Ce nom en tête, j'avance et je n'arrive toujours pas à le croire. J'ouvre la porte du bureau et j'ai encore l'impression d'être endormie. Ce n'est pas croyable !Clac.
La porte se ferme. Je me retrouve seule dans cette pièce que je partage avec mon patron. Tout doucement, je ferme mes yeux pour inspirer l'air frais habituel dans le but de vérifier la vraisemblance des lieux. Je les rouvre, puis observe le sol carrelé, ainsi que l'ensemble des objets m'environnant. Nonobstant que je reconnais l'endroit, je reste incrédule. C'est pourquoi, j'exerce un dernier test en me pinçant le bras droit, histoire de mettre un terme à ces idées farfelues.
- Ça y est ! je commence un peu dubitative. Ça y est ! je reprends, cette fois-ci, sûre de moi ; j'exécute un geste de victoire à l'aide de mes deux bras. J'y suis, enfin ! je poursuis en marchant de bonne humeur jusqu'à mon emplacement.
Je suis venue à l'heure au travail ! Enfin !
Je souris à un point où la commissure de mes lèvres paraît s'étendre jusqu'à briser la peau entourant la zone buccale de mon visage. A voir ma tête, on dirait un horrible personnage de films d'horreur. Même un enfant me fuirait en contemplant mon visage. J'avoue, il y a des limites au sourire. Actuellement, ma joie est tellement grande que je prédis ne pas la perdre devant rien ni personne. Même pas devant mon patron.
Ça c'est sûr !
Vraiment ma journée a bien commencé. D'abord, je n'ai pas eu affaire au gardien harassant du jour d'avant ; ensuite je n'ai pas transpiré à grosse goutte au point de ressembler à un monstre dégoulinant et démaquillé ; enfin, j'ai rencontré Natascha en bas qui m'a apporté de bonnes nouvelles. En effet, elle m'a donné l'identité de l'homme qui accompagnait monsieur Makosso-junior hier. C'est elle la meilleure ! Je ne vois pas qui dans cette entreprise viendrait plusieurs heures à l'avance au travail et tiendrait des informations de haute importance tout en exerçant son travail avec une assiduité implacable. Évidemment, personne ne peut le faire aussi bien que Natascha et surtout, m'accueillir comme une star le jour où je décide de venir, pour la première fois de ma carrière, 3 heures plus tôt au travail.
Oui, je connais certaines personnes dans cette entreprise, mais on se passe des bonjours vites faits et des comment ça va ? qui n'aboutissent qu'à des Bonne journée ! se répétant à chaque fois que l'on se rencontre. Hormis Carl, Natascha est la seule personne qui me remarque vraiment et qui sait me faire parler comme il faut dans cette entreprise. Une personne comme elle dans le monde professionnel est irremplaçable, je suis la mieux placée pour l'affirmer. D'ailleurs, en pensant à ses félicitations, j'ai rigolé ; son expression était imprévue comme son irritation qui suivit ma demande du nom du jeune homme qui accompagnait mon patron.
- Thomas Boissier, me dit-elle après quelques tapes mesurées sur son clavier d'ordinateur.
Quand je dis que c'est elle la chouette de l'entreprise, c'est que ses yeux sont réellement partout. Ce n'est pas un mensonge ! En passant, le nom qu'elle me communiqua fut répété dans ma tête à plusieurs reprises, dans le but de ne pas l'oublier jusqu'à mon arrivée dans ce bureau. Étant donné que mon cerveau a des tendances de perte de mémoire, je ne pouvais pas me permettre de simplement me contenter d'entendre ce nom et de poursuivre ma journée si mon intention était d'effectuer des recherches sur lui.
VOUS LISEZ
Mon prince chrétien _ Tome 1
RomansaUne soirée déguisée pour tout chambouler dans le quotidien de nos deux personnages. *** Pour Evry, Débarquer ce soir, prendre cette fichue photo et profiter de l'ambiance était le résumé de sa soirée. *** Pour John, Venir ce soir, démontrer son sout...