Chapitre 2

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La fatiguée montait en moi, quand on me ramène dans la chambre je ne pense plus à rien à part me coucher.

La lumière du jour se pose sur mes paupières m'obligeant à ouvrir mes yeux. Il faisait déjà jour et on pouvait voir le soleil qui tapait fortement sur la ville. 

Mon esprit me rappelle à l'ordre me souvenant que je ne suis pas chez moi mais chez le fameux mafieux Mattia. Tout en me dirigeant vers la porte je pose ma main sur la poignée pour l'ouvrir mais bien sûr elle est fermée. J'aurai dû m'en douter....

Mon regard parcours la pièce que je n'ai pas encore regardé en détaille depuis mon arrivée.

En repensant à ce qu'il s'est passé hier, j'essaye d'en tirer des conclusions sauf que la phrase du mafieux tourne en boucle dans ma tête. 

"Elle va pouvoir nous aider, elle est avocate."

La porte s'ouvre sur la jeune femme d'hier. Roccio... je crois. Un frisson me parcourt le corps. De la peur ? Quand elle croise mon regard elle ne peut s'empêcher de faire comme hier, me jugeant de haut en bas. 

- Comment tu t'appelles ? Sinon je serai obligée de t'appeler l'avocate. Demande t-elle en fermant la porte et s'essayant sur le lit.

-Alessia... Je réponds en la regardant s'asseoir.

- Le mien est Roccio. Dit-elle sèchement. 

Je la dévisage avant de m'assoir à côté d'elle mais en prenant soin de ne pas être trop prêt.

- Donc toi tu es une avocate d'après Alon ? Demande t-elle.

- c'est qui Alon ? Je l'interroge en fronçant les sourcils.

- Tu connais pas Alonzo Mattia ? S'eclame t-elle en rigolant. 

Je suis tellement fatiguée que j'en perds la tête. Cette famille est plus que dangereuse pourtant la police ferme les yeux sur eux. 

- Il m'a dit que je dois m'occuper de toi, il a d'autres affaires plus importante à régler. Reprend la jeune femme. 

J'avale difficilement ma salive. Que va t-elle me faire ? D'un coup je me souviens que Mattia a besoin de moi donc il me fera pas de mal. Mais comment faire confiance à un mafieux ?

Pourtant je ne réponds pas à ce qu'elle vient de me dire.

- En tout cas tu n'as pas de temps à perdre ma belle. Reprend t-elle après avoir observée mes réaction. 

Elle se lève et se dirige vers la porte. 

- Tu viens où je dois faire appel à la force ? 

Je ne réponds rien, me lève et le suis. Nous passons par le salon où hier j'avais l'immense honneur de rencontrer Alonzo. 

Soudain elle pousse un lourde porte qui nous emmène dehors. Elle me fait vraiment peur là sur le coup. Je ne devais pas travailler sur le dossier si je voulais sortir de là ?

- viens nous allons dans le jardin ! Il m'a autorisé à t'y emmener... Dit-elle en montrant le jardin. 

- Woaw, j'ai un privilège... Je marmonne en regardant l'extérieur. 

Elle s'arrête net , croise les bras sur sa poitrine et me regarde. Elle a dû m'entendre... 

À ce moment là mon cerveau me jouait des tours. Elle allait m'enfermer dehors ? Nan Alessia, il y a probablement autre chose, elle veut juste te faire respirer l'air frais avant que tu retournes enfermée dans la chambre.

-j'adore venir ici quand Alon pète un câble contre ses hommes ou... contre les filles ! Mais ce n'est qu'un détail...

- les filles ? Je demande perplexe. 

Elle glousse avant de détourner le regard. Je crois qu'elle en a trop dit. Elle se concentre de me regarder. 

- Pourquoi tu m'emmènes ici ? 

Elle ne répond rien, me laisse quelques secondes avant de réapparaitre avec une cigarette en main. Elle ne fait plus attention à moi. 

Je m'assois près d'une fleur qui m'attire et qui est très belle. Elle n'est pas encore sortie on dirait même qu'elle va mourir... C'était une rose de couleurs bleu on pouvait voir sa couleurs même si elle est fermée. Je la touche du bout des doigts et souris. La sensation douce de la pétale sous mes doigts me fait frissonner. 

- C'est vrai que tu peux faire sortir le frère Mattia de prison ? Me demande t-elel après plusieurs minutes de silence.

Je me relève pour lui faire face. 

- N'importe quel avocat et dans la capacité de faire sortir quelqu'un de prison si il est innocenté et qu'il a des preuves pour le faire sortir. Sauf si vous tombez sur des avocats à la con qui veulent seulement l'argent. Je lui réponds avant de détourner les yeux pour fixer l'horizon.

Elle allait me répondre quand elle se rend compte que quelques choses vient de tomber sur sa tête. Elle se rend compte que c'était des petits cailloux. Elle lève alors la tête pour voir d'où ça tombe.

Je fais la même chose qu'elle et vois le mafieux adossé à la barrière de du balcon.  

- Tu es vraiment un pauvre con ! Dit-elle.

- Anche tu mio caro! Répond t-il.
(Toi aussi ma chère )

- Bastardo ! Lâche t-elle suvie d'un doigt d'honneur.
(Salopard)

Elle lui tourne le dos et son regard se pose sur mon bras.

- Tu saignes. Dit-elle en montrant mon avant bras.

Hier après qu'ils m'ont remis dans ma chambre je me suis précipité vers le pot à haut de la chambre pour soigner ma blessure et enlever les morceaux de verres qui se situaient dans mon avant bras. 

Je lève le bras pour observer ma blessure, relève la manche de mon chemisier. Je ne peux m'empêcher de grimacer de douleur quand le tissu de ma chemise était collé à ma blessure. 

La porte s'ouvre sur un bruit sourd laissant apparaître le mafieux. Il fronce les sourcils avant de regarder mon avant bras. 

- Allez chercher la trousse de secours dans la salle de bain. Dit-il en s'adressant à un garde du corps qui était derrière lui. 

Quand il se retourne il reçoit de la terre sur sa chemise noir. 

- Si seulement tu n'avais pas acheter une maison avec de grandes fenêtres en verres ! Sa blessure ne se serait pas infecté si tu avais fait attention aussi ! S'écrie la jeune femme à côté de moi.

- Je vais te tuer pour avoir sali ma chemise ! Répond t-il.

Quand le garde du corps arrive, il récupère la trousse de secours et la jette sur Roccio. Elle prend son mal en patience en fermant les yeux et inspirant.

-Tu te débrouilles, il faut que j'aille me changer à cause de tes conneries. Dit-il en tourant le dos.

Elle lève les yeux au ciel avant de lui redonner un doigt d'honneur qu'il ne voit pas car il était déjà partis.

Elle prend le temps de nettoyer ma blessure avant de me montrer la salle de bain. Elle me donne quelques vêtements de rechange et dit qu'elle m'attend à l'extérieur.

Je prends quelques secondes à observer la pièce avant de retirer mes vêtements et de me faufiler dans la douche. Mes coupures à la jambe me brulaient à cause de l'eau chaude qui coulait dessus.
Ces coupures me piquaient. Elles me piquaient souvent. Ça faisait mal mais je le montre pas.

Quand je ressors dans une tenue que  la fameuse Roccio m'a prêté j'avais du mal à cacher ses coupures. Une fois enfermée de nouveau dans la chambre, je me laisse tomber dans le lit. Les dossiers étaient posés sur la table et n'attendaient que moi. Mais j'abandonne au bout de quelques minutes car mon manque de sommeil rattrapait mon envie de travailler. 

LOSE IT ALL {EN RÉÉCRITURE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant