ramblings about my mental state

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Je suis confus. Je ne sais pas ce qui m'importune. De la même manière, je sais que tout et rien ne m'importune. Il y a ce trou au fond de mon être, cette abysse ayant appris à se calmer après les événements de ces récents mois. Je pensais que je m'étais calmé moi aussi, que je voyais le ciel bleu du fond de mon abîme. Maintenant je suppose que ce n'était qu'un dessin qu'on aurait collé devant mes verres de lunette. En réalité je ne vais pas "mal", mais je ne vais pas bien non plus. Tout est éternellement neutre, tout autour de moi m'ennuie et rien ne me sort vraiment de ce terrible schéma. J'essaie d'occuper ma tête et particulièrement mon esprit, je joue à des jeux sans en avoir l'intérêt, je lis des oeuvres sans vraiment m'y intéresser, je tombe amoureux de gens pour détourner cet éternel "spleen". Je ne sais pas si je les aime vraiment au final, du moins ceux après le passage de mon ex.

Cette ordure a bien retourné ce qu'il restait de moi. Je ne le déteste pas pour autant, et je me retrouve à détester la présence d'autrui plus que la sienne. Je ne supporte plus les gens autour de moi mais ne peut vivre sans eux. Je repousse mentalement ceux que j'aime, je les critique et les insultes au fond de ma tête en le pensant réellement, sans pour autant vouloir qu'ils partent. C'est impulsif chez moi, l'autodestruction. On parle beaucoup de mutilations mais il n'y a pas que cette populaire technique qui est effective sur moi. Je ne le fais pas exprès mais je me déteste activement et j'essaie de me le faire comprendre.

J'aimerais m'aimer mais je n'y arrive pas. J'adorerais faire comme certains et adorer mon reflet, j'y arrive mieux depuis que je me suis coupé les cheveux mais ce week-end chez mes grands parents conservateurs m'a remis à plat. J'ai honnêtement encore plus de mal à m'accepter alors que j'étais sur le bon chemin, ma mère me mégenre à nouveau sans y faire attention. Elle est ma plus précieuse alliée, celle que je n'ai jamais réussi à détester. Elle a peur que je m'éloigne d'elle en prenant cette foutue testostérone mais c'est en me refusant l'accès à l'acceptation de soi que je risque de m'engouffrer dans ce schéma de haine. J'ai besoin d'arriver à m'aimer au moins un court moment dans ma vie.

Voir les gens réussir autour de moi me donnait auparavant envie de mourir, mais le spleen arrange ça à sa façon. Désormais je n'en ai allègrement plus rien à foutre, cela impliquant également ce qu'il se passe chez autrui. Je me suis trop ressenti écarté et maltraité par les autres que j'ai besoin de m'en protéger. Cela fait sept mois que je suis éternellement ennuyé et cinq que ma meilleure amie m'a trahi. Je ne peux lui pardonner, elle se l'imagine bien et me le rabâche parfois. J'aimerais être à nouveau proche d'elle mais je n'y arrive pas. Je ne sais pas quelle partie de mon système veut la pardonner et laquelle ne peux simplement pas. Je n'y porte pas grand intérêt.

Au sujet des gens que j'ai aimé, l'ironie a fait que ces mêmes personnes m'ont rejeté après une trop grande prise en confiance de ma part. J'avais ironiquement réussi à me mettre en tête que l'on pouvait amoureusement m'apprécier après le passage de la poubelle H. Résultats : je me faisais de bons films dignes de critiques Hollywoodiennes et j'ai fini encore plus cassé qu'avant, j'ai même réussi à aimer le même garçon deux fois. Pitié que je tombe amoureux d'une fille la prochaine fois, les deux qui m'ont accompagnées précédemment étaient si douces avec moi. Là n'est pas le sujet.

J'ai besoin de me morfondre sur moi même dans un but d'acceptation? Je ne le sais pas réellement mais j'aime avoir des réponses lorsque je me pose des questions. Peut-être que je ne suis pas si indifférent au final. Tout possède un point d'interrogation au fond de moi et à la fois une gomme pour les effacer, chuchotant à mon être qu'au final ce n'est pas intéressant. Rien et tout m'intéresse. J'ai besoin de sortir du spleen, de m'extasier à nouveau au son des oiseaux le matin et d'éléments ridicules avec des amis. Le soucis c'est que j'ai déjà essayé de renouer avec les gens qui m'intéressaient, sans grand succès. Suis-je si peu intéressant? D'autres gens sont certes plus proches d'eux mais est-ce une raison pour m'évincer de la sorte? Et même si ce n'était pas le cas, même s'ils ne m'évinçaient pas, ils le faisaient très mal. Oui, j'ose les critiquer. Peut-être que je ne fais pas mieux, peut-être que me comporter comme un enfant ne m'aidera pas et vous avez sûrement raison si vous pensez ça. Peut-être que l'ironie d'avoir une psychologue tout en pensant l'embêter et ne pouvoir se confier sérieusement à elle me touche profondément. Je n'en sais rien.

Je veux juste pouvoir m'assurer que je me soigne car depuis ma dépression je n'ai fait qu'entrer dans plusieurs phases :

- joie d'être sorti d'affaire, euphorie et rires.
- réalisation, ce n'était qu'un épisode, le prochain est pire.
- parfois la ligne remonte, parfois un élément traumatisant arrive à nouveau dans ma vie et m'enfonce.
- vide intense, ennui.

Comme vous l'aurez deviné, cette fille que je portais dans mon cœur m'a allègrement traumatisé et je n'exagère pas mes mots pour une fois. Je n'arrive pas à faire confiance à nouveau alors je m'isole. Peut-être qu'un être humain charmant viendra me sauver, et j'adorerais ressembler à un héros super cool qui lui ferait un doigt d'honneur, survivant de lui même. Je ne suis cependant pas un héros et encore moins cool, je tomberais probablement dans les bras de mon prochain ravisseur.

Ce schéma m'est bien trop commun. Peut-être qu'écrire ceci m'en fera sortir? Il faudrait donc que je ne fasse plus confiance, que je sois au minimum plus méfiant. Je me suis connu naïf, me voilà tout recollé après être tombé de bien bas. Je ne savais pas que j'étais fait de verre, est-ce ce que voulait dire ma psychologue quand elle me qualifiait d'hypersensible? J'aime être de verre, mais certaines fois je me durcis en pierre et je ne laisse plus personne passer. Je m'ennuie mais au moins je ne serais pas à recoller.

Quand je suis de pierre je veux être de verre et inversement. Je n'aime jamais ce que j'obtiens, ce qui m'appartient n'est jamais réellement ce que je désire.

Mon but dans la vie serait d'être heureux, je le disais sur le ton de la rigolade lors d'une de mes séances. Mais je le pensais vraiment, et je le pense toujours autant.

Je veux ressentir une joie qui ne craindra pas un énorme orage prêt à se venger, à me faire payer pour mes pêchés. J'appréhende le bonheur comme certains appréhendent l'enfer. Je me demande si je suis déjà en enfer. Pourtant rien ne brûle et aucun démon sexy ne m'accueille avec un sourire sadique.

L'ennui est un enfer mais je pense que je suis mon propre enfer. Tous ces trous dans mon être, toutes ces petites craquelures sur mon âme, ces anciennes traces sur mes bras et ce manque constant en moi, c'est l'enfer que m'ont créé ces personnes que j'ai côtoyées, et je suis désormais le seul à devoir le subir. C'est injuste et pourtant cela me rassure de savoir qu'ils ne sont pas ici, avec moi. Je préfère me soigner tout seul sans eux, ils ne me méritent pas moi.

- freaking hopeless romantic. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant