La Pomme Dorée [Cynonari] (🍋)

Chaleur.

Yay, nouveau chapitre !

(Toujours le même disclaimer : si vous me connaissez personnellement, merci de ne pas lire ce chapitre.)

Bref. J'espère qu'il vous plaira, il a été assez cool à écrire !

Je crois que je fais une obsession pour bottom!Cyno, mais shhh...

Bref ? Bonne lecture~

***

Aujourd’hui était une journée plutôt classique.

Tighnari faisait son travail, soignant les blessures des aventuriers un peu trop téméraires, vérifiant les rapports de patrouille laissés par les autres gardes forestiers, faisant bien attention à ce que Collei fasse ses devoirs.

Le soleil brillait haut dans le ciel, et la douce brise accompagnait les grosses masses feuillues des gigantesques arbres de la forêt d’Avidya dans sa danse.

Une journée tout à fait normale.

Cyno était censé venir passer la nuit, ce soir. La queue de Tighnari remuait joyeusement de gauche à droite rien qu’à cette pensée.

Enfin, revoir son amant après tant de temps.

Oh, comme il lui avait manqué. Ses yeux, d’un rouge profond semblables à des rubis, son torse nu marqué par de nombreuses cicatrices qui racontaient chacune une histoire, son petit sourire en coin qui éclairait son visage quand il racontait des blagues, la façon dont il le tenait avec tellement de douceur et d’amour…

‘Ah…Cyno…reviens-moi vite.’

« Maître Tighnari ? » Collei agita vigoureusement sa main sous les yeux du fennec.

« Hm ? Ah, je rêvassais, pardonne-moi. »

« Ce n’est pas grave ! Mais…euh…vous allez bien ? Vous êtes un peu rouge… » Fit-elle remarquer.

L’une des oreilles de Tighnari frémit.

« Oh ? Tu trouves ? Eh bien, c’est vrai qu’il fait un peu chaud… » Le botaniste passa sa main gantée sur son front, essuyant les quelques gouttes de sueur qui y perlaient. « Tu peux essayer de prendre ma température ? »

Un peu hésitante, l’adolescente approcha le dos de sa main de Tighnari, avant de la retirer précipitamment.

« Ah ! Mais vous êtes brûlant ! Venez, je vais vous ramener à votre hutte. »

Tiens ? Étrange. C’est vrai qu’il avait un peu chaud, en effet. Mais à ce point ?

« Tu es sûre ? Je me sens plutôt bien, pourtant. »

« Vous avez trop tendance à négliger votre propre personne, Maître. E-enfin, je veux dire…vous devriez rentrer vous reposer. » Balbutia Collei, tortillant nerveusement ses doigts.

« Mais je vais bien– »

« Maître ! » La jeune fille claqua ses deux mains sur le bureau, le fort bruit fit sursauter le fennec, couvrant ses longues oreilles avec ses mains.

Collei réalisa soudainement ce qu’elle venait de faire. Elle couvrit sa bouche de ses mains, des larmes aux yeux.

« J-je suis désolée, j-je ne voulais pas… »

Le botaniste grogna légèrement.

« Ça va, Collei. Vraiment. » Dit-il, forçant un sourire.

« …Vous devriez quand même rentrer. » Dit-elle fermement.

« Ah…Je suppose que tu as raison. Allons-y, Collei. »

***
Ensemble, Tighnari et sa protégée marchèrent jusqu’à la hutte du garde forestier.

Collei le fit s’asseoir sur son lit, ses pieds qui touchaient à peine le sol se balançaient joyeusement alors qu’il fredonnait une petite mélodie.

‘J’ai tellement hâte de le revoir…’

Depuis ce matin, Tighnari était distrait.

Il n’arrivait pas à se sortir l’image du basané de sa tête, et bien que penser à son amant était fort agréable, ça ne l'aidait clairement pas à réaliser ses tâches quotidiennes.

Tout le contraire, même.

« Maître ! Je vous ai rapporté un verre et une carafe d’eau fraîche ! Ça devrait vous faire du bien. » Dit la fille aux cheveux verts.

L’hybride saisit le verre, la douce sensation de fraîcheur était agréable contre sa peau chaude. Pendant une seconde, il fut pris de l’envie de juste verser le verre sur sa tête pour se soulager de la chaleur.

‘Merde…c’est vrai qu’il fait chaud.’

Toujours le vers en main, Tighnari l’approcha de sa bouche avant de le vider d’une traite, puis, il s’en servit un autre qui subit le même traitement.

« Ça va déjà mieux. Merci, Collei. Mais je pense que tu devrais partir, je ne veux pas te rendre malade. »

« Mais…qui va s’occuper de vous ? »

« Je suis un adulte, je te signale. Je suis parfaitement capable de prendre soin de moi. » Dit Tighnari sur un ton sévère.

« Je sais, c’est juste que…je m’inquiète, voilà. »

Le fennec offrit le sourire le plus doux qu’il pouvait.

« Oh, Collei…Ça va aller, vraiment. Mais merci. Je vais me reposer, ne t’inquiètes pas. »

« Bien… d’accord. Mais si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-moi, ok ? »

« Je le ferai. Je te le promets. »

« Bon, d’accord. Alors, je vais…euh…m’en aller. J’y vais. A-au revoir, Maître Tighnari ! » Balbutia la jeune fille.

« Au revoir. »

Une fois la jeune fille partie, Tighnari soupira lourdement, les oreilles tombantes.

Qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ?

‘Cyno ne va pas tarder…Rah, j’ai vraiment pas envie qu’il me voie comme ça–’

Le cours de ses pensées fut soudainement arrêté quand une bouffée de chaleur traversa le corps du botaniste.

Tighnari laissa échapper un halètement surpris, clairement pas préparé à ça.

Oh non.

Il connaissait cette sensation.

Mais c’était impossible, n’est-ce pas ? Ce n’est pas la bonne période !

L’hybride se précipita à l’entrée de sa hutte, pour regarder le calendrier qui y était accroché.

23 janvier.

« Merde. »

Toujours dans la même hâte, le fennec fouilla rapidement dans ses tiroirs, avant de finalement trouver un sachet de thé apaisant et ses pilules.

Il prit le verre utilisé plus tôt et avala les médicaments avant de le remplir à nouveau et d’y plonger le sachet de thé.

Le mélange prit une belle couleur ambrée, mais Tighnari n’eut pas le temps de l’apprécier car il le but d’un coup.

‘Bon, y’a plus qu’à attendre, maintenant.’ Se dit-il.