Faits divers

Chapitre 1

- Pour la deuxième question, répondit Ahmed, mon père à des affaires à régler au village, et pour la première... 

Il s'approcha de Mostapha et chuchota à son oreille; Te souviens-tu de notre première année, Le cours donné par le prof concernait la devise placardée à l'entrée de notre classe, "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt".

 -Oui bien sur. Il disait que se lever tôt avait une grande influence sur notre rendement durant toute la journée, et il nous avait donné un exemple sur un garçon qui restait éveillé jusqu'à des heures tardives de la nuit. Il était très difficile pour ce garçon de se lever à temps le matin pour se rendre à l'école. Donc il se levait tard, et pour arriver à l'heure, il sautait le petit déjeuner, en plus de ça il devait courir. Résultat, il était fatigué avant même que sa journée commence, et n'arrivait pas à suivre les cours.

Mostapha s'arrêta un bref moment pour respirer, puis continua, Contrairement à un garçon qui dort bien la nuit, il se lève tôt le matin. Donc il a suffisamment de temps pour ce bien préparer, de prendre son petit déjeuner, et de marcher tranquillement jusqu'àl'école. Résultat, un garçon bien concentré et prêt à suivre les cours. Et il conclut; c'est là que réside la différence entre un bon élève et un mauvais élève. Mais pourquoi te souviens-tu aujourd'hui de ce cours, demanda Mostapha.

-Ma sœur a assisté au même cours hier, donc j'étais dans l'obligation de se lever tôt pour donner le bon exemple à ma sœur; en plus de ça, j'ai nul l'intention de la faire courir.

-Je pense que tu as seulement peur qu'elle te traite de mauvais élève.

-Non,ce n'est pas ça. Tu sais très bien que je suis un bon élève. Je suis même le premier de la classe. C'est vrai que j'adore dormir; mais concernant mon statut de grand frère, je dois montrer une attitude correcte et positive à ma petite sœur. 

-Bravo l'idole. 

-Tu ne t'arrêteras donc jamais de plaisanter, dit Ahmed en fonçant ses sourcils. 

Ils rirent tous les deux. Enfin ils décidèrent d'entamer la route menant à l'école. Une longue et rude route, d'à peu près six kilomètres, qui s'étend à travers un terrain très difficile. Pour Mostapha et Ahmed, ce n'était pas un problème car ils Connaît le chemin par cœur. Ils pouvaient y aller les yeux fermés. Ils avaient même dessiné une carte. Ils la baptisèrent la quête de la connaissance. Cette carte était divisée en trois parties; la voie du berger, la horde des chiens errants et l'oued.

Mostapha et Ahmed allumèrent tous les deux leurs torches. Un acte inhabituel de leur part. D'habitude une seule torche suffisait à éclairer le chemin. Mais pas aujourd'hui, c'était une exception. La lune qui d'habitude guidait leurs pas, était noyée par l'obscurité. La lumière émise par les deux torches arrivait à peine à éclairer devant leurs pas. En plus, Zahia était avec eux. Ils devaient redoubler de prudence.