- Qu'allons-nous diner ce soir maman, Il n'y a rien à la cuisine. Le réfrigérateur est vide, et Houssine a mangé le reste du déjeuner.
-Je ne sais pas. Je vais voir au placard, peut-être je trouverai quelque chose.
Elle chercha désespérément partout à la cuisine, pendant que les enfants regardaient la télé. Enfin elle réussit à dénicher un peu de café et quatre morceaux du sucre. Quand elle appela les enfants pour se mettre à table pour le diner, ces derniers étaient choqués par le contenu de la table. C'était le même que le petit déjeuner a un détail prés. Il y avait quatre morceaux de sucre à la place des trois que ce matin, et Houssine était le seul qui avait remarqué ce petit détail. Karima ne voulait pas se mettre à table.
-Pourquoi tu ne t'assoies pas à ta place, demanda Halima.
-Je n'ai pas envie de diner. Je vais regarder la télé.
-Reviens ici, et mets-toi à table.
Karima ne voulait pas s'assoir, et se dirigea vers sa chambre. Halima folle de rage prit la main de sa fille, et la ramena par la force.
-Tu nous as menti maman.
Halima stupéfaite par cette accusation, lâcha la main de sa fille. Elle n'avait rien à dire pour se défendre.
-Pourquoi devrons-nous endurer cette misère, Pourquoi sommes-nous pauvres, Pourquoi mon père est mort, Pourquoi, pourquoi, pourquoi, Dis-moi maman pourquoi.
Halima ne savait pas quoi faire ni quoi répondre. Karima ajouta en criant,
-Jusqu'à qu'en maman.
Halima ne savait pas comment calmer sa fille. Elle était paralysée. Elle regardait sa fille qui sombrait petit à petit dans une colère hystérique sans rien pouvoir faire.
Houssine était au bord de s'effondrer, mais il arrivait à s'accrocher en se souvenant des mots de sa mère. Il se précipita vers sa sœur pour essayer de la calmer.
- Calmes-toi Karima et je te donnerai ma part du sucre.
Elle n'a même pas remarqué son frère. Elle continuait de crier de plus en plus fort.
- Pourquoi suis-je née dans cette famille, Je te déteste, je te hais.
Halima et sans se rendre compte gifla sa fille.
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Faits divers
Short StoryAvec un geste plein de tendresse, Selma essuya les larmes des joues de son mari avec ses doigts chauds malgré le froid qui persistait. Ces larmes étaient si amères qu'elles laissaient derrière leur passage une large ligne blanche que même les doigts...