Chapitre 07

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— Mademoiselle...Mademoiselle ! S'il vous plait réveillez-vous.

Je ne reconnais pas la voix de ce monsieur, mais il m'a l'air âgé.

J'ai la tête qui va exploser et des courbatures partout dans le corps.

— Allez mademoiselle, s'il vous plait réveillez-vous. Si on vous trouve ici, je vais avoir de gros ennuis.

Oh mon Dieu, que quelqu'un fasse taire cet homme.

J'ouvre les yeux lentement, afin de leurs laisser le temps de s'adapter à la lumière. C'est là que je me retrouve en face de cet homme à moustache, d'environ une cinquantaine d'années qui me fixe avec ces grosses lunettes de vue arborant un air suppliant sur son visage.

— Dieu merci, vous êtes enfin réveillée. Que s'est-il passé ? Comment êtes-vous entrée sans que je vous remarque ? Et que vous est-il arrivé pour que vous perdiez connaissance ici ? Questionne l'homme à moustache.

Je le regarde un bon moment, le temps de me remémorer ce qui s'est produit, lorsque les souvenirs des événements que je viens de vivre s'abattent sur moi tel un immense coup de foudre.

Affolée, je me relève en toute vitesse. Je m'inspecte instinctivement croyant d'abord que j'étais morte mais heureusement, je suis bel et bien vivante. Dieu merci ! Je respire un bon coup, soulagée de la sensation de l'oxygène entrant dans mes poumons.

Je me demande cependant comment j'ai fait pour me retrouver ici et non pas dans ma chambre où j'étais avec la boite avant que tout ne dégénère et que je me trouve projetée au milieu des étoiles ou je ne sais où.

L'homme près de moi semble désorienté en me voyant réagir de la sorte. Sans lui prêter attention j'examine l'endroit où je me trouve.

À priori, je suis dans la cage d'escalier d'un immeuble qui a le même style que celui où habite ma grand-mère, mais qui aurait bien besoin d'une bonne rénovation vu la pénombre qui règne et la couleur des murs.

Près de l'endroit où j'étais allongée, il y'avait le manuscrit de grand-père Karim. Je me penche immédiatement pour le prendre alors que l'individu à moustache se remet à me poser les mêmes questions qu'il a déjà formulé. Ce qui n'attire toujours pas mon attention. Après tout, il faut me comprendre, je n'ai pas encore eu le temps de reprendre mes esprits de tous ces événements, que le monsieur me bombarde de questions.

Je vérifie une dernière fois les alentours, afin de chercher autre chose qui pourrait m'appartenir, mais je ne remarque rien mis à part le livre que j'ai déjà dans les mains.

— Mademoiselle, êtes-vous une immigrée sans papier ? Je vous préviens, il est de mon devoir d'avertir les autorités si vous l'êtes, me dit le bonhomme en scrutant mon jean déchiré de chez ZARA. Ce qui finit par me mettre la puce à l'oreille.

Pourquoi me regarde-t-il avec ces yeux d'empathie après avoir inspecté mon jean. Ne sait-t-il pas que c'est la grande tendance du moment ? Bon en le regardant bien, je pense que ce pauvre monsieur n'a rien avoir avec l'actualité de la mode.

C'est un homme âgé, vêtu d'une veste en cuir, qui est dans un piteux état. Il porte aussi des lunettes de vue avec une grande correction ce qui fait qu'à travers, on a du mal à discerner la couleur de ces yeux.

— Excusez-moi, mais on est où là ? L'ai-je interrogé.

— Enfin vous vous êtes décidée à parler, ce n'est pas trop tôt dis donc, j'allais finir par croire que vous êtes muette. Et bien jeune fille pour répondre à votre question on est au quartier Saint Germain des prés, bâtiment six, plus précisément. Maintenant, pourriez-vous avoir l'obligeance de répondre à mes questions ?

IL M'A AIMÉ PENDANT TOUT CE TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant