SO SMILING | TOME 2

17. Passé sombre 1/3

Ce chapitre abordera uniquement le passé de Naoki. Il y a en tout trois chapitres sur son passé.

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Naoki - 1995
5 ans

Mon père m'emmenait encore dans cette salle. Il disait que c'était pour me rendre plus fort. Mais moi ça m'effrayait. Pourquoi maman ne disait rien ? Pourquoi me regardait-elle pleurer sans rien faire ?

- Lâche-moi ! Criai-je. Je ne veux pas !

Mon père me mît une gifle et mes pleures résonnèrent dans la salle dans laquelle on venait d'arriver. Il n'y avait rien, exceptés un punching-ball, des cibles, des armes et pleins d'autres choses dont je ne savais pas le nom.

Papa me tendit une arme et je reculai.

Papa - Prends-la et vise la cible. Si tu ne touches pas le cœur, tu sais ce qu'il t'attend.

- Je ne veux pas tuer des gens ! Criai-je.

Papa - T'es la honte du clan ! Cria-t-il avec hargne. Prends cette arme et tire !

Ayant peur de la tournure que pourrait prendre les événements, je décidai de prendre l'arme et d'enlever le cran de sécurité, comme me l'avait apprit papa.

Je me mis en position, mettant une grande partie de moi poids sur ma jambe d'appuis. Mon dos devait être droit et mon bras perpendiculaire à mon corps. 

Je tirai, la balle se logea dans le cœur du mannequin. Je soupirai de soulagement alors que papa me prit par le bras et m'indiqua d'atteindre sur le tapis de sport.

Il appela quelqu'un avec son téléphone et quelques secondes après, cet homme arriva. Je ne savais pas comment il s'appelait, mais c'était celui qui m'apprenait à me battre.

Il était méchant.

Je faisais partie du clan Sato. D'après papa, il était très réputé au Japon. Je vivais dans une grande maison, maman appelait ça une villa. Il n'y avait pas d'enfant ici et je n'allais pas à l'école. Les seuls cours que je suivais étaient ceux de mon père et de cet homme.

Papa - Je vous laisse, entraîne-le bien.

??? - Oui, boss.

- Non, papa, attend !

Il ne me répondit pas et partit de la pièce. Je me levai et me mis automatiquement sur mes gardes. Cet homme était censé m'apprendre à me battre, mais il ne me donnait aucune leçon. Il me frappait, et je devais esquiver et contre attaquer par moi même.

Papa m'avait dit qu'il n'était pas encore adulte, c'était un adolescent.

Et ça commençait, jusqu'à ce que je perde connaissance.

*

Après chaque entraînement, j'avais pris l'habitude de sortir par la porte arrière de la villa du clan, marcher jusqu'à une petite rue et pleurer dans mon coin là bas. Je savais que ça ne servait à rien de pleurer devant mes parents, ils s'en fichaient. Enfin, mon père me trouvait ridicule et ma mère ne pouvait rien faire.

Mais je les aimais quand même.

J'avais la tête posé sur mes genoux et mes bras l'entouraient. Mes sanglots retentirent dans la ruelle. Il pleuvait, mais je m'en fichais. C'était le seul endroit où je pouvais pleurer librement.

??? - Toi, m'interpella une voix, t'es un vrai pleurnichard.

Je relevai la tête vers cette voix et vis un garçon blond. Il tenait un parapluie bleu foncé. J'aimais bien cette couleur.