D'un côté, nous avons Levana Genovese, boss et héritière de la mafia Genovese.
Ses frères l'ont lâchement abandonnés, ce qui l'a rendue totalement insensible aux émotions humaines.
De l'autre côté se trouve Jade White, cheffe du gang des Hells Angel...
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JADE
Je me réveille en sursaut, mon corps en sueur colle au drap, je pose ma main sur ma poitrine douloureuse, tout en essayant de calmer ma respiration et les battements saccadés de mon cœur. Au bout de quelques minutes, je reprends mes esprits, attrape mon téléphone, qui est tombé au sol, pour regarder l'heure -vingt-trois heures et une minute-, je me lève donc du lit de ma meilleure amie avant de rejoindre le couloir en silence, pour éviter de réveiller les personnes endormies, j'avance jusqu'à la cuisine où je fais une halte pour attraper une bouteille d'eau.
En sortant de la cuisine, je repère Levana sur le canapé, éclairée seulement par la lumière de son portable, je m'approche doucement d'elle et arrivée à sa hauteur, elle quitte son écran du regard pour le poser sur moi.
— Enfin réveillée ? Me questionne-t-elle.
J'acquiesce de la tête tout en passant brièvement mes paumes sur mon visage, effaçant définitivement toutes traces de ma sieste mouvementée.
— On peut parler maintenant ou ce n'est toujours pas le moment ? Lui demandé-je.
Elle enlève ses jambes du divan avant de pointer, du doigt, la place libre que je prends quelques secondes après, puis je me tourne vers elle avant de reprendre la parole.
— Tu veux parler de quoi ?
— C'est toi qui veut qu'on discute donc je t'écoute, qu'as-tu de si important à me dire White ?
— On est vraiment revenu à « Qui arrivera à piquer le mieux l'autre » ? Moi qui pensait qu'on était passé au dess..
— Ne commence pas Jade, me coupe-t-elle. C'est toi qui t'es tapé mon Capo, je te rappelle, donc ne me fais pas de leçon, compris ?
— Ah, c'est donc ça le problème, moi qui pensait que t'avais fini par laisser passer, je pensais que tu m'avais trahi et puis, ne me fait pas croire que c'était l'horreur, je m'approche lentement d'elle avant de reprendre. Tu avais l'air bien mouillée d'après ce que je me souviens.
Elle s'approche à son tour, un grand sourire sur le visage, sûrement déjà fière de ce qu'elle va me répondre.
— Tu parles du moment où tu n'as pas pu t'empêcher de m'embrasser, tout en collant ton corps en transe contre le mien ? Car si c'est le cas, tu avais l'air d'avoir énormément besoin de moi pour pouvoir un tant soit peu mouillé de désir sexuel !
J'avale difficilement ma salive, tout en essayant de garder un air impassible, je sais qu'elle essaye juste de me déstabiliser et pourtant, je plonge tête la première dans ses provocations. Elle continue de me fixer sans bouger d'un cil, la victoire est peint sur son doux visage, aucune de nous deux n'ose bouger car nous savons que, quand ça sera fait, notre bulle éclatera, chacune rejoindra son lit froid et la tension dans nos regards sera éteinte.
