Chapitre 06

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De retour à la maison, le soir. Je prétexte à grand-mère que j'ai des devoirs à terminer et je cours m'enfermer dans ma chambre.

Enfin au calme. Toute l'après-midi je n'ai fait que songer à tout ce que j'avais découvert jusqu'à ce matin et j'ai fini par me décider. Je n'aurais pas l'esprit tranquille tant que je ne saurais pas ce que renferme cette fameuse boite, quitte à désobéir à grand-père. Après tout, rien ne me dit que ce rêve était réellement un souvenir et non pas une divagation de mon imagination, et le fait que la boite ait été couverte de mon propre Doudou cela ne veut-t-il pas dire qu'elle m'était destinée ?

Sans plus attendre, je sors la boite de mon armoire. Comme je l'ai laissé, elle était enroulée, avec l'ouvrage de grand-père, dans le morceau de tissu qui me sevrait autrefois de Doudou.

Je mets le tout sur mon bureau et m'installe en face sur la chaise. Je retire le morceau de tissu et prends le livre, afin de le feuilleter avec espoir de trouver un quelconque indice sur le contenu de la boite que grand-père désignait par Trésor sacré. Mais l'impatience me gagne rapidement, et je finis par fermer le bouquin que je dépose sur mes genoux, et me focalise sur le puzzle de la face avant de la boite, auquel il ne manque qu'une seule pièce afin de compléter le dessin que j'ai mis la matinée à reconstituer.

Je contemple une dernière fois l'objet devant moi et remarque que le fermoir comporte toujours la date de naissance de ma mère, la dernière que j'avais essayé ce matin avant de me rendre compte que ça ne servait à rien.

Je respire un bon coup et glisse le dernier morceau du puzzle afin de terminer le dessin qui correspond à un sablier surmonté d'une paire d'aile d'ange.

À cet instant, je retiens mon souffle d'excitation, attendant que la boite s'ouvre.

Plusieurs minutes passent sans que rien ne se produise.

Déçue du fait qu'elle ne s'ouvre toujours pas, et que rien ne se passe, après avoir perdu beaucoup de temps à résoudre le puzzle, je prends la boite entre mes mains afin d'essayer de trouver une autre méthode pour l'ouvrir, quand soudain, j'entends des petits bruits de pièces métalliques qui bougent à l'intérieur comme ceux produits par une boite musicale avant que la musique ne commence à résonner.

J'approche mon oreille de l'objet pour mieux écouter les petits cliquetis lorsque ceux-là s'arrêtent net sur un grand clic qui me fait sursauter.

Aucun doute. C'est le signe que le mécanisme de fermeture est rompu et que le coffre est enfin ouvert.

Je relève la tête doucement et effectivement, le couvercle de la boite c'est décollé. Elle est ouverte.

Les mains tremblantes, je remets l'objet sur le bureau, et l'ouvre doucement ne sachant pas exactement à quoi m'attendre après tout ce que je viens de vivre.

L'intérieur du coffret, comme je l'ai deviné, comporte un ensemble de pièces métalliques avec une boule en cristal au milieu. Ce qui me porte à croire que cette chose est un dispositif mécanique. Reste à découvrir à quoi elle sert.

Je n'ai pas le temps de m'attarder sur son utilité que tout à coup, la boule de cristal se met à produire une lumière éclatante aussi aveuglante que celle du soleil, me forçant aussitôt à fermer les yeux.

Par reflexe, je me lève en portant le livre dans ma main, recule de quelques pats et lève mon bras libre au niveau de mon visage, essayant avec ce geste de protéger ma vue pour tenter d'évaluer la situation. Mais la lumière ne fait que s'intensifier m'empêchant de voir ce qui se passe devant moi. Lorsque soudainement, un vent déferlant me frappe ; il est tellement fort et violent qu'il me donne l'impression de me trouver au milieu d'une forte tempête dont la source semble être la fameuse boite.

Toujours les yeux fermés à cause de la lumière, je suis poussée par des rafales qui me projettent droit devant. Prise de panique, je bouge mes bras et mes jambes dans tous les sens, tentant de me cramponner à n'importe quel objet se trouvant à proximité. Malheureusement pour moi, il n'y avait rien. Rien de tous les meubles de ma chambre où je suis sensée me trouver.

Ne sentant plus le sol sous mes pieds, une peur atroce me submerge. J'arrive enfin à ouvrir les yeux cherchant à savoir ce qui s'est produit et le paysage que je découvre me laisse bouche-bée. Toujours aspirée par le vent qui se réchauffe et se refroidi par alternance, je suis au beau milieu de l'espace ou de ce qui ressemble à un trou noir entouré par des millions d'étoiles qui défilent de toutes parts autour de moi à la vitesse de la lumière.

C'est tellement beau et effrayant à la fois.

La splendeur de l'univers qui m'entoure me fascine tellement que ce n'est qu'après quelques instants que je me rends compte que je commence à suffoquer.

— Oh mon Dieu, l'oxygène. Il n'y a pas d'oxygène. Je n'arrive plus à respirer.

Une autre crise de panique me submerge et cette fois, je n'ai pas les yeux fermés mais grand ouverts sur ce magnifique panorama qui m'entoure et qui va causer ma perte.

— Faites que ça soit un rêve ! Oh mon Dieu faites que je me réveille vite de ce cauchemar.

Totalement affolée, je gigote dans tous les sens cherchant désespérément un quelconque moyen de sortir de cet enfer qui a l'image d'un Paradis. Mais hélas, ça n'a fait qu'empirer ma situation. Tout cet effort physique a fini par me faire perdre mes dernières réserves d'oxygène. Je sens peu à peu mes forces me quitter.

— ça y est, c'est la fin. J'aurais dû écouter le conseil de grand-père et ne pas ouvrir cette boite de malheur. Qui aurait cru que la cause de ma mort serait ma curiosité ?

Ma vision devient floue, je sens mes larmes qui coulent toutes chaudes sur mes joues. Incapable de garder les paupières ouvertes, je finis par perdre conscience tout en étant certaine que je ne reverrais plus ma famille ni les gens que je chérie. Pauvre grand-mère Laila, elle va être tellement triste et si seule.

En fin de compte, la mort m'aura emporté bien avant que je rencontre le grand amour pour lequel je me suis préservée toutes ces années.

*

Salut mes chers lecteurs, j'espère que vous allez tous bien. 

Je m'excuse pour ce retard mais les gens qui me suivent sur les réseaux sociaux savent que je publie en amant mon deuxième livre tout en travaillant en tant que navigatrice à bord d'un navire.

Avant tout, je souhaite fortement avoir votre avis sur ce chapitre ainsi que les précédents. 

Dites moi si la petite Sophie a su vous ensorceler tout comme elle l'a fait avec moi pendant les plusieurs mois d'écriture que j'ai passer en sa compagnie.

En fin je voudrai bien avoir vos théories sur le déroulement prochain de cette aventure.

Sur ceux je vous dit à très bientôt, portez-vous bien d'ici là.

XO Love U All...

IL M'A AIMÉ PENDANT TOUT CE TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant