Chap 9 «Je peux t'apprendre»

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Nous arrivons devant chez lui une demi-heure plus tard. Il rentre sa voiture dans son gare souterrain.

Je reste dans la voiture à regarder autour de moi les yeux remplient de fatigue.

- Roccio est partie en mission avec quelqu'un d'autre... Elle ne sera pas là de la soirée.

- Alors comment tu as fait pour décrocher son téléphone ? Demandais-je.

- Il était sur la table, elle se lavait et nous sommes partis en même temps... J'ai prétexté sortir prendre l'air en dehors de la maison.

- et Matteo ?

- Il voulait voir notre mère donc je l'ai emmené après que tu sois partie.

Je reste quand même sur le siège de la voiture sans bouger. Quant à Alonzo, il sort de sa voiture après s'être détaché. Je sors aussi bien que j'ai du mal à bouger.

Nous sortons de son garage et entrons dans la pièce à vivre. Un garde me salue au passage et m'indique de suivre Alonzo. Celui-ci entre dans la pièce puis dit :

- puoi preparare il pasto? qualcosa di semplice dopo che puoi andare a casa... grazie !

(Pouvez-vous préparer le repas ? Quelque chose de simple après ça, tu peux rentrer chez toi... Merci)

Puis il sort de la pièce et me laisse monter les escaliers.

- La quatrième porte à droite sera la chambre de Roccio, prend lui une tenue confortable...

Je réponds oui de la tête. Termine de monter les dernières marches de sa maison puis m'avance jusqu'à la quatrième porte. Je le vois depuis le haut, s'asseoir sur un canapé et de fixer le sol. Sa dame, de ménager arrive avec une cigarette, un briquet et un cendrier qu'elle pose à côté de lui.

- Grazie... Dit-il.

Elle s'incline, se dirige vers la porte d'entrée pour rentrer chez elle.

J'entre dans la chambre de Roccio. Celle-ci était de couleur bleue un peu moins foncée. Un lit en baldaquin, plusieurs meubles, dont un canapé d'angle. J'ouvre une porte et tombe sur un immense dressing. Un lustre tombant en plein milieu de la pièce. Au milieu s'y trouve un petit banc en velours noir. Je frôle les vêtements avec le bout de mes doigts. Ils pouvaient y avoir une quarantaine de vêtements même plus dans cette pièce.

Je prends un cintre avec dessus un t-shirt fin bretelle kaki avec le jogging qui va avec. Une étiquette se trouve dessus marquant : "gilet gris avec". Je regarde autour de moi et tombe sur un gilet gris clair. Je le récupère puis sors de la chambre pour aller dans la salle de bain. Je prends une petite douche et enfile les vêtements. Je redescends les escaliers pour revenir dans le salon.

Ma rose... Je l'ai laissé dans la voiture...

Donc je me dirige vers le garage. Par chance, sa voiture était toujours ouverte et je récupère ma rose qui était au sol. Je ferme la porte toujours les yeux rivés sur celle-ci.

Alors que je remonte les trois petites marches du garage souterrain, je percute quelqu'un qui me barrait le passage. Je lève les yeux pour voir le mafieux, une cigarette entre ses lèvres.

- Je venais juste ici récupérer la rose.

Il se décale pour me laisser passer, au passage, il éteint la lumière et ferme la porte.

- le repas est prêt si tu as faim ? Propose-t-il.

Je hausse les épaules en le regardant.

Ai-je vraiment faim ? Je ne sais pas.

Alors je me contente de le suivre jusque dans la cuisine. M'assois sur le comptoir. Alonzo me donne l'assiette déjà préparée, il met aussi un verre et des couverts.

- Tu n'aimes pas la cuisine ? Demandais-je tout d'un coup.

- Je n'ai jamais appris, donc je paye des servantes, avec un peu d'argent, on peut acheter des personnes...

- malheureusement...

Je me redresse, posant mes mains sur le comptoir.

- je peux t'apprendre si tu veux ? Proposais-je.

Il se retourne se mettant face à moi.

- pas aujourd'hui Mia rosa...

Je fronce mes sourcils ne comprenant pas ses derniers mots.

Il se met à sourire en voyant que je ne comprenais pas.

Je commence à manger jusqu'à terminer l'assiette. Mes yeux commencent à se fermer.

- Si tu es fatiguée, tu dois aller dormir, me dit le mafieux, tu connais la chambre maintenant.

Je me lève lui souhaite une bonne nuit avant de monter les escaliers et de rejoindre la chambre. Je suis tellement fatiguée que je tombe dans le lit et dors aussitôt.

Le lendemain, je suis réveillée par un bruit dans la chambre. Je me frotte les yeux et me redresse pour voir le mafieux en train de me regarder.

- Je pensais que tu connaissais la maison, mais je me suis trompé... Dit-il en tournant la page de son journal.

- quoi ? Répondis-je.

- Cette pièce est ma chambre... Les autres n'ont pas cette couleur de mur.

Je fais les gros yeux avant de passer ma main sur mon visage.

- Je suis désolée, je pensais...

Il ricane en me regardant. Il relève sa tête de son journal en haussant les sourcils.

- Tu n'as pas à t'excuser, tant que tu as bien dormi.

- tu as dormi où alors ?

Il pose son journal sur la table à côté de lui et s'enfonce dans son siège avant de dire :

- dans le salon, je me suis endormi là-bas, ce matin en me levant quand je suis entré dans ma chambre, je t'ai vu dormir alors je le suis posé ici...

Je me mets à rigoler, on dirait un psychopathe, mais sympa...

Il fronce les sourcils sans comprendre le pourquoi je rigole. Il cherche pas à savoir et continue de m'observer comme si j'ai quelque chose en moi que je ne montre pas.

Nos regards se croisent sans plus. Je suis la première à détourner le regard. Il tape dans ses mains et se lève en s'appuyant sur les accoudoirs de son siège.

- Tu voulais m'apprendre à cuisiner ? Et bien allons préparer le déjeuner ! Dit-il en ouvrant la porte.

- Je pense que je dois aussi retourner chez moi pour prendre mes affaires ?

- j'enverrai quelqu'un les chercher, je ne veux pas que tu y retournes seule. Et puis je peux très bien t'acheter des vêtements, pas besoin de retourner à l'endroit qui t'a causé un traumatisme...

Il a raison, pourquoi revenir ? Je ne veux pas croiser Tyler... Je dois demander le divorce...

LOSE IT ALL {EN RÉÉCRITURE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant