James et Theresa

Chapitre 14

Je range mon portable et me dirige vers l'ascenseur. J'appuie sur le bouton du deuxième sous-sol. C'est un étage ou les employés ne se rendent jamais. Il y a même un code spécial à taper sur le tableau pour y accéder. J'ai attendu d'être seule pour le faire afin de ne pas attirer l'attention. Mais alors que les portes se referment, une mallette se coince entre les portes.

"- De justesse !" Dit Evan.

Super, bon, il est nouveau et ne doit pas connaitre cette histoire de code. Mais franchement ça tombe mal... Il appuie sur le bouton du rez de chaussé et ne fait aucune remarque sur ma destination.

"- Alors, cette première matinée ?" Je demande.

Comme ça, je détourne la conversation.

"- Pas aussi remplie que je l'aurais cru. J'ai consulté certains dossiers sur lesquels travaillait mademoiselle Delpy pour les reprendre. J'ai écouté Charly me donne toute sorte de conseils qui m'ont semblé franchement archaïques... Il répond.

- Déjà à dire du mal de votre supérieur dès votre premier jour ? Je dis.

- Désolé ! Mais m'entendre dire que je dois me méfier des femmes du service car elles sont plus ou moins toutes hystériques... Je ne sais pas ce qui lui a pris de me raconter une chose pareille... Il dit.

- On s'habitue, ne vous en faites pas." Je dis.

Les portes s'ouvrent enfin, et Evan se retourne vers moi en souriant.

"- A tout à l'heure Theresa." Il dit.

Je le regarde s'éloigner, sans trop savoir encore sur quel pied danser avec lui. Mais pour l'instant, je préfère rester méfiante. La cabine reprend sa course et me conduit au parking.

Dans la voiture, je m'assieds en face de James.

"- Tu n'as pas l'air comme d'habitude ? Il me dit.

- Comme d'habitude ? C'est à dire ? Je demande.

- Je ne sais pas... tu es plus distante. S'il y a quelque chose, je préfère que tu m'en parles. Il lâche.

- C'est à propos d'Evan Yeun. Je dis.

- Qui ça ? Il demande.

- Tu n'es pas au courant ? Je lance.

- A première vue, non. Il répond.

- Le type qui remplace Pippa qui a commencé ce matin. Je dis.

- Oh... ça. Il dit

- Oui ça. Tu le savais ou pas ? Je demande.

- Je savais que nous cherchions un remplaçant, oui. Earl ne voulait pas faire une offre ouverte au grand public, il s'est donc chargé lui-même du recrutement. Je pensais quand même qu'il me présenterait les candidat potentiels avant. Il répond.

- Eh ben, il faut croire que non. Je dis.

- C'est pour ça que tu es en colère contre moi ? Il dit.

- Je ne suis pas en colère contre toi. Ça m'a pris de court, je ne m'attendais pas à ce que la boite passe aussi vite à autre chose. C'est logique c'est vrai, mais j'aurais aimé que tu m'en parles avant... Mais apparemment toi aussi tu es dans le flou sur le sujet. Je trouve qu'Eisenhower dépasse presque les bornes là. On dirait qu'il travaille plus pour ton père que pour toi. Je réponds.

- C'est l'ancien bras droit de mon père, après tout. Il lâche.

- Oui, mais ton père n'est plus à la tête de la société. Il t'a nommé à sa place, après tout. Je dis.