermai les paupières, laissant les goûte d'eau caresser mon visage. La fraîcheur de la pluie me détendit immédiatement. Chacun de mes muscles se relâchèrent pour la première fois de la nuit, mes yeux me piquaient. Depuis combien de temps n'ai-je pas dormi plus d'une heure par nuit ? Sûrement plus d'un mois. Tout le monde est capable de s'adapter. Il suffit de combattre les besoins que notre corps exige. J'ai besoin de manger, de dormir ? Pourtant, je vis très bien sans ces choses que sont vitales pour les autres. Je suis fier de la machine que je suis devenue. Je n'ai besoin de rien ni personne. Je suis tout ce dont j'ai besoin. Mon cœur ne décide pas pour moi. Je contrôle autant les autres que moi-même.

6h00

Il est désormais 6 heures de matin tout au plus quand la pluie commence à faiblir et je décide de rentrer. Les deux derniers jours ne m'ont pas reposé le moins de monde. Ce connard de Jake Everdeen nous a dénoncés aux flics pour que lui s'en tire avec une maigre conséquence. Je ne peux réprimer un rire moqueur quand le passe le seuil de chez moi. Il est tout de même stupide. Les dieux ne se plient pas sous les menaces d'un roi. Jamais de simple gringalet en costume bleu ne vont m'empêcher de vivre comme moi je l'entends.

La plupart des gens choisissent de s'entourer de personnes bienveillantes, de voyager, de changer tout simplement pour se reconstruire. Mais moi, je ne suis pas comme eux. Pour me reconstruire j'ai choisi le danger, les trafique de drogues, le sang de mes ennemis sur les mains et la preuve que je n'ai plus rien d'humain. Je suis le dieu d'un monde qui m'appartient et l'écrivain de mon avenir. Plus jamais les décisions des autres de changeront ce que je suis.