SO SMILING | TOME 2

45. Akihiro, Akihiko, Aki

Avant de commencer, je précise que ce chapitre est vraiment beaucoup plus long que ce que je fais d'habitude, pour me pardonner du retard :)
Bonne lecture !

Kazuo, Manjiro et moi arrivions au drive d'un fast-food. Kazuo se chargeait de donner les commandes et moi je le regardais faire. Je me retournai vers Manjiro qui semblait perdu dans ses pensées.

- Vous avez le droit de sortir comme ça et de commander dans des fast-food ? Lui demandai-je.

Il se tourna vers moi et fut surpris par ma question.

Manjiro - Pourquoi on aurait pas le droit ?

- Oh je sais pas, mentis-je grossièrement. Peut-être parce que vous êtes des membres de chef de gang et que la police est à vos trousses. Et aussi que vous êtes pas inconnus de la population, donc des personnes pourraient vous reconnaître et prendre peur.

Manjiro me dévisagea et soupira, sentant que mon ton de voix était un peu dur. Je n'avais pas réfléchis avant de parler, mais j'aurai peut-être dû dire quelque chose d'autre ? Je ne sais pas...

Manjiro - On a un accord avec la police, me répondit-il naturellement. Du moment qu'on ne sème pas la pagaille chez les civils, ils nous laissent tranquille. Et puis, il savent que s'ils se mettent dos à nous c'est inutile.

- Pourquoi ?

Il me regarda un instant sans émettre la moindre expression. Il me laissait réfléchir toute seule à ma question, ça signifiait que j'avais la réponse. C'était inutile pour la police d'avoir des gangs à dos ? Mais pourquoi ?

Ah, je vois.
S'ils se mettent les gangs à dos, ils meurent.

Et je ne savais pas si je devais être rassurée d'être protégée par le Toman et le Black Tora ou être inquiète parce que j'avais le Narakai à mon dos.
Dis comme ça, je me rendais compte que j'étais vraiment dans une histoire pas possible. J'espérais encore y sortir un jour, j'espérais fort.

- Eh heu..., essayais-je de faire la conversation, ça ne te fait rien de tuer des gens ?

Ma question le prit au dépourvu. Pourquoi j'avais essayé de faire la conversation ? C'était la pire question possible ! Demander à un chef de gang s'il ressentait quelque chose en tuant des gens ? Sérieusement ? Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? C'était une question bête et je le savais. Alors devinant que Manjiro n'allait pas me répondre, je me mis à regarder de nouveau par la fenêtre.

Lorsque Kazuo récupéra les commandes, il accéléra pour nous sortir de la ville. Mon ventre commençait à crier famine mais je ne dis rien, me contenant de me garder dans le silence. Bizarrement, le fait d'avoir sûrement vexé Manjiro me donnait la boule au ventre. Je ne voulais pas le blesser, je regrettais profondément.

Mais est-ce que ça sert vraiment à quelque chose de m'excuser ?

Nous arrivâmes dans un endroit désert, seulement entouré par des arbres et de la verdure. J'aurai pu trouver cette endroit beau si nous n'étions pas les seuls.

J'allais demander où nous étions lorsque Kazuo le passa un sachet avec ma nourriture. Je le remerciais naturellement et il donna un sachet à Manjiro également, qui le prit sans un mot. Alors en silence, nous commencions à manger.

Kazuo - Tu sais, T/p, m'interpella Kazuo la bouche pleine, quand tu tues quelqu'un pour la première fois tu ne peux ressentir que deux choses, dit-il en mimant le chiffre avec ses doigts. Le regret ou l'indifférence.