Chapitre 35

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Je raccroche et jette mon papier de brioche en passant près d'une poubelle à la sortie du parc. Je retourne au boulot de meilleure humeur que lorsque je suis partie. Mais au fur et à mesure que j'avance, un sentiment de malaise me saisit sans vouloir me lâcher. J'ai de nouveau l'impression d'être suivie... Je scrute les alentours d'un regard affuté à la recherche du moindre suspect.

Comme toujours, je ne trouve rien qui puisse me mettre la puce à l'oreille, mais je note tout de même une chose dans mon esprit. Au loin je vois Evan qui parle à quelqu'un installé au volant d'une berline classe. Ce matin il m'a paru épuisé, comme s'il n'avait pas dormi de la nuit mais pas pour les bonnes raisons. Fatigué, attristé et les traits tirés, il m'a fait de la peine mais je n'ai pas voulu me montrer top intrusive en le questionnant.

Puis la voiture démarre et j'ai l'impression de l'avoir déjà quelque part. je me tourne pour tenter d'apercevoir le conducteur, en vain. Alors je cours derrière Evan et pose ma main sur son épaule ce qui le fait sursauter. Il pose sa main sur son cœur avant de retrouver son calme.

"- Tu m'as fait peur Theresa. Il dit.

- Excuse-moi, mais je t'ai vu dans la rue et je me suis dit que ça pourrait être sympa qu'on retourne au boulot ensemble. Sauf si tu préfères être seul, bien sûr. Je dis.

- Non, non, on peut rentrer ensemble. Il répond.

- Tant mieux." Je lâche.

Nous nous mettons à marcher l'un à côté de l'autre.

"- Tu parlais à qui ? Je demande.

- A un ami." Il répond.

Le ton qu'il emploi me décourage de creuser plus sur le sujet.

"- Et toi qu'est-ce que tu faisais par ici ? Il me demande.

- je suis allé faire un petit tour, j'avais besoin de m'aérer l'esprit. Je réponds.

- Oh, je comprends..." je lâche.

J'attrape soudain le bras d'Evan qui m'adresse un regard curieux.

"- Qu'est ce qu'il se passe ? Il me demande.

- Est ce que tu veux bien avancer un peu plus vite ? J'ai l'impression qu'on nous suit." Je dis.

Il fait mine de se tourner pour regarder derrière lui mais je rire sur son bras.

"- Non, ne te retourne pas, ce n'est pas du tout discret ! je lâche.

- Mais tu es sure ? Il me demande.

- Non, je ne suis pas sure mais dans le doute..." Je réponds.

Je l'entraine avec moi en pressant le pas et nous tournons au prochain coin de rue. Je pousse ensuite Evan dans le premier café que je vois.

"- Theresa, t'es pas un peu parano là ? Il me dit.

- mieux vaut prévenir que guérir, non ? Et puis, je vais en profiter pour commander un thé, tu veux quelque chose ? Je dis.

- Non merci." Il répond.

Je prends vite un thé à la vanille et rejoins mon collègue.

"- On attend cinq minutes et on y va. Je dis.

- On va être en retard Theresa... Il dit.

- Non, on sera pile à l'heure, ne t'en fais pas." je réponds.

Evan à une petite moue qui le rend adorable.

"- Tu es plutôt à cheval sur les principes, non ? Je dis.

James et TheresaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant