Chapitre 1

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Note: Bonjour à tous ! Me revoici avec une nouvelle histoire ! Premier chapitre court (ça tient plus du prologue) mais j'espère que ce sera intéressant quand même ! Bonne lecture !



Depuis son plus jeune âge, Midoriya Izuku a toujours rêvé d'être un chevalier.

Il se souvenait encore de la première fois où sa mère et lui avaient franchi les portes de la capitale royale de Musutafu, pour vivre une meilleure vie. Il avait été trop jeune pour garder le moindre souvenir de son père, pourtant il se rappelait très clairement la rangée de chevaliers qui avait paradé dans les grandes rues lors de la fête nationale en l'honneur du roi. Les armures des chevaliers étaient reluisantes, suffisamment recherchées et artistiques pour que même un enfant en apprécie l'esthétique. Izuku se souvenait parfaitement du moment où il avait pointé du doigt le Premier Chevalier, sa cape rouge et or flottant derrière lui avec la brise. Il se souvenait du moment où il avait promis à sa mère : « Moi aussi, je serai un chevalier ! ».

Pour un roturier, la tâche était ardue, même s'il n'aurait jamais pu le savoir à l'âge de cinq ans. Cela, il l'avait appris à seulement dix ans, en s'amusant dans un des parcs avec une vieille épée en bois que sa mère avait réussi à payer avec son maigre salaire. Ce qui s'était passé ce jour-là, il aurait préféré l'oublier. Pourtant, certains soirs, il se remémorait des moqueries de ces autres enfants lui assurant qu'il ne pourrait jamais être chevalier, que c'était une fonction réservée à une élite.

À seize ans, il avait appris que, contrairement à ce qu'on lui avait fait croire, des roturiers pouvaient être chevaliers. Mais pour cela, il fallait montrer des aptitudes exceptionnelles. Il n'en avait pas fallu davantage à l'adolescent pour commencer à s'entraîner tout seul, jour et nuit, allant jusqu'à négliger l'éducation basique que pouvaient recevoir tous les enfants de la capitale, peu importe leur statut. Contrairement à ce jour lointain au parc, cette fois-ci, il avait au moins un allié. Ou plutôt, une alliée.

— Tu vas devenir chevalier et moi je serai une mage ! s'exclama Ochako. C'est une promesse !

Le sourire communicatif de Uraraka Ochako eut raison de lui, comme toujours, et il croisa son auriculaire avec celui de la jeune femme, nouant ainsi la promesse.

Izuku n'avait jamais été très proche de la moindre fille en grandissant. Néanmoins, Ochako était devenue son amie rapidement, tous deux subissant des moqueries pour leurs rêves soi-disant impossibles. Tant qu'il avait cette amitié, il avait l'impression qu'il pourrait soulever des montagnes. Izuku n'en demandait pourtant pas tant. Ce qu'il voulait, c'était d'être chevalier et de faire appliquer la Justice dans tout le pays si nécessaire. Il voulait être au service d'un bon roi – osait-il espérer meilleur que Todoroki Enji – et être fier de sa mission.

Si la promesse faite à sa meilleure amie le motivait à faire des efforts, il savait néanmoins que la tâche était rude. Déjà, elle l'était financièrement parlant, le salaire de sa mère à la boulangerie de quartier à peine suffisant pour les faire vivre tous les deux. Ainsi, lorsque sa vieille épée en bois devenue trop petite pour lui fut enfin brisée, Izuku dut sacrifier des heures et des heures d'entraînement pour trouver un emploi de lui-même et se payer une nouvelle épée.

Il s'agissait là simplement d'une épreuve de plus. En soi, l'épreuve du déménagement pendant son enfance avait été pire, sa mère et lui à la merci de n'importe quel brigand pouvant traîner sur la vieille route entre Tatooin et Musutafu. Puisqu'ils avaient survécu à cela, Izuku estimait qu'il pouvait survivre à n'importe quoi, quitte à sacrifier ses heures de sommeil. Il était prêt à en découdre et sa détermination avait déjà requinqué Ochako à de nombreuses reprises.

— Quand je te vois faire autant d'efforts, j'ai l'impression que rien ne peut être impossible !

Izuku avait rougi à cette réplique.

Ce serait mentir que de dire qu'il n'avait pas eu le béguin pour elle à ce moment-là. Mais cela n'avait pas duré. Car la jeune femme était son amie avant tout et il voulait qu'ils gardent cette amitié si précieuse. Désirer autre chose serait tout gâcher.

Lorsqu'il eut dix-huit ans, de nouvelles sélections d'apprentis chevaliers eurent lieu. En bonne meilleure amie, Ochako l'accompagna jusqu'au château, le soutenant moralement. S'il était honnête envers lui-même, Izuku pouvait facilement avouer que les épreuves s'étaient montrées ardues. Il ne s'était pas attendu à autre chose, pourtant, c'était encore pire que dans son imagination.

Au cours d'un combat à l'épée contre un autre prétendant apprenti aux cheveux noirs et au regard mauvais, Izuku s'était fracturé le bras droit. La douleur l'avait fait hurler, mais l'adrénaline avait perduré suffisamment pour continuer l'épreuve malgré tout. Contre toute attente, il avait gagné contre ce garçon dont le nom lui échappa jusqu'au bout.

— Mon pauvre garçon, regarde dans quel état tu t'es mis !

Le jeune homme se trouvait encore en plein milieu du terrain d'entraînement lorsqu'une vieille dame avait accouru vers lui. Aidée d'un autre candidat, grand et portant des lunettes fines, elle avait entraîné Izuku sur le côté de l'arène pour le soigner. À ce moment-là, il s'était rendu compte qu'elle était une mage. Ochako avait dû le comprendre aussi, puisqu'elle était brusquement apparue à ses côtés lorsque la dame âgée avait commencé ses soins magiques sur lui.

— Tu as fait preuve d'une telle détermination ! Je vais tâcher de prendre exemple sur toi !

Sur le coup, Izuku n'avait pas compris ce que racontait un autre candidat à lunettes. L'adrénaline venait de retomber, le plongeant dans une sorte de transe. Il avait été incapable de faire autre chose que l'écouter se présenter sous le nom de Iida Tenya, avant de perdre connaissance.

Lorsqu'il s'était réveillé dans l'hospice la plus proche du château, Ochako s'était jeté à son cou, prononçant une phrase qu'elle avait dû redire trois fois avant qu'il comprenne vraiment son sens.

— Tu as réussi, Izuku ! Tu es un apprenti chevalier !

Aussi simplement que cela, il s'était mis à pleurer.


Ton sens de la justiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant